The Quireboys – Homewreckers and Heartbreakers

Bad Reputation – BAD 090401
Rock
C’est à n’y plus rien comprendre. On disait le rock mort, dépassé par les tornades du rap et de la techno, périmé, fadasse pour une génération qui allait vivre au tout numérique et au tout jetable, le nez collé à des écrans, de salon comme portables, et voilà que le rock est là, présent plus que jamais, avec des groupes qui vous collent des baffes énormes à en avoir les joues et les fesses rouges. Avec The Answer et Jaded Sun (chez Bad Reputation), Obits, Ooh La La et Koritni (ces deux derniers également dans l’écurie Bad Reputation), avec le grand retour des Black Sabbath sous le nom de guerre de Heaven and Hell, sans oublier la tournée Metallica et celle des Stones, entre autres, le rock démontre qu’il est là comme jamais et que tous les mauvais coucheurs qui avaient parié sur sa fin ont perdu gros, et perdront à nouveau tant qu’il y aura des combos comme The Quireboys pour tenir le flambeau
 
Contrairement aux jeunots de Jaded Sun ou de Ooh La La, The Quireboys a déjà de la bouteille et cela ce sent à l’écoute de ce ‘Homewreckers and Heartbreakers’. Tous les titres sont parfaits, rutilants comme des chromes de trucks US et l’ensemble sonne ‘terrific’. Sans doute le résultat aussi du changement partiel de line-up effectué en 2004, sur la base de trois des membres originaux, Spike (chant), Guy Griffin (guitares) et Nigel Mogg (basse) auxquels sont venus se greffer Keith Weir (claviers) et Pip Mailing (batterie). L’unité entre les cinq lascars vous pète au visage et vous rappelle la communion qu’il ya avait dans le Deep Purple ou le Led Zeppelin de la grande époque.
 
Les influences sont manifestes, mais aucune imitation ne pointe au tableau. Comment pourrait-il en être autrement quand on tourne depuis….1986, et qu’avec ‘A Bit Of What You Fancy’ on a eu un premier album qui grimpa direct à la seconde place des charts britanniques et nippons en 1990.
 
Avec ‘Homewreckers and Heartbreakers’ les Quireboys démontrent qu’ils n’ont rien perdu de leur rage et de leur force créatrice. Le résultat est époustouflant, étourdissant, et va en laisser plus d’un sur le cul. Vivement que le combo débarque en France et nous fasse vibrer en ‘live’ des titres comme ‘I Love The Dirty Town’ ou ‘Louder’.
 
Et puis les fans de voix cassées et éraillées ne resteront pas insensibles à celle de Spike qui rappelle étrangement le Rod Stewart des plus belles années, celles des Faces, avec un certain Ron Wood à la guitare. Putain, qui a osé dire que le rock était mort?
 
Avec The Quireboys, Keep Rockin’…
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
The Quireboys