Latest Reviews L’actu des chroniques

Certains parlèrent de révélation en 2005, d’autres de consécration, avec pour signe majeur ce « Prix Cognac Passions » qui ouvrait au groupe les portes de la grande scène de Cognac. Mais la force de Ze Bluetones n’est-il pas tout simplement dans cette énergie si communicative et ce plaisir qu’ils ont à jouer leur Blues, ce mélange jump et bop explosif auquel aucun pied ne peut rester insensible ? …

Et voici un CD de Blues qui démarre avec That Mighty High sur des bases terriblement funky, avec un mur de son que ne renierait pas un certain James Brown. Songez que pas moins de quatre bassistes ont travaillé avec Zac (qui assure lui aussi des lignes de basses…) sur cet album ! Cela vous donne une idée du volume, du punch et de la puissance de ce Blues où l’on retrouve du BB King, de l’Albert King et du Bernard Allison …

Et voici voilà un chanteur jamaïcain qui vient faire trembler le pavé parisien avec les musiciens de Java (la formation du chanteur R. Wan) pour proposer un opus reggae-soul-musette de derrière les fagots. L’album respire tout le travail effectué en studio dans une ambiance de fiesta autour des deux piliers que sont Winston himself et Fixi …

Pour son premier album solo, le guitariste des groupes rock Def Leppard, Dio et Whitesnake, a (enfin !) répondu à la demande de sa femme, Julie, faite…il y a vingt ans : enregistrer pour elle un album de Blues. Virtuose de la six cordes, Vivian s’est replongé dans le répertoire de Willie Dixon, Robert Johnson et quelques autres, pour nous proposer de belles adaptations de titres aussi fameux que I’m Ready, 32/20 Blues …

Il y a comme cela des noms de parents célèbres que des enfants parviennent avec talent et fierté à porter, en y ajoutant leur propre personnalité et leur propre musicalité. A l’instar de Shemekia Copeland, fille de Johnny Copeland, Vieux Farka Touré est bien le fils de son père, le guitariste Ali Farka Touré. Mais ce premier album a pourtant bien failli ne jamais voir le jour tant le père avait tout fait pour que son fils ne prenne pas le même chemin que lui …

Vibrations garanties : album du renouveau, du retour, de la cicatrisation également, After The Storm est sans nul doute l’album salutaire qu’il fallait à The Twisters pour tourner la page des souvenirs liés à ce tragique accident de voiture qui coûta la vie à leur bassiste, James Taylor. L’opus After The Storm (Après la tempête) porte donc bien son nom et l’atmosphère des douze titres est fortement imprégnée de cette retenue et de cette sérénité qui suivent toute tempête …

Lorsque six belles voix féminines se retrouvent pour chanter la foi et l’amour universel, cela vous donne un très bel album de gospel qui consacre le succès populaire de ce double trio – hé oui, elles sont six – dont l’une des dernières apparitions au San Francisco Blues Festival, devant plus de 35.000 personnes, s’est conclue par la remise d’un Award par la Gospel Academy …

Dans ce groupe de Blues qui monte, qui monte, chez nos voisins british, officie en fait Mat Walklate, un brillant joueur d’harmonica, également auteur-compositeur-chanteur, irlandais de souche, que l’on retrouve au sein du trio Sturdy Beggars où il se consacre à la musique traditionnelle irlandaise. Pour ce quatrième album des Moochers, Mat signe avec son compère Andy Pyatt …

Plus on fait de scène et plus on s’enrichit au contact d’autres musiciens : voilà une maxime que les six membres de ce band originaire de Detroit se sont approprié pour nous offrir un album dense et savoureux, bourré d’énergie et d’émotion. Energie avec le premier titre, Alabama Key, dans lequel Bob Ramsey est impeccable aux claviers, puis avec Out Of Control et Rose La Rose …

Lorsqu’un sideman hyper-sollicité prend un peu de temps pour lui, pour composer puis pour enregistrer, vous obtenez une de ces galettes qui frappe l’eau bleutée du lac bluesy comme un galet qui, bien lancé, vous offre de superbes ricochets. Le premier album du guitariste Mark Simkins est de ceux-là, avec un excellent Fool to Fall comme premier des 13 ricochets …

Le talent ne se négocie pas, vous l’avez ou vous ne l’avez pas ; ce talent, JW Jones le possède, incontestablement. Dès le premier titre, Kissing in 29 Days, et du haut de ses 25 balais, le canadien beau gosse vous scotche sur place, vous offrant un disque bourré d’un Chicago Blues du meilleur cru, avec juste ce qu’il faut de clins d’œil au jazz, via une exceptionnelle section de cuivres dans laquelle on retrouve …

Le premier titre, Sunflower River Blues, interprété par Dave Miller, seul à la guitare, donne le ton à cet album-hommage dédié à John Fahey, l’un des tous premiers solistes qui interprétèrent dans les années 60 une musique purement instrumentale sur une guitare acoustique munie de cordes métalliques (jouée en finger picking). Dans la même lignée, je vous recommande l’excellent St Louis Blues interprété par Michael Gulezian …

