Latest Reviews L’actu des chroniques

Le barde autrichien aurait-il définitivement posé dans un coin du studio sa six cordes électrifiée et mis au placard son groupe, le Sir Oliver Mally’s Blues Distillery, pour basculer dans le ‘unplugged’ et l’acoustique ? Serait-ce ce que l’on appelle la maturité ? A l’écoute de ce second opus solo et cent pour cent acoustique on sent le beau gosse comme assagi. Sur les treize titres proposés officiellement (car un quatorzième titre vous est ‘caché’ en fin d’album – je vous en reparlerai plus tard) Oliver vous propose…

Le titre de l’album, Trick Bag, est déjà à lui seul un signe : le titre d’un morceau de Earl King que Ian Kent joue régulièrement sur scène. Pourquoi ne figure-t-il pas sur l’album ? Ian Kent avoue lui-même ne plus se souvenir pourquoi… Peut être avait-il l’esprit ailleurs, ‘on the road’…, ou est-ce un clin d’œil à une autre signification de Trick Bag : un sac à malices…?

Surnommée la ‘Queen of the boogie woogie piano’, la chanteuse et pianiste australienne Jan Preston n’a toujours pas en Europe la renommée qu’elle mériterait d’avoir, ne serait-ce que pour sa collaboration au film ‘La leçon de piano’ de Jane Campion. Spécialiste du blues, du ragtime et du bogie-woogie, Jan Preston a été récompensée par 4 fois comme ‘Best Female Blues Artist’ et ‘Blues Artist of The Year’…

Salué comme le « meilleur album live jamais enregistré » par le Musical Express, voici (enfin !) en CD officiel le fameux – pour ne pas dire le ‘cultissime’ – concert de David Bowie et ses Spiders from Mars enregistré au Civic Auditorium de Santa Monica (Californie), le 20 octobre 1972. Hé oui, 36 ans, déjà… ! Avec tous ces titres qui sonnent comme s’ils dataient de l’année passée seulement,…ou comme s’ils avaient toujours été là, dans nos têtes de rockeurs, depuis toujours…

On connaissait le Ry Cooder guitariste et le Ry Cooder compositeur, le Ry Cooder révélateur de talents cubains oubliés et le Ry Cooder arrangeur. Avec I, Flathead on découvre un Ry Cooder non seulement auteur-compositeur mais surtout ‘trilogiste’ (NDLR : terme ‘maison’ pour définir l’auteur d’une trilogie). Après Chavez Ravine en 2005, puis My Name Is Buddy en 2007, Ry Cooder nous propose avec I, Flathead le troisième volet d’une trilogie…

Lorsqu’un chanteur-guitariste de Blues se décide à consacrer un album à l’instrument qui le relie à ses racines africaines, le banjo, et qu’il invite des pointures, des personnalités, des talents reconnus à le rejoindre, on peut…

Indiscutablement, le Louisianais installé en région parisienne et grande figure des jams de juke-joints parisiens comme le One Way semble prendre un virage qui le fait dépasser les frontières (ou les ressentaient-ils comme des carcans ?)…

C’est grand, tout simplement : le chanteur guitariste Richie Milton vous offre au travers des 14 titres de cet opus un blues d’une vitalité et d’une beauté à couper le souffle, un panorama fascinant de ce qui peut rendre vos soirées inoubliables. Chanteur à la voix caverneuse qui vous fait frissonner à coup sûr, comme sur Test On Time, un blues bien lent qui fera fureur sur les pistes de danses, Richie Milton s’est entouré d’un line up de première classe…

Chaque album de The Incredible Blues Puppies est un événement : la première chose que l’on fait, après avoir lancé la galette argentée est de plonger dans le livret pour y découvrir la liste des titres proposés (quelles reprises et compos y sont alignées) mais aussi pour voir quels invités ont participé au projet et là, il faut bien reconnaître que le quintet emmené par Alan Glen a fait très fort avec pas moins de 12 ‘Guest Puppies’, dont Paul Cox au chant, Gypie Mayo à la guitare…

Douzième album déjà pour la belle Alison Krauss, malheureusement encore peu, trop peu connue dans l’hexagone. Et pourtant…, et pourtant…la chanteuse au physique de Top modèle dispose de nombreux atouts : le premier est sans aucun doute son attirance instinctive pour la musique. En effet, c’est à cinq ans que la jeune Alison commence à jouer du violon et à prendre des cours de musique classique mais elle est tellement attirée par le country et le bluegrass qu’à 8 ans elle s’attaque au fiddle…

Sortez les mouchoirs : vous allez replonger au travers des 19 titres proposés sur cet opus dans le blues made in France de la fin des 70’s et vous dire, comme ce bon Mike Lécuyer, « p…., 30 ans déjà ! ». Hé oui, 30 ans déjà que les noms de Mauro Serri, Bernard Zuang, Lionel ‘Le Reverend’ Raynal, Jacques Migaud ou Christian Décamps se retrouvent au dos des pochettes de vinyls puis de CD argentés, 30 ans que le bon Mike nous remet une couche de son ‘A 7 plombes du mat’ blues’ dès qu’il monte sur scène…

Après un premier opus sorti l’année passée et très apprécié par les amateurs de piano-jazz, je jeune arménien Tigran Hamasyan nous revient pour un superbe second album, accompagné par les deux frères Moutin : François à la contrebasse et Louis à la batterie. Précoce et surdoué, Tigran Hamasyan a débuté le jazz à 7 ans et est devenu au fil des années un virtuose des touches blanches et noires…

