Buzztown – Hit the road and play the blues

(Autoprod.)
Blues
Tels les premiers rayons de soleil printanier nous font oublier la période de torpeur hivernale, Buzztown nous revitamine avec ce premier album autoproduit, ‘Hit the road & play the blues’, pétillant et revigorant à souhait. Et là, croyez moi, les anges du blues se sont penchés, que dis-je, sont tombés dans le berceau du nouveau né!
Le power trio composé de Hugues Renault (guitares et chant), Benjamin Jouet (batterie) et Anthony Billaud (basse) assure, et assure même très bien, nous distillant un blues subtilement dosé de tradition et de modernité.
La première impression qui se dégage dès la première écoute des 12 compositions du groupe est une forte envie de vous bouger, de lever votre derrière du canapé et d'entrainer votre compagne sur les rythmes endiablés de ce ‘Hit the road & play the blues’ ou de ce ‘Shake your hips’ accompagné à l'orgue par Hugues Martineau, présent également sur les titres ‘Mr.Wrong’ et ‘Beauty Queen’.
Ensuite, vous ne pourrez échapper à cette envie d'enlacer votre partenaire sur les slows blues tout en finesse: ‘The worst is yet to come’, ‘Sharing would be the way’ et ‘Little girl’.
Laissez vous chavirer, porter par la voix de Hugues Renault, une voix qui ‘colle’ au blues, qui chante le blues flanquée d’une guitare acérée qui le pleure simultanément, ou inversement, on ne sait plus, tant les titres comme ‘Sweet cad’ et ‘Imaginary story’ vous submergent à la manière d’une lame de fond émotionnelle balayant tout sur son passage.
 
Mais que serait le blues sans l'harmonica, me direz-vous. La réponse, ici, c’est Sylvain Mazzola qui vous la donne, en apportant cette touche indispensable de vibrations sur ‘Back to me’ et ‘Tell me’.
 
Il faut l’affirmer haut et fort, le blues de l'hexagone se porte à merveille et Buzztown nous le confirme, si besoin était, avec son opus ‘Hit the road & play the blues’.
Et un conseil d’ami, encore, avant de réécouter la galette une fois de plus: gardez cet album à portée de platine, en compagnie du dernier Robben Ford, par exemple. Alors écoutez Buzztown parce que ça groove. Ecoutez Buzztown parce que ça buzz.
 
Alain Betton
 
Note : 6 titres sont disponibles à l'écoute sur leur MySpace: www.myspace.com/buzztownbluestrio

 

 En rugby, on appelle cela un essai transformé. En blues, un rayon de lune qui éclaire le Croosroad. Là où des artistes croisent le diable, celui qui vous refile le blues comme un fardeau que vous devez ensuite porter tout au long de votre carrière de musicien. Un blues que le trio de Buzztown s’est vu refiler à son tour et qu’il se doit de diffuser, de faire vibrer sur toutes les scènes, des plus petites aux plus grandes, jusqu’à ce que le rayon de lune s’efface et que le blues retombe dans la nuit la plus noire. Mais à l’écoute de ce premier opus, on peut bien se demander si un jour il viendra, cet instant où le rayon de lune s’effacera car les mecs ont non seulement le blues dans la peau, mais dans le sang. Un blues saignant et percutant quand il le faut, léger et envoûtant lorsque nécessaire, comme sur ce somptueux ‘Sharing would be the way’ sur lequel la gratte de Hugues Renault se fait diaboliquement sensuelle. Le genre de titre à vous coller des frissons ou une érection de titan. Heureusement, me direz-vous, qu’une bonne partie des autres titres vous fait swinger car sinon la galette aurait déjà mérité sa place près du stock de viagra, pour ceux qui en ont besoin.

 
Ceci étant, quand Buzztown envoie la sauce, ça déménage, et de belle manière, comme sur ce ‘Tell me’ ou ce ‘Beauty Queen’. Une Queen à laquelle, je vous le recommande vivement, vous devrez faire écouter ‘Sharing would be the way’, car comme le dit le titre de ce slow assassin, ‘partager serait la façon de vivre’.
 
Un opus à non seulement faire partager, mais à offrir, car partout où vous le ferez écouter il fera rentrer un rayon de lune. Celui du Crossroad.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
Buzztown