Latest Reviews L’actu des chroniques

Fondé en 2003, le combo irlandais vous propose avec ce ‘Gypsy Trip’ un opus en acier massif dont l’alliage intègre autant l’énergie débordante des six cordes que la puissance rageuse de la rythmique. Le quintet s’est visiblement nourri à la bibine survoltée des Led Zep, Free, Faces et Lynryrd Skynyrd, régurgitant le tout dans un son rock qui ne va pas sans rappeler les groupes légendaires des 70’s. Dans la droite ligne de leur second EP …

Il y a des albums que l’on voudrait voir tourner en boucle, sans fin, sur une platine (et sur une radio !) tant le niveau atteint vous fait penser à la plus belle des aurores boréales, au plus lumineux des arc-en-ciel dans le ciel le plus nuageux et le plus sombre. Le dernier Coldplay est de la race de ces grands opus qui marquent une année, au même titre que le double album blanc des Beatles ou le ‘Imagine’ de John Lennon …

Avec dix titres, dont deux reprises, l’ami Duke nous en met une belle, de claque, en nous proposant un gros album de swing. C’est un fait : album après album, l’ami Duke penche de plus en plus vers le jazz, tentant de faire le plus beau des grands écarts entre le blues et le jazz, sélectionnant pour ce faire des titres largement au-dessus du lot de ce qui passe habituellement à la radio…

A croire que plus Emmylou fait des infidélités à la country et plus elle devient captivante, et belle. Emmylou est sans conteste le style de femme sur laquelle les années passées ont une emprise contraire à ce tant de femmes vivent, lui apportant toujours plus de fraîcheur et de beauté. Sa musique, enrichie au travers de nombreuses rencontres (comme Neil Young, ou Mark Knopfler) est à son image, un hymne à la vie…

Ici, point de considérations métaphysiques et de recherches musicales complexes car le folk a toujours privilégié la spontanéité, la sincérité, la spontanéité, et seuls ceux qui ont su s’adapter à cette simplicité apparente ont pu toucher le graal. The Felice Brothers sont indéniablement de ceux-là, proposant un opus de haute facture à l’ambiance intimiste et épique, avec un bonne dose d’originalité qui semble même couler de source comme par exemple cet accordéon qui vous fait vibrer…

Simple titre en clin d’œil pour un CD façon cake fourré aux pépites de chocolat (d’autres disent ‘Best Of’, mais y’a pas la notion de pépites, dans Best Of, et puis Best Of de quoi… ?), simple titre donc, ou épitaphe prémonitoire ? Un bon chat est un chat mort. Ce n’est pas moi qui le dit, Madame Tatin (concierge de mon immeuble), mais eux, les Washington Dead Cats. Faut-il s’attendre à une nouvelle mort de ces chats noirs alors que vient juste de sortir ce CD couplé à un DVD bourré raz la gueule de 3 heures de matos…

Gros coup de cœur pour cet opus qui sort du lot des CD reçus ces derniers temps. Gros coup de cœur parce que John Greaves n’est pas un inconnu, même si peu de français savent qui il est – alors qu’il suffirait simplement de dire que le lascar a joué avec Rober Wyatt pour qu’on vous dise ‘Mais c’est bien sûr… !’. Gros coup de cœur parce que l’album est bâti autour des œuvres de l’un de mes poètes préférés, Paul Verlaine, et préféré de pas mal de monde qui a eu à transpirer sur ses poèmes, au Collège,…

Septième opus du groupe britannique proposé en téléchargement sur le Net, ‘In Rainbows’ retrouve les bacs de manière plus ‘classique’, sans doute à l’attention de tous ceux qui ne savent pas manier le mulot avec adresse ou qui ne savent tout simplement pas télécharger (ne riez pas, il y en a et j’en connais… !) mais aussi (et surtout ?) à l’attention de leurs fans les plus fans, en quête de chaque nouveau pressage pouvant un jour devenir ‘collector’…

Fusionner deux facettes, deux tendances du blues aussi différentes l’une de l’autre pour mieux les faire fondre dans un mélange sans frontière culturelle, tel est le formidable pari réussi par le label Bad Reputation grâce à deux monstres sacrés du blues, l’un européen et l’autre africain : Joep Pelt d’un côté et Lobi Traoré de l’autre.

Tom Principato est un orfèvre, un orfèvre qui sait faire briller chaque note de guitare jouée sur les six compos et les trois reprises proposées sur ce nouvel album qui vient apporter sa touche d’originalité à l’impressionnante production du bonhomme. Le style est un savant mélange de blues ingurgité et distillé depuis des lustres, comme à l’époque des Blazing Telecasters ou des Assassins …

Bon, je vais vite commencer par donner raison aux mauvais coucheurs et aux grincheux qui diront que le livret n’est pas un vrai livret (hé oui, c’est juste un recto-verso et, en prime, avec juste deux aquarelles, une par face, et sans un commentaire… !), qu’aucune info ne figure au dos de la pochette (à l’exception du titre des 10 morceaux joués, et encore, sans le temps de chacun d’eux… !), mais vite, vite, je passe à l’essentiel : la musique, la vraie, la zik de zik, celle que Josh vous injecte dans les veines …

