Headcharger – The End Starts Here

(XIII Bis Records)
Rock
Yeahhhhhh. Pas mort, le rock en France….!!!
Et même plus vivant que jamais. Faut dire que Headcharger n’y va pas par quatre chemins et qu’il fonce droit devant, sans même baliser les à-côtés. Ca arrache tout sur son passage et ca décoiffe façon réacteur de Boeing poussé au max dans un salon de coiffures pour gonzesses à la recherche de sensations.
 
La voix du chanteur va du métal au hard rock (alors faites gaffe aux voisins!), la rythmique aussi, tandis que les grattes se baladent avec délice par-dessus tout ça, comme des sorcières endimanchées qui flinguent à tout va, le balai en main comme un manche de gratte, à moins que ce ne soit des sexes masculins, car d’ici je ne vois pas bien.
 
Ecoutez cette intro du second titre, l’éponyme ‘The End Starts Here’: la guitare y est perforante et calibrée pour traverser toute muraille qui pourrait encore résister à pareil traitement. Ecoutez-moi cette rythmique, entêtante et envoûtante, qui rappelle les grandes heures de Black Sabbath, c’est vous dire, sans oublier cette lead guitar qui vous susurre des notes acidulées et vicelardes à la fois. C’est corrosif et ca vaut bien des litres d’acide.
 
Pas de pitié pour les soit disant rockeurs avec ‘Breathe In ‘ et ‘Breathe Out’ car c’est in et out, façon coït sans ménagement, et cela vous propulse tout ceux qui se la jouent rockeurs dans les ornières. La puissance de feu de la rythmique est intraitable et rien ne lui résiste, et surtout pas les faiblardes enceintes de vos lecteurs MP3 et autres mini-chaînes. Fallait faire comme moi, les gars, et vous glisser la galette dans une chaîne digne de ce nom, avec chaînes autour des enceintes pour bien les maintenir en place car comme je vous le disais, ca décoiffe, façon réacteur de Boeing, sauf que là, l’engin est dans votre salon et que déjà vous avez le canapé plaqué contre le mur du voisin.
 
L’intro à la guitare acoustique de ‘Down My Neck’ vous surprendrait presque, surtout si le sticker rockeur que vous vous êtes scotché sur le front vous a été fourni par je ne sais quel revendeur de groupes de baloches. Prenez Led Zep et autres et vous verrez bien que tous ces groupes de rock avaient, eux aussi, leurs moments acoustiques. Alors basta, et revenez me voir lorsque vous saurez ce qu’est le rock, le vrai!
 
Et puis ne venez pas me les gonfler aussi avec l’harmo de ‘Harvey Keitel’s Syndrome’, car franchement, si c’est ça, repartez d’où vous venez car le rock n’est vraiment pas fait pour vous. Ou bien vous n’êtes pas rock, tout simplement, car être rock, en 2010, c’est écouter Headcharger, et voilà.
 
Et puis rien que pour vous le prouver, envoyez-vous ‘The Invention Of Solitude’ et plus jamais vous n’aurez envie de solitude, car cet opus restera près de vous pour un bon moment, voir ‘en’ vous.
Le genre d’album que vous pouvez glisser n’importe où dans votre rayon hard rock, c’est sûr, et qui s’y trouvera bien, quel que soit le voisin près duquel vous le collerez. Tiens, y’a Black Sabbath qui vous fait signe, why not there?
 
Yeahhhhhh. Pas mort, le rock en France….!!!
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
Headcharger