Latest Reviews L’actu des chroniques

C’est déjà le cinquième album du combo écossais, méconnu chez nous mais dont ce dernier opus ne fera pas non plus se précipiter les foules vers les bacs des disquaires tant les compos oscillent entre le ‘déjà entendu’, le ‘pourrait faire mieux’ et le ‘bof’ plus classique. La faute sans doute au fait que le groupe ne se soit pas encore remis du départ de Daniel Wylie, auteur et chanteur qui était aussi …

Un son rond et chaleureux dans lequel on ressent les influences de Albert King et Muddy Waters, un harmonica enjoué, une guitare acérée et endiablée, une rythmique assurée, des cuivres de qualité en bonus, voilà une signature originale que les organisateurs de festivals de France et de Navarre ne devraient pas oublier. Tendez une oreille attentive à Magic Box, une compo signée Quart de Bleu …

Le grand John a compilé pour vous 22 titres historiques, aussi incontournables qu’indispensables à tout amateur des touches blanches et noires, comme ils le furent d’ailleurs pour John himself. C’est en replongeant dans ses collections de 78 tours que John Mayall a eu l’idée de constituer cette compil, la faisant débuter par le morceau qu’il estime être la première pièce représentative de ce piano boogie-woogie …

Et voici un coffret qui s’impose, facile, dans le tiercé gagnant des hommages au Dieu du Manche, Jimi Hendrix. Laissez de côté votre parano et ouvrez l’objet. Trois CD s’offrent à vous : les deux premiers enregistrés en ‘live’, et le troisième en studio. L’entrée en matière est pur jus chubbyen assaisonné de piment (costaud) hendrixien, avec un racé Spanish Castle Magic qui vous change des classiques entames Little Wing ou Red House …

Présente avec trois titres sur le fameux « Music Maker – The Lost and Last Blues Survivors » qui collectionna récompenses et éloges mérités, Pura Fé est une artiste du label américain Music Maker. L’album est exceptionnel de beauté, de pureté des mots et des notes : tout simplement superbe, un cri du cœur, une longue plainte remplie d’émotion …

Intitulé ‘Revue’ et produit, qui plus est, par Colin Linden et son éternel chapeau, l’album de Paul Reddick se classe idéalement dans la série des ‘Best Of’. Chapeau, pourrait-on dire à l’écoute de ce très bel album où les sonorités, les couleurs et les teintes du blues se mélangent sur la palette du duo magique Reddick-Linden. Les morceaux qui se succèdent sont autant de miniatures, foisonnant de lumières pastel et de rythmes subtils …

Piney Brown porte magnifiquement ses 66 balais, nous proposant dans sa dernière galette une nouvelle interprétation de 11 de ses compos ainsi qu’une superbe reprise de Strange Things Are Happening du grand Percy Mayfield. Certains y verront une opération de remplissage marketing sur la base de reprise de titres des années 60 et 80, d’autres une mise en lumière de grands titres, tels Rosalee (de 1957, hé oui !), mais le line-up retenu pour ces réenregistrements ne laissera personne indifférent …

J’étais prévenu pourtant. Sur la tranche du boîtier et en couv y’avait bien encore une fois de précisé Purple Cat and his Primitive Electric Blues, mais je me suis une nouvelle fois fait piéger comme un bleu dès le premier titre, All Money Gone : le trio de la South-East of France se la joue punchy mais avec un son que l’on croirait saisi dans un de ces vieux studios équipés des premiers magnétos à bande et dans lesquels se marraient de jeunes bluesmen aux noms encore peu connus …

Plus je me plonge dans le Blues australien et plus je découvre de bons et grands artistes. Je vous avais présenté dans le numéro 38 de Blues Magazine un grand bassiste du nom de Henry Correy ; cette fois-ci, vous découvrirez dans ce que l’on pourrait nommer une compil 18 musiciens et groupes de grande qualité, et tous sous le label Bluetongue Records …

On passera rapidement sur les pochettes qui n’incitent pas l’amateur de beaux objets à se précipiter sur ces deux CD (et après on se plaindra que le numérique et le MP3 prennent le dessus sur les CD…) pourtant loin d’être inintéressants. Autre surprise, le nombre de titres proposés : dix sur le 2 et quatre sur le 3, mais avec une différence de marque entre les deux opus, le premier proposant neuf reprises et une compo originale …

Salué par Ry Cooder comme “une très grande oeuvre”, Savane est l’ultime album solo du légendaire guitariste-chanteur malien. Enregistré à Bamako avec son groupe traditionnel de ngoni, Savane est l’album testament d’Ali : une puissante réaffirmation du lien qu’il n’avait jamais rompu avec ses racines musicales Songhai et Fulani, combinée à cet engagement sans faille pour le développement agricole de sa région …

Vous le savez, je ne suis pas un fan des compilations mais là, franchement, nos voisins germaniques de SPV ont mis les petits plats dans les grands pour nous proposer des compils qui frisent l’excellence. Je vous en ai sélectionné cinq, qui vous procureront, j’en suis sûr, cette joie intense de réentendre ou de découvrir des perles de la Soul et du R and B …