Avec un nouvel album placé sous le signe de la couleur rouge, symbole du sang et de la vie, le combo du chanteur-guitariste Rivers Cuomo suit sa logique d’un septennat entre chaque album de couleur : l’album bleu en 1994, le vert en 2001 puis le rouge en 2008. Même si pour la première fois Cuomo a accepté de s’ouvrir et de demander aux membres du groupe de lui faire toutes les propositions possibles, incorporant ainsi dans cet album trois chansons non écrites par lui, l’opus confirme le talent de songwriter du lascar…

Comme saura vous l’expliquer avec force de précisions (et beaucoup mieux que moi…) le grand Dick Rivers, ce furent les Irlandais et les Anglais immigrés dans les Appalaches au 18ème siècle qui inventèrent la country music en y apportant leurs musiques folkloriques celtes. De cette musique roots américaine viendront se former de nouvelles tendances…

Le premier titre, Sunflower River Blues, interprété par Dave Miller, seul à la guitare, donne le ton à cet album-hommage dédié à John Fahey, l’un des tous premiers solistes qui interprétèrent dans les années 60 une musique purement instrumentale sur une guitare acoustique munie de cordes métalliques (jouée en finger picking). Dans la même lignée, je vous recommande l’excellent St Louis Blues interprété par Michael Gulezian, et The Alligator Walks Sideways On Sunday, joué par Alex de Grassi…

Après dix ans d’absence des scènes et festivals, le duo Sterling Magee (guitare, percussions et chant – celui qui est surnommé ‘Satan’ dans le nom du duo) et Adam Gussow (harmonica et chant) remontent sur les planches pour soutenir la promo de leur double album live ‘Word on the Street’. L’originalité de l’opération réside dans le fait que le duo va faire la promo d’un album réalisé à partir d’enregistrements effectués il y a presque 30 ans …

Grosse et belle surprise pour le premier, confirmation pour le second. Indéniablement le Blues ‘made in France’ se porte bien et je ne peux que vous inciter à acquérir ces deux très belles galettes – si vous parvenez à les trouver, ce que j’espère, pour vous comme pour ces artistes bourrés de talent. Grosse et belle surprise tout d’abord avec un très bel album interprété par Ian Le Tallec (avec juste guitares et harmonica) dans lequel vous découvrirez avec plaisir ses versions de ‘Texas Flood’ …

Oliver Mally n’est visiblement pas du genre à rester les deux pieds dans le même sabot, à garder le même cap une fois les choses bien établies,…non, le lascar est du style équilibriste, aventurier, avec prises de risques, au fil des années et des rencontres : après la période électrique du ‘Sir Oliver Mally’s Blues Distillery’ (ref. le très bel album Bulletproof), un album solo beaucoup plus acoustique …

Son premier CD en solo, ‘Cut to The Bone’, avait déjà marqué de son empreinte l’année 2006, se positionnant comme l’un des grands albums de blues acoustique. ‘In It For The ride’ enfonce le clou et confirme l’immense talent de cet auteur-compositeur dont les chansons puisent leurs racines au plus profond de l’histoire du blues. Dans son premier opus …

Du blues, du blues, rien que du blues, voilà comment on pourrait définir ce CD… Que du blues et du bon ! Un blues sans compromis ni métissage, des compositions originales bien jouées et bien chantées, une prise de son et une production impeccables. Huit des dix titres sont signés de la plume de Dave Riley, les deux autres étant de son ami maintenant décédé …

Punaise que cela me fait mal au ventre de vous parler de ce REM là. Plutôt que de cartonner un album et de lui coller une mauvaise note je préfère toujours, et de loin, omettre d’en parler, me disant qu’ainsi je n’ai froissé personne, par omission. Mais là, punaise, comment ne pas parler de ceux que j’ai adorés, et que j’adore encore…. Pourquoi alors brûler ce que j’ai adoré ? Mais parce que j’adore REM, punaise …

Attention : blues qui tache et dont les meilleurs anti-détachants ne viendront pas à bout. Excellente cuvée que ce millésime ‘1861’ (voir ici le papier sur le duo – qui n’en est pas vraiment un –, pour savoir à quoi peut bien correspondre ce chiffre de 1861 imprimé là, sur la pochette, comme un nouveau code à la Vinci), excellente car sans doute le trio n’a jamais aussi bien sonné que dans cet album. C’est électrique, bien poisseux et vitaminé à souhait, histoire de vous en mettre une bonne couche…

A force de sortir d’excellentes galettes le label Bad Reputation nous oblige quasiment à devenir de plus en plus pointilleux et attentifs à ses productions car à force, on finirait par ne plus savoir ce qui est très bon, meilleur que bon, plus mieux que meilleur, mieux que plus bon, ou indispensable, sans oublier les inévitables coups de cœur,…et il y en a, de bons CD chez ces franchouillards qui se disent de mauvaise réputation …

L’auteur du tube planétaire ‘Rainy Night in Georgia’ puis du Hit monumental ‘Polk Salad Annie’ réussit le tour de force de faire de chacun de ses albums un événement, tout en restant fidèle à ‘sa’ musique, ce fameux swamp blues qui lui colle aux santiags et ce son de gratte reconnaissable entre mille dès la première note. Car ‘Rainy Night in Georgia’, Madame, hé oui, c’est signé Tony Joe White …