Le look a changé mais la voix est restée la même. Les amateurs de piercing et les fans de boucles en or en seront pour leur frais car Joan a laissé derrière elle ces atours pour nous revenir après dix ans de silence médiatique en femme posée et mature (avec une chevelure lissée du plus bel effet !) pour un superbe hommage au R’n’B et à la Soul des 60’s et 70’s …

Les années passent et le blues de Mac Arnold est comme un grand vin : il se bonifie avec le temps, vous proposant même un excellent millésime avec ce super CD, ‘Backbone & Gristle’ dont l’une des premières surprises est ce ‘Gas Can Story’ dans lequel Mac Arnold vous raconte comment son frère aîné, William Leroy Arnold, réalisa la première ‘Gas Can Guitar’ (le CD est d’ailleurs dédié au génial inventeur)…

Album de la consécration pour tous les fans de Robert Lighthouse, ‘Deep Down In The Mud’ sera l’album de la révélation pour vous tous qui n’avez jamais entendu ce talentueux bluesman capable de vous faire voyager en vous interprétant du Robert Johnson comme du Jimi Hendrix, en passant par Muddy Waters, Elmore James ou RL Burnside …

Et voilà un album à mettre dans toutes les mains, entre toutes les oreilles, dans tous les lecteurs tant il fait couler les notes bleues de manière spontanée et fluide, un album qui ravira tous les mateurs de blues et qui donnera indiscutablement envie à tous les autres de se plonger illico presto dans le monde magique des douze mesures …

Compil qui n’en est pas une en soi mais plutôt une CDécouverte (CDs-découverte), cet opus vous propose 18 titres d’artistes dont le label a produit ou distribué les albums. Pour n’en citer que quelques uns : Boo Boo Davis, Doug MacLeod, Big George Jackson, Roscoe Chenier, Billy Jones,… bref un catalogue de bluesmen qui vous permettra d’en apprécier le style et le talent …

Comment ne pas vous recommander de vous précipiter sur ce superbe double album proposé ‘en exclusivité’ par le grand Eric Bibb à son public français. En exclusivité parce que le coffret propose non seulement l’album ‘Get Onboard’ qui sera prochainement lancé aux States mais aussi et surtout un superbe second CD de 7 titres…

La politique maison à Blues Mag étant draconienne car exigeant que les chroniques soient pesées et bien pesées avant leur notation, surtout pour les notes les plus hautes (‘Coup de Cœur’ et ‘Indispensable’), et votre serviteur ayant gardé un peu trop longtemps sur sa platine ce formidable CD, Stacy Mitchhart se verra décerner mon plus sincère et plus chaleureux Coup de Cœur alors qu’il aurait incontestablement mérité la super note d’Indispensable …

Et voilà une autre grande découverte de ce début d’année : John-Alex Mason, un jeune blanc qui fait sonner guitare et dobro comme un de ces vieux bluesmen blacks qui faisaient frissonner les âmes, derrière les planches des juke joint, avec ces voix dont on ne savait trop si elles étaient éraillées par le temps ou par les difficultés accumulées tout au long d’une vie …

Celle qui s’affirma pour la première fois en 1958 avec ‘Like Later Baby’ nous est revenue fin 2007 avec un nouvel opus explosif, comme si chaque année passée lui avait permis d’accumuler une énergie débordante pour mieux la laisser dévaler en vagues incessantes sur chacun des 16 titres de ce superbe album…

Quand le blues se mêle au jazz manouche et qu’un jeune guitariste bourré de talent décide de rendre un bel hommage à Django Reinhardt, vous obtenez un album enthousiasmant, frais, et que vous ne vous lasserez pas d’écouter en boucle. Et lorsqu’à l’écoute d’un CD votre touche favorite est celle du ‘replay’, vous savez que vous avez dans votre lecteur un de vos futurs disques préférés…

Lorsque deux artistes se mettent en tête de réaliser un disque en hommage au blues des années 30 et 40, et lorsque ces deux artistes se trouvent être Diana Braithwaite, chanteuse noire à la voix de braise et couronnée par un Award, et Chris Whiteley, guitariste dont on chiffrerait à plus de 150 les apparitions sur des albums de Leon Redbone, John Hammond, Blind John Davis, Lonnie Johnson et tant d’autres, vous comprenez que le résultat ne pouvait être qu’excellent …

Le fils de Samy ‘Forever’ Fields a en effet mis les petits plats dans les grands, nous proposant 12 compos d’une énergie et d’une vitalité débordantes, comme le démontre l’entrée en matière, ‘Let’s Get Shakin’’, morceau sur lequel Dave assure seul tous les instruments, de la six cordes à la batterie. Sur ‘Keep It Up’, le lascar laisse les baguettes à Dave Moore et l’harmonica à l’excellent Rob Paparozzi, tout de même …

Avec 6 titres écrits et composés par elle (sur les douze proposés sur cet opus), Véronika Jackson impose son style, sa voix, son jeu de guitare et son âme de chanteuse heureuse de chanter un blues-folk intimiste teinté de superbes tonalités gospel …