Rock |
Quand on aime les belles et grosses guitares on sait qu’en général (et quasi tout le temps) Magna Carta ne nous propose pas du ras des pâquerettes et du ‘petit bras’. C’est du lourd, du bien pesé et injecté façon intraveineuse dans vos enceintes pour vous secouer les crétins de voisins,… si vous en avez, manque de bol.
Avec Martone, c’est clean, c’est le cas de le dire. Pas de négo sur la qualité du produit, z’êtes pas dans un souk, compris?
Avec Martone, c’est clean car c’est ‘Clean’ et ça vous procure un max de gratte où ça vous fait du bien. Ca va vous ‘guitarer’ ici et là, partout où la six cordes va s’infiltrer, et puis si vous avez comme moi un peu d’expérience de guitariste alors vous irez même jusqu’à l’orgasme, comme sur ce superbe ‘Bossa Dorado’ (écrit par Dorado Schmitt, faut le dire, tout de même…).
Pour les fans de Joe Satriani, l’un des maîtres incontestés de la guitare, allez direct en plage 2, sur ‘Nail Grinder’ et notez: c’est là, plage 2 que le Joe vous gratifie du premier solo. Le premier, OK? Dave, lui, se farcit tout le reste mais faut que je vous dise aussi que la suite est tout aussi lumineuse. Alors finalement oubliez le post-it et enfilez-vous ce titre sans retenue et vous m’en direz des nouvelles.
Les négatifs, et j’en connais, même si ce sont des costauds du manche, me diront que sur plusieurs titres on pourrait affirmer qu’il y joue, le Joe, mais nenni, nenni, c’est pas le Satriani qui s’y colle mais le Dave, Dave Martone pour être plus précis, et non Dave Satriani, n’en déplaise aux mauvaises langues.
Allez, et puisque y’en a certains qui commencent à me les gonfler avec leur comparatif à la noix, je vous recommande le super ‘Dinky Pink’ avec son changement de rythme en plein morceau, le gros, très gros morceau qu’est ‘Hard Wired’ avec Greg Howe en guest, hé oui, et l’excellent, le monstrueux ‘Coming Clean’ dont le côté aérien trancherait presque avec la cavalerie lourde de ‘Nail Grinder’, par exemple.
Autre monument et morceau qui prouve combien Dave Martone est un guerrier de la six cordes qui sait non seulement vous gagner en force mais aussi en finesse, le superbe, le divin ‘If I was a piano’. Je connais des femmes qui me diraient plutôt ‘If I was Martone’s guitar’ tant les doigts du garçon sont agiles, mais ça, ma brave dame, c’est une autre histoire…
‘Clean’, un album qui fait de vous un rockeur super-clean. Allez, du balai, les grincheux…!
Frankie Bluesy Pfeiffer
Dave Martone