Bon, j’entends d’ici les uns qui vont râler parce que ce n’est pas du blues pur et dur, d’autres parce qu’il n’y a ni harmonica ni cuivres, d’autres parce qu’on va encore causer grosses guitares, sans oublier tous ceux qui vont faire la grimace parce que SPV nous propose une compil’. Et alors ? Y’a pas de mal à se faire une bonne compil’ de temps en temps , surtout si elle vous permet de vous offrir sur une seule et même galette quelques bons titres d’un groupe qui vous a pondu plus de 15 albums en plus de 30 ans de bons …

Présente sur chacun des deux CD de cette compilation, Sue Foley a réalisé ici un difficile et beau travail de sélection, proposant aussi bien des virtuoses de la six cordes, comme Ana Popovic, que des figures du Blues roots, avec leurs guitares acoustiques, telle Memphis Minnie, qui nous offre sur le second CD un superbe In My Girlish Days. Quelques presqu’oubliées retrouvent ici une reconnaissance méritée …

A l’instar des incontournables labels de musique blues, Feeling Good Records n’a pas lésiné sur les moyens en nous proposant deux CD live de Miss Gail ‘Mojo’ Muldrow, histoire de bien laisser sa griffe sur cette année blues de plus en plus passionnante tant les nouveautés et les découvertes se succèdent. Mais il y a du bon et du moins bon avec ces deux CD, du essentiellement à la qualité d’enregistrement inégale : sur It’s My Life le son est quasi parfait et n’a rien à voir avec celui de Raw Live And Cool …

Drôle d’album que ce ‘Drôle de Mammifères’, avec ces drôles d’ambiances sonores si surprenantes et si chaleureuses à la fois, avec ce drôle de mélange de titres en français et en anglais, avec… Faudra que j’aille leur demander le pourquoi de tout cela, à ces drôles de mammifères, mais en tout cas, ça surprend, ça vous tire par l’oreille vers là où ça vous fait du bien , c’est dynamique et ça vous prend par le bras. Un drôle d’album qui vous situe le quintet : drôlement talentueux, indéniablement.

C’est à son retour de la guerre et de la France, en 1946, que le jeune Melvin Jackson se concentre sur la guitare et le Blues, traduisant dans ses chansons tout ce qu’il a vécu pendant son adolescence, à Smith County, dans le Nord-Est du Texas, dans l’une des 6.000 fermes de cette région : le travail exténuant, la sueur, la joie de se retrouver le soir, les chants des esclaves, l’amour des femmes. Gone With The Wind (Parti avec le vent) …

Quand deux fines lames de la six cordes se rencontrent le résultat peut faire craindre le meilleur comme le pire tant les personnalités et les talents mis face à face, dans ce tête à tête, en imposent. Dès les premières notes de cet album duo présenté comme un face à face le doute n’est plus permis : c’est le meilleur que Andy et Lucky vous proposent au travers de 9 titres, 9 monuments du Blues …

Un très bel ouvrage que ce Love and Hate qui démarre pied au plancher avec Hangin’ Around, un titre percutant signé Mig Toquereau. Mig, c’est une voix gutturale, chaude, sortie d’on ne sait quel caveau. Endiablés, les Never Stop Rockin’ et Runnin’ and Foolin’ vous feront pousser les meubles pour bouger sans retenue. Puis, le salon plongé dans la pénombre, vous emballerez sec sur fond de Wasted Time …

Et voici un album de Chicago Blues qui, à défaut d’être hors du commun, s’avère élégant et racé. Dix ans déjà, mais dix années qui s’oublient en une seconde, dès les premiers riffs de guitare : la flamme est intacte chez Little Smokey Smothers, entouré pour cet enregistrement studio (un événement pour celui qui préférait jouer dans les clubs de Chicago plutôt que de s’enfermer entre les quatre murs d’un studio) de son ami Tony Z aux claviers …

Malgré sa tronche de vieux routier du Blues, sa voix chaude et rocailleuse, son toucher de gratte assuré, ses compos aux couleurs vives, Mel Brown n’a toujours pas la reconnaissance qui lui est due. Dans la continuité du très remarqué (et remarquable) Neck Bone et Caviar, Mel Brown nous propose un nouvel opus au son toujours aussi peaufiné (enregistré et mixé dans les studios canadiens de Liquid par un excellent Alec Fraser) …

Dès le premier titre on se sent à l’aise dans ses chaussures pour patauger dans cette flaque d’eau bleue : In My Shoes démarre pied au plancher les presque soixante minutes de ce Blue Water dont non seulement la couleur mais aussi l’atmosphère vous font vibrer comme là-bas, en plein Delta. Mickaël signe à l’harmo quelques envolées qui sont pures merveilles, comme dans What a Man Can Do, Blue Water …

Quel cadeau d’anniversaire ! Hé oui, mine de rien, Hideaway fête son vingtième anniversaire par un album live bourré ras la galette de 16 titres qui sont aussi, à leur manière, un beau cadeau d’anniversaire au blues, et au blues joué en Belgique. Y’a des jours comme ça où on aimerait bien demander la nationalité belge (pour le blues, bien sûr… !). Le concert événement débute par une fort belle reprise de T-Bone Walker …

Docteur, c’est grave… ? Ouvrez la bouche et dites deux, comme double CD. Dites trente et un, comme trente et un titres. Dites quatre, comme quatre inédits, encore jamais gravés en CD. Et finalement vous repartez de la consultation en pleine forme car les docteurs vous proposent en ce début d’année une compilation remplie raz le col de tous leurs titres enregistrés chez Stiff Records, et cette double galette est à coup sûr un bon antidote au stress …