Il est des CD que les fans recherchent et gardent précieusement, comme des ‘collector’ que l’on s’échangera ensuite, que l’on s’arrachera, mais qui laisseront tous les autres amateurs sur leur faim, et j’en suis, tant la claque attendue n’arrive pas. Pourtant Big Dave, Mark T., RC Stock, Luke Alexander et Willie Maze proposent un concert bien léché …

Premier opus en studio de ce groupe nordique qui en a assuré des premières parties de grosses têtes d’affiches comme Lucky Peterson ou Canned Heat, Devil is a Gambler traduit tout le plaisir que les 5 compères prennent à jouer un blues enlevé, frais et qui ne demande aucune prise de tête. Les 14 titres (Hé oui, 14 ! Ils ne sont pas pingres, au moins, ces Sugar Mama là !) …

Il y a comme cela des jours où vous ne remarquez rien de spécial au milieu de la pile des CD à chroniquer : normal, la pochette est classique, voire banale avec trois musiciens au sourire propre à faire valoir une marque de dentifrice. Le nom du groupe ne vous dit rien et il est écrit dans un typo à faire bondir les moins doués des maquettistes …

Label légendaire dans le catalogue duquel on se noie avec délice dans une marée de titres incontournables, STAX souffle ses cinquante bougies en vous incontournables, proposant comme cadeau d’anniversaire une sélection de 44 titres sur deux CD indispensables ! Vous y retrouverez bien entendu Otis Redding, Sam

Un mini-CD trois titres qui propose tout d’abord un version ‘remixée’ par Cherry Sheriff (Alfa-Romeo remix) du célébrissime What is a soul of man, avant un second morceau, Cash, qui n’a rien de bluesy – mais qui figure sans doute ici pour montrer les talents de Cherry Sheriff –, et avant, oui, la version originale, par Sœur Rosetta Tharpe. Quel intérêt à sortir ce style de disque… ?

Sous ces deux noms vous allez en fait retrouver un quatuor particulièrement habile à vous faire swinguer. Les quatre compères se livrent à de discrètes mais réelles prouesses musicales, comme dans ce somptueux The Underqualified Blues (signé Jim Schwall) où harmonica et guitare se succèdent dans de grandes envolées. L’intro au piano de Can’t Stop vous entraîne dans un de ces titres signés Corky Siegel et dont vous vous demandez encore où vous l’avez déjà maintes fois entendu …

Comme je le dis toujours, le live est le moment de vérité pour les artistes : en live on joue sans filets, sans stop and rewind, en pleine lumière, sans hésitations possibles ; en live il faut assurer, et grave. Entouré d’un trio à l’efficacité redoutable, avec un excellent Julian Grudgings aux claviers, un monumental Mike Hellier à la batterie et un non moins super John Moloney à la basse, le texan Sherman Robertson vous propose avec son Guitar Man l’un de ces live bourré de punch …

Il fallait bien que ça m’arrive : je fus sur le cul après les premières 7 minutes et demi, sur le cul après le premier titre, un rageur Tell Mama, sur le cul après cette entrée en matière de Madame Sharrie Williams et ses Wiseguys. Pour ceux qui comme moi avaient eu le plaisir, l’honneur et le bonheur d’assister au concert de la Miss ce fameux 28 avril 2006 au non moins fameux et désormais incontournable Bay-Car Blues Festival à Grande Synthe …

Produit par le fameux Anders Osborne, enregistré dans les studios de la New Orleans avec le grand Marc Hewitt aux manettes puis mixé à Nashville, ce Winds of Louisiana a indéniablement quelque chose de magique, de puissant, de grand. Avec 12 titres tous composés par Rudy himself et des paroles ciselées mot par mot par la belle Deborah Cooperman vous obtenez un album que vous réécouterez en boucle jusqu’à plus soif …

Et voilà un Live qui mérite, et de loin, les meilleures notes, techniques et musicales de ce style d’album. Enregistré le 9 novembre 2001 pendant le festival de Luzern, chez nos amis suisses, le concert de Roy est un modèle du genre : intro à la gratte qui en impose de suite, avant que le déluge ne vous submerge, véritable tsunami provoqué par un quatuor au punch faramineux …

Après avoir découvert et apprécié le jeu d’harmonica et la voix de la blonde américaine au dernier festival Bay Car, notamment lors du final de Mercy où le grand (et connaisseur) Jean-Paul Avellaneda en fit sa guest star, j’attendais avec impatience le nouvel opus, qui confirme, je vous rassure de suite, tout le talent et tout le potentiel de Madame Robin Rogers …

Bassiste, batteur et chanteur depuis 45 ans, Robert Peckman nous propose ici un produit fait maison, avec 14 titres composés par Robert himself et bien ficelés,….mais dans l’ensemble y’a comme un truc qui me chiffonne, qui me déroute. Sont-ce ces cuivres omniprésents ou les voix qui dominent un peu trop les instruments au risque parfois de sembler ‘collées’ par-dessus une bande son (de grande qualité, je vous l’assure) ? Est-ce ce son qui sonne ‘compact’, ou ces arrangements parfois trop touffus …