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C’est à l’occasion de la dernière tournée de Janet Martin et de Peter Nathanson que nous avons fait connaissance avec Janet. Cela se passait, il y a quelques jours, ‘Aux Petits Joueurs’, un de ces nouveaux lieux parisiens où il fait bon écouter du blues, et je vous prie de croire que cela fut une fabuleuse soirée!

A l’instar des bluesmen noirs du Delta qui chantaient les peines et les espoirs de tout un peuple après de dures et longues journées de travail dans les champs de coton, Sam Baker chante les peines et les espoirs des hommes du XXIème siècle avec la même intensité et le même cœur. Le titre de l’album est d’ailleurs à lui seul un symbole: ‘Cotton’.

Du thème vocal a capella en passant par l’incantation à la déesse Shiva, de l’atmosphère des grandes agglomérations nord-américaines à celles évoquant l’Afrique, l’intégralité du nouvel opus de Richard Bona exprime la diversité et l’universalité du Blues. Celui dont la colonne vertébrale est certes la gamme pentatonique mais qui pourtant ne saurait se laisser réduire à un seul style de musique.

Serait-ce un effet du réchauffement climatique qui fait non seulement fondre les banquises et les glaciers mais remonter la température des régions peu ensoleillées, ou bien serait-ce un nouveau virus qui contaminerait les cht’is en particulier?

Il y a des moments où l’on peut remercier internet à genoux, surtout lorsque l’on tombe, au hasard des pages MySpace d’artistes, sur des chansons qui vous touchent de suite au cœur. C’est le miracle et la magie du net, surtout lorsque ces chansons sont introuvables dans les bacs des magasins, ou alors faut ramer comme un dingue dans les rares qui proposent des imports, et encore…

La belle, très belle surprise de cet album vient du fait que non seulement vous allez découvrir en J.P. Ranger (J.P. pour Jean-Pierre) un guitariste-chanteur à la voix chaude autant à l’aise sur des chansons pop que sur des titres plus soul ou diablement plus rock, mais vous allez apprécier un véritable auteur-compositeur qui sait ciseler ses textes pour les faire glisser avec saveur sur des musiques bien balancées.

Découvert via le réseau MySpace, ‘Kenobass Project’ est un album de metal rock progressif initié et composé par le bassiste Bruno Rivoire (aka ‘Kenobass’) secondé par ses deux complices : Samuel Scheubel au claviers et Ayman Mokdad à la guitare. Comme vous pouvez le constater, point de batteur, remplacé ici par des cogneurs virtuels (aka ‘programmations’).

Nouveau joyau que ce CD réalisé par Music Maker et proposé en France par le label français Dixiefrog qui semble s’être fait un devoir de diffuser les albums réalisés par la fondation américaine afin de faire connaître au plus grand nombre d’entre nous des bluesmen, inconnus pour certains, et qui, sans cette première présence sur CD, auraient sans aucun doute disparu sans laisser de trace sonore de leur passage.

N’importe qui vous le dira, mais pour sortir du lot, au Texas, vous devez être un sacré guitariste, et ce Shawn Pittman là est de la graine des très bons guitaristes, comme il vous le démontre sur les 18 titres alignés sur cet opus. Dix huit chansons là où d’autres vous en auraient collé à peine dix,…

‘Putain, 20 ans!’ se serait sans doute exclamé un personnage célèbre des Guignols de l’Info, sur Canal, s’il avait pu tenir la route comme Walter Trout. Vingt ans, un anniversaire que le chanteur guitariste fête à sa manière en vous offrant une galette de 14 titres comprenant non seulement des inédits mais trois nouveaux morceaux,…

Autant il nous avait fait grincer des dents en nous proposant sur ‘Strike’ une majorité de titres de moins de trois minutes, autant ici, dans ce ‘Live at Ancienne Belgique’, Howlin’ Bill nous gratifie ici de quelques très belles pièces qui dépassent largement les cinq minutes, et avoisinant même les dix minutes pour l’excellent ‘Don’t You Know’.

Protégé de Ronnie Earl, Duke Robillard et Kenny Burrell, Enrico Crivellaro s’affirme comme l’un des tous meilleurs guitaristes de sa génération, et ce ‘Mojo Zone’ en est la preuve éclatante tant son jeu de gratte éclabousse les onze plages de cet opus, et plus particulièrement le troisième titre, ‘Last Night In Atlanta’, écrit en hommage à Sean Costello et dont les six minutes de guitare vous feront dresser les poils tant le garçon y met de feeling et d’émotion. Un grand, un très grand moment de blues.

Faut pas se raconter d’histoire. Chaque fois qu’une galette de Duke Robillard nous arrive, on ne songe même pas à douter un instant sur ce que l’on va entendre tant les qualités du bonhomme et son côté perfectionniste sont synonymes de boulot bien fait. Et même très bien fait.

Sûr qu’avec un nom de groupe pareil, on sait à quoi s’attendre, et qu’on ne risque pas tromperie sur la marchandise, et c’est pourquoi je ne peux que vous recommander de foncer sur le site web du tout jeune label qui a produit et diffuse ce CD, DeVille records, et dont l’adresse est www.devillerecords.com.

Cinquième volume proposé par ce label français qui fait l’énorme effort de proposer des enregistrements ‘historiques’ de qualité, et fort bien documentés dans le livret joint, ce ‘The Golden Age of Gospel (1946-1956)’ vous propose pas moins de 44 chansons couvrant les dix années qui font suite à la seconde guerre mondiale.

The Groanbox Boys. Mais qui connait donc ce nom de ce côté ci de la Manche? Alors même que ces anglais en sont à leur troisième album. The Groanbox Boys, dîtes-vous? Hé bien, The Groanbox Boys est un trio british dans lequel on retrouve trois multi-instrumentistes complètement ‘habités’ qui savent jouer aussi bien du banjo que de la guitare, de l’accordéon, de l’harmonica, des calebasses,…

Pour ceux qui n’étaient pas nés à l’époque du rock progressif ou des groupes de la génération du Velvet Underground cet opus va sonner ‘bizarre’, ‘tordu’, comme si la galette argentée avait été déformée après avoir été soumise une journée entière au soleil du désert,…

Paul Thorn, c’est déjà une voix reconnaissable entre mille, avec ce grain particulier qu’ont ceux qui ont beaucoup bu et beaucoup fumé, avec ce côté éraillé qui fait frissonner, qui transforme l’autoroute de l’organe vocal en chemin de montagne caillouteux. Une voix dans laquelle se mélange la puissance de la bête de scène et la tendresse du poète.

Les mauvaises langues vous diront ceci: c’est parce qu’elle est la femme du nouveau Dieu de la guitare, Derek Trucks, que le succès ne pouvait échapper à Susan Tedeschi, qui en plus est une belle plante, ce qui facilite encore la tâche, vous diront d’autres, plus perfides encore. Mais quand ils comprennent que la Miss n’a pas attendu de rencontrer son gratteux de mari pour non seulement composer ses propres chansons, mais aussi se produire sur scène, le ton change, et le respect s’installe, de fait, car elle en impose!..

Les sorcières le savent et vous le répètent: c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Et ici, ce sont de vieux titres de Eddie Taylor, Jimmy Reed, John Lee Hooker, Jerry West et James Moore, entre autres, qui sont proposés par Omar Kent Dykes, sorcier local, mais sans ses Howlers.

Confirmation déjà, si nécessaire: l’auteur-compositeur de talent qui nous propose cet opus fut tout d’abord le guitariste qui se tenait dans l’ombre de Jean-Jacques Goldman avant que JJG ne le propulse en pleine lumière, notamment avec ce trio qui enflamma les radios et les charts entre 1990 et 96, Fredericks- Goldman-Jones,…

Le prophète du Rock l’avait prédit: le rock, le vrai, le pur et le dur rejaillirait de ses cendres, tel le Phénix. Et le prophète l’avait annoncé: il renaîtrait de ses cendres avec ‘force’, ‘the force’ (pisk’ le prophète causait british), avec pour mission de jouer une musique à réveiller les morts. Et là, je peux vous le dire, autant les prévisions de la météo vous font souvent faux bond et démerdez-vous avec ce que le ciel vous propose, autant là y’a pas foutage de gueule et promesses non tenues car avec cet opus…

Après l’ouragan Katrina qui non seulement dévasta la Nouvelle-Orléans et transforma une bonne partie de la population et des musiciens de la région en SDF mais qui fit également disparaitre de très nombreux enregistrements ‘historiques’, il était devenu vital de sauvegarder et d’enregistrer pour l’histoire ce qui pouvait l’être,…

Avec son dernier opus, ‘Unrepentant’, on pensait le texan assagi, plus posé, car marié, et les chansons d’amour le laissaient à supposer, mais avec ce nouvel album au titre déjà fortement évocateur, ‘Dawg eat Dawg’, le Calvin a tout balayé et est revenu direct à ses racines,…