Latest Reviews L’actu des chroniques

Pour ceux qui n’étaient pas nés à l’époque du rock progressif ou des groupes de la génération du Velvet Underground cet opus va sonner ‘bizarre’, ‘tordu’, comme si la galette argentée avait été déformée après avoir été soumise une journée entière au soleil du désert,…

Paul Thorn, c’est déjà une voix reconnaissable entre mille, avec ce grain particulier qu’ont ceux qui ont beaucoup bu et beaucoup fumé, avec ce côté éraillé qui fait frissonner, qui transforme l’autoroute de l’organe vocal en chemin de montagne caillouteux. Une voix dans laquelle se mélange la puissance de la bête de scène et la tendresse du poète.

Les mauvaises langues vous diront ceci: c’est parce qu’elle est la femme du nouveau Dieu de la guitare, Derek Trucks, que le succès ne pouvait échapper à Susan Tedeschi, qui en plus est une belle plante, ce qui facilite encore la tâche, vous diront d’autres, plus perfides encore. Mais quand ils comprennent que la Miss n’a pas attendu de rencontrer son gratteux de mari pour non seulement composer ses propres chansons, mais aussi se produire sur scène, le ton change, et le respect s’installe, de fait, car elle en impose!..

Les sorcières le savent et vous le répètent: c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Et ici, ce sont de vieux titres de Eddie Taylor, Jimmy Reed, John Lee Hooker, Jerry West et James Moore, entre autres, qui sont proposés par Omar Kent Dykes, sorcier local, mais sans ses Howlers.

Confirmation déjà, si nécessaire: l’auteur-compositeur de talent qui nous propose cet opus fut tout d’abord le guitariste qui se tenait dans l’ombre de Jean-Jacques Goldman avant que JJG ne le propulse en pleine lumière, notamment avec ce trio qui enflamma les radios et les charts entre 1990 et 96, Fredericks- Goldman-Jones,…

Le prophète du Rock l’avait prédit: le rock, le vrai, le pur et le dur rejaillirait de ses cendres, tel le Phénix. Et le prophète l’avait annoncé: il renaîtrait de ses cendres avec ‘force’, ‘the force’ (pisk’ le prophète causait british), avec pour mission de jouer une musique à réveiller les morts. Et là, je peux vous le dire, autant les prévisions de la météo vous font souvent faux bond et démerdez-vous avec ce que le ciel vous propose, autant là y’a pas foutage de gueule et promesses non tenues car avec cet opus…

Après l’ouragan Katrina qui non seulement dévasta la Nouvelle-Orléans et transforma une bonne partie de la population et des musiciens de la région en SDF mais qui fit également disparaitre de très nombreux enregistrements ‘historiques’, il était devenu vital de sauvegarder et d’enregistrer pour l’histoire ce qui pouvait l’être,…

Avec son dernier opus, ‘Unrepentant’, on pensait le texan assagi, plus posé, car marié, et les chansons d’amour le laissaient à supposer, mais avec ce nouvel album au titre déjà fortement évocateur, ‘Dawg eat Dawg’, le Calvin a tout balayé et est revenu direct à ses racines,…

Enregistré au Juke Joint Studio avec du vieux matos analogique dont une partie avait été utilisée par STAX pour enregistrer Otis Redding, Albert King et Aretha Franklin, entre autres, ce nouvel opus de Louisiana Red remet au goût du jour des titres devenus pour la plupart d’entre eux de véritables standards.

C’est sans doute le bluesman le plus nordique à savoir interpréter le blues le plus noir, dont il fait évoluer le style en puisant dans le rock et même dans le hard rock des influences qui l’ont conduit à offrir un album de reprises, ‘I’m The Antipop’, après six albums personnels dont le plus récent, l’excellent ‘St Slide’.

Déjà, la pochette vous accroche l’œil, et c’est un signe, fort, avec ce lapin aux dents d’un blanc pour pub de dentifrice, cet œil énorme qui rayonne, qui obsède, qui attire, et ce sperme interstellaire, cosmique. Signes annonciateurs que la galette n’est pas du tout venant, du fond de tiroir, du réchauffé ou du replâtré. On enfile le disque argenté dans la fente et on relit le nom du groupe, ou du mec qui vous propose ça, un dénommé Lee Harvey Osmond.

