Friend ’n Fellow – Lady

Ruf Records – Socadisc
Blues
Première très belle surprise à l’écoute de ce ‘Lady’ : la qualité des chansons et des arrangements musicaux qui surprennent agréablement par ce côté léger tout en étant assuré, et présent sans être pesant.
Seconde surprise, et de taille, celle de découvrir que derrière ce nom de Friend’n Fellow qui pouvait laisser à penser que le groupe était composé d’au moins deux ou trois guitaristes et d’une chanteuse, on trouve deux noms, et deux seulement: celui de Constanze Friend (d’où la première partie du nom du groupe), chanteuse, et de Thomas Fellow (l’autre composante du nom du groupe, hé oui…), guitariste.
 
Surpris, très surpris, vous montez le son un peu plus encore et vous tendez l’oreille. C’est donc un duo qui vous propose ce bijou-là, cette pépite. L’union, la fusion musicale de deux talents qui vous propose 11 titres originaux et une seule reprise, ‘My Baby Just Cares’, superbe mais qui vous fera moins frissonner que les originaux ‘Lying Show’ ou ‘Labyrinth’, purs produits siglés Friend’n Fellow et qui vous font passer de l’émotion par wagons entiers.
 
Plus rythmique, ‘Barefoot’ et ‘Your True Face’ vous feront vibrer et fondre à la fois, comme si vous étiez un glaçon en plein cagnard. Cela vous touche au cœur, vous prend aux tripes, vous coule dans les oreilles, vous envahit le bulbe, vous irradie les neurones, vous fait voir la nuit en bleu et la journée en rose.
Et pour les grand sentimentaux qui ne peuvent résister à verser une larme, envoyez-vous ‘Dive In’ avant de repartir de l’autre pied pour une très belle journée, à l’écoute de ‘Step By Step’.
 
‘Lady’, un album bourré d’émotivité et qui fera craquer le cœur de l’ado que vous êtes encore.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer

 

Une voix et des guitares,…tantôt de marque Alvarez, tantôt venant du Canada ou bien de Weimar pour les classiques, font de cet album un véritable hymne à l’instrument, utilisé ici aussi bien avec des cordes métal que nylon. Ajoutez à cela une chanteuse ensorceleuse et vous avez entre les mains et les oreilles un véritable petit chef d’œuvre!
Œuvre atypique, cette galette mérite toute votre attention et peut être davantage encore. Douze compositions-évocations d’une Femme à l’existence imaginée et sublimée qui donne son nom au disque et une reprise de Nina Simone sont proposées sur cette pépite, avec des ambiances blues, jazz et soul distillées avec un feeling incroyable. Huitième CD de ce couple d’artistes apprécié par Luther Alison qui apparut comme ‘guest’ et fut coproducteur de leur second opus, ‘Home’, en 1997, ce dernier album en date ne peut que vous inciter à réécouter les sept précédents avec beaucoup d’attention. Ne pas suivre mon conseil, dans le cas présent, serait vous condamner à passer à côté de quelque chose d’énorme!
 
Dominique Boulay
Blues Magazine
Friend ’n Fellow