Rock

Avec un nouvel album placé sous le signe de la couleur rouge, symbole du sang et de la vie, le combo du chanteur-guitariste Rivers Cuomo suit sa logique d’un septennat entre chaque album de couleur : l’album bleu en 1994, le vert en 2001 puis le rouge en 2008.

Même si pour la première fois Cuomo a accepté de s’ouvrir et de demander aux membres du groupe de lui faire toutes les propositions possibles, incorporant ainsi dans cet album trois chansons non écrites par lui, l’opus confirme le talent de songwriter du lascar qui ne fait que se bonifier depuis ce 14 février 1992, jour où le groupe s’est formé, à Los Angeles. La chanson-hommage à tous ceux l’ayant influencé dans sa vie de musicien, ‘Heart Songs’ est des plus belles, destinée aussi bien à John Lennon qu’à Michael Jackson ou Iron Maiden.

Produit également par Rick Rubin (Johnny Cash, entre autres), l’album propose un son bien carré, notamment dans les premiers titres, comme ‘Troublemaker’ et ‘The Greatest Man That Ever Lived’. Des titres qui