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Et voilà le type d’album que les dingues de rock des 70’s attendaient depuis…, depuis…, depuis des lustres. C’est simple, on est au départ avec un CD entre les doigts mais avec un bon vieux LP dès que la platine a englouti la galette argentée. Comment ce miracle?

Ici on ne donne pas dans le mi-figue mi-raisin. C’est du côté festif et joyeux que l’opus penche dangereusement, et je n’ai encore vu personne résister à cet emballement musical où modernité se conjugue parfaitement avec respect de la tradition.

Disque après disque, Otis Taylor confirme qu’il est non seulement une des voix les plus marquantes et les plus originales du blues mais aussi et surtout un auteur compositeur de génie.

Quand on aime les belles et grosses guitares on sait qu’en général (et quasi tout le temps) Magna Carta ne nous propose pas du ras des pâquerettes et du ‘petit bras’. C’est du lourd, du bien pesé et injecté façon intraveineuse dans vos enceintes pour vous secouer les crétins de voisins,… si vous en avez, manque de bol.

Figure et personnage quasi incontournable de la scène blues anglaise, Roger Cotton est non seulement un musicien talentueux mais aussi un arrangeur et un producteur très apprécié et demandé. Le plus surprenant en recevant ce CD est de constater que c’est en fait le premier opus solo du bonhomme.

Ce qui est merveilleux avec le duo des Rag Mama Rag c’est que tout devient simple, facile, beau, évident, et que les années semblent n’avoir aucune emprise sur les chansons comme sur vous.

Après Jaded Sun vacciné au Led Zep, Free et Aerosmith, on ne peut que constater que ce vaccin fait de l’effet, et du bon, parce qu’avec Ooh La La vous avez un combo de plus qui vous propulse la zik de ce début du 21ème siècle au panthéon du rock. Pas le simili-rock façon skaï simili-cuir, non, mais le vrai de vrai, le pur et dur, le plus perforant, le plus saignant.

Ca commence par une montagne de guitares, comme une marée en furie que l’on ne peut plus contrôler. Et puis y’a la voix, et quelle voix. Vibrations garanties! Avec ce son bien lourd, coulé dans le bronze le plus pur, qui va à l’essentiel.

Superbe album que cette compilation de quinze titres de pur blues interprétés par Gordon Smith, un artiste dont la notoriété n’a hélas pas traversé la Manche, et c’est fort regrettable car le bonhomme vous joue un blues authentique dont les racines sont puissamment implantées dans celui du Delta.

Rien qu’en regardant l’objet vous en avez déjà les yeux qui s’écarquillent car sur la couv du digipack on vous annonce rien moins que le line-up suivant pour cet album en hommage à Roy Buchanan (et dans l’ordre figurant sur cette couv): Fred Chapellier, Billy Price, Jean Roussel, Neal Black, Tom Principato, Gib Wharton, Leadfoot Rivet et Miguel M., excusez du peu.

A 60 ans, Cyril Neville, le plus jeune des frères Neville, nous livre enfin un quatrième album solo attendu depuis plus de 8 ans et qui fait suite à trois opus sortis sous son propre label, ‘Endangered Species’: ‘The Fire this Time’ (sorti en 1995), ‘New Orleans Cookin’’ et ‘Soulo’, sortis en 2000.

Le nouvel opus de Cadijo, ‘Les bras croisés’, est un bon bol d’air frais dans l’univers musical actuel où la grisaille et les grimaces font trop souvent l’actualité. Ventes de CD en baisse, piratage sur le net, places de concert trop chères, il y a de quoi mécontenter tout le monde, artistes comme public, et comme pour donner un grand coup de balai à tout ça, y’a cet album, et une chanson, ‘Un caillou dans ma chaussure’.

Belle et agréable surprise que ce premier album de Antoine Holler, ex-compère de Charles Pasi lorsque celui-ci fut lauréat du Tremplin du Festival Blues sur Seine, il y a quelques années déjà, un Tremplin où Antoine fut en novembre 2008, et sous son nom cette fois, lauréat de deux prix…

C’est en réalisant son émission de radio ‘Nina On The Rocks’ (sur W3 Blues Radio) dans laquelle elle raconte l’histoire des pionnières du blues que la chanteuse Nina Van Horn a eu l’idée d’écrire la vie de ces femmes et de reprendre, à sa manière, leurs chansons les plus osées, les plus engagées et les plus touchantes,…

Et voilà un opus qui va vous faire regretter d’avoir quitté Paris pour vous trouver un appart en banlieue bourge et de ne pas avoir choisi de crécher du côté de Ménilmontant ou de Belleville, car c’est là que vous auriez entendu les Princes Chameaux, un trio qui hante troquets et rades pour y chanter avec hargne et douceur leur amour du Paris-caniveaux, Paris-bistrots.