Coup de Cœur pour un album pas vraiment comme les autres car marqué par le même événement qui caractérisa la sortie de ‘Eat A Peach’ du Allman Brothers Band, le décès d’un des membres du groupe. Chez les ABB ce fut le guitariste Duane Allman qui disparaissait avant même la fin des sessions d’enregistrement,…

Grand coup de cœur que cet album qui provoque un véritable raz de marée dans le blues français. A l’origine de cet opus aux sons multi-colorés, un chanteur-compositeur-percussionniste né d’une mère haïtienne et d’un père français, Carlton Rara, dont la voix métissée a la lumière de ces îles lointaines dans lesquelles on a tous rêvé d’aller.

Lorsqu’il quitta les USA pour l’Allemagne, Big Daddy Wilson n’avait aucun bagage siglé musique blues avec lui. C’est ici, en Europe, que le chanteur américain emprunta cette route du blues qu’il découvrit à un ‘crossroads’, déclarant qu’en entendant pour la première fois cette musique il eut le sentiment d’avoir enfin trouvé ce qui manquait en lui.

Pour cet opus, le label Ruf Records n’a pas hésité une seconde en bookant le studio du sorcier Jim Gaines, à Memphis, celui-là même qui jouait avec certaines idoles de Joanne Shaw Taylor: Albert Cummins et Stevie Ray Vaughan, entre autres.

Enregistré au Silky O’Sullivan le 7 juin 2008, ce second volume ‘live’ consacre le 11ème anniversaire de carrière de Barbara Blue et de son pianiste attitré, Nat Kerr. Le plaisir de chanter est là et se fait sentir, comme sur ‘Broken Hearts Row’, que le public entame avec Barbara, avant de laisser la voix s’envoler et de lui réserver en final une ovation méritée.

Après deux opus forts appréciés (*) qui ont démontré combien les trois personnages à l’origine du Freylekh Trio jouent à l’unisson et avec un plaisir qui efface toute frontière matérielle, voici que Jacques Gandard, Toma et David Feterman ouvrent les portes de leur cœur et de leur musique à de nombreux invités pour un Goulash System’ bien épicé.

Un an après la sortie de leur CD/DVD ‘Velkom Plèchti’, La Caravane Passe propose une nouvelle édition de son CD, entièrement remasterisé et enrichi d’une nouvelle version de ‘Sacha Mona’ et de 3 remix! C’est simple, plus La Caravane Passe et plus vous en avez, et sans même avoir à marchander.

Quand quelqu’un comme Dan Auerbach, des Black Keys, s’implique sur un projet, que non seulement il y joue de la guitare, des claviers et de la batterie, mais qu’en plus il produit l’opus en question, on peut quasi lancer le CD sans une hésitation, même si le nom de la chanteuse, Jessica Lea Mayfield, ne nous dit apparemment rien de précis.

Surprenant et étonnant premier opus que ce ‘Hold up’ effectué par ce quatuor aux quatre lettres, Gang, et qui aurait très bien pu marquer le coup par un ‘Bang’ comme titre de premier album. Gang c’est quatre tronches, quatre zicos, quatre lascars au punch blues-rock percutant, bref les quatre côtés d’un carré bien délimité dans lequel faut faire gaffe où l’on met les pieds,…

Première très belle surprise à l’écoute de ce ‘Lady’ : la qualité des chansons et des arrangements musicaux qui surprennent agréablement par ce côté léger tout en étant assuré, et présent sans être pesant. Seconde surprise, et de taille, celle de découvrir que derrière ce nom de Friend’n Fellow qui pouvait laisser à penser que le groupe était composé d’au moins deux ou trois guitaristes et d’une chanteuse, on trouve deux noms,…

Et voila un opus qui a le mérite de nous proposer avec brio ce qui est d’habitude un exercice très casse-gueule, le mélange de chansons en français et en anglais, quand ce n’est pas le périlleux mix de paroles dans les deux langues dans la même chanson. C’est d’ailleurs avec cette prise de risque très osée que débute l’opus de la belle Elodie Ruillier, avec la chanson ‘En anglais’,…

Timide, discrète, presque gênée à l’idée de se présenter sous les projecteurs, Youn Sun Nah se transforme dès qu’elle est face à un micro et entourée de musiciens. Tel un papillon aux couleurs splendides qui prend son envol, Youn Sun Nah captive, subjugue, charme, ensorcelle dès qu’elle chante.

Quand vous mettez trois talents, trois fortes individualités, trois électrons libres ensemble, et qui plus est, dans un jardin secret, le résultat peut aller de tout au tout, et ce qui s’est passé dans ce jardin là, ce ‘secret garden’, est l’exemple même d’une alchimie réussie.