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Avec cet opus au titre mystérieux, ‘Le jardin intérieur’, on quitte l’autoroute de la chanson française style variété où trop souvent les paroles ne sont là que pour valoriser des compos musicales pour emprunter le chemin caillouteux de la chanson à textes, celle que l’on pouvait écouter dans quelques vieilles caves parisiennes ou dans quelques cabarets perchés sur la Butte, il y a pas mal d’années.
Cette passion des textes et de la musique qui vient illustrer ses paroles, Laurya Lamy l’a développée tout en menant sa carrière de chanteuse lyrique au sein du chœur de Radio-France et d’accompagnatrice d’artistes tels Yael Naim, Charles Aznavour ou Jean ClaudeVannier.
C’est en 2000, il y a dix ans maintenant, que Laurya Lamy croise le chemin de Serge Amico, bassiste et joueur de bandonéon (Gotan Project) et un premier album naît de leur collaboration: ‘La danse du vent’. Un album qui installe Laurya dans le paysage sonore français, même si son style et sa voix ne collent pas aux modes. Inclassable, elle tangue côté latino comme jazz, folk comme world et reste fidèle à sa ligne intérieure, sans se soucier de savoir si son monde est ou n’est pas dans les codes du moment.
Avec ‘Le jardin intérieur’, Laurya Lamy signe un second opus en droite ligne du premier : frais, sans renier quoi que ce soit d’elle-même, sans compromis, mais avec cette spontanéité qui donne à chaque chanson une atmosphère unique.
Vous n’écoutez plus les chansons de Laurya, vous y êtes immergé, vous les vivez, sensation que bien peu d’auteurs modernes réussissent à nous procurer.
L’album respire le naturel et l’instantané, et ce naturel, en ces temps de MP3 compressés qui ne valent vraiment pas grand-chose, apporte un joli plus à la chanson française.
Frankie Bluesy Pfeiffer
www.myspace.com/frankiebluesy
www.myspace.com/frankiebluesy
Laurya Lamy