La déflagration est à la hauteur de l’attente. Putain que ça nous manquait un ‘live’ de ce calibre là, et avec un DVD en bonus! Pour les fans d’écran plasma et de home cinéma avec enceintes multipliées par 6 ou 8, le DVD va devenir un must de votre salon, sûr, mais faudra sans doute parlementer avec l’épouse, la copine ou la voisine car avec un tel concert mis en boîte façon ‘T’es avec nous, ici, et on t’en met plein les oreilles!’…

La difficulté, après le coup d’éclat monumental que fut il y a quelques semaines à peine le triple album ‘Indian Rezervation Blues And More’ (*) était de pouvoir donner une suite, une vraie, sans donner l’impression de vouloir se calquer avec facilité sur ce ‘blues’ indien qui a envahi les ondes des meilleures radios et les platines des amateurs de bonne musique…

Derrière le nom inconnu en France de ce groupe de jazz se cache en fait un producteur et un guitariste jazz et blues de génie, Duke Robillard. Sunny and her Joy Boys est en fait un quintet composé de la chanteuse Sunny Crownover, une belle plante, blonde comme les blés, Jesse Williams à la contrebasse, Billy Novick à la clarinette et au saxo alto, Paul Kolesnikow à la guitare acoustique…

Produit par le ‘sorcier’ Jim Gaines et enregistré le 15 mars 2008 dans le vieux Colonial Theater par deux autres génies du son, Chris Andersen et Frank Moscowitz, l’album ‘live’ de Albert Cummins, ‘Feel So Good’, est tout simplement un modèle du genre. Un album à faire écouter dans toutes les écoles d’ingénieurs du son et à faire tourner sur les platines les meilleures du monde tant la qualité du son est irréprochable…

Avis aux gratteux, aux fans de six cordes qui déchirent les rideaux, aux amateurs de grosses et très belles guitares: ce CD est pour vous. Le jeune homme qui vous signe cet opus incandescent n’est pas manchot pour deux balles et le plus qu’il a, excusez du peu, c’est d’avoir appris en parallèle la guitare électrique et la guitare classique. Mais l’apprentissage en parallèle est une chose, fusionner les deux en est une autre, et Ethan Brosh est indéniablement un orfèvre en la matière…

Baladin du blues, ermite-chanteur à la discrétion et à l’amabilité aussi large que le cœur qu’il possède, Eric Bibb charme, séduit, souhaitant toujours faire partager au plus grand nombre son plaisir de jouer et de chanter. Tout comme il a voulu faire partager au public du studio de FIP son bonheur après l’élection de Barak Obama, avant d’enchaîner sur un titre aux paroles fortement symboliques de cet immense espoir qu’a été l’élection du premier Président noir américain, ‘Got To Do Better’…

Coup d’essai et coup de maître pour ce jeune bluesman britannique qui nous propose avec ‘Angels’ un excellent premier album de blues blanc dont les racines et l’âme sont dignes de celles les plus noires du Delta. Un opus que l’on croirait issu tout droit des marécages les plus bluesy du Mississippi tant le tempo, les sons des guitares et la voix de Sean Taylor sont en harmonie parfaite avec ce berceau du blues américain.

Il y a comme cela des jours où dans la pile de CD à nous envoyer dans les oreilles pour vous en faire la chronique dans votre mag préféré, on tombe sur un album qui nous fait dire ‘Hé!’, ou ‘Ho!’. On laisse les titres s’enfiler les uns après les autres, comme des perles, jusqu’au bout, avant d’appuyer sur ‘replay’ et de se dire que ‘Ben oui, y’en a qui font encore la différence, et une sacrée différence!’.

Autant vous le dire d’entrée, cet album place la barre très haut. Sans grosses guitares et sans rythmique lancée à fond la caisse, sans nappes lourdingues de claviers et sans déluge de cuivres, sans longs soli de gratte style esbroufe et sans instruments trop bavards, ‘Sadaka’ va vous surprendre par son énergie et sa force vitale, son style dépouillé et sa luminosité, sa fluidité et son originalité.