Eric Lindell – Gulf Coast Highway

Alligator Records / Socadisc
Blues
En quelques années à peine et avec déjà deux premiers albums en poche, Eric Lindell est passé du stade de la gentille notoriété sympa locale à la reconnaissance d’un véritable talent de chanteur-compositeur, reconnu aussi bien du côté de L.A. que de Chicago. Et je connais peu de chanteurs américains qui se sont vus qualifier de «A tremendous raw talent with a poet’s soul…» par le Chicago Sun-Times, c’est pour dire.
 
Il est vrai que le garçon n’a rien à envier à de très grosses pointures et son troisième opus respire une rare fraîcheur (sans doute le fait d’avoir été enregistré sur la ‘Gulf Coast’ – d’où aussi le titre de l’album), quelque chose de léger et qui ressemble à une brise marine matinale que l’on prend en pleines narines en faisant son jogging pour se mettre en forme pour la journée. L’avantage, avec ce ‘Gulf Coast Highway’ c’est que vous pouvez vous passer de jogging, et de la Gulf Coast également. Quoi que, à choisir entre se passer de l’un ou de l’autre, je n’hésiterai pas des masses, moi…
 
Ceci dit, le CD est à l’image que vous pouvez vous faire de la Gulf Coast: énergique, vivifiant, et avec du soleil partout, dehors comme dedans. Dans le ciel comme dans le cœur. L’originalité de cette formule Gulf Coast et la qualité des compos (même si le lascar, en fin renard, vous glisse trois reprises pour bien vous montrer qu’il ose, et assure, le bougre!) devraient sans problème trouver nombre d’oreilles attentives de ce côté ci de l’atlantique, surtout que le garçon ne discute pas sur la dose de plaisir à offrir, avec 15 titres, hé oui, 15, remplis de cuivres étincelants.
 
Je vous le disais, c’est du soleil partout, partout.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
Eric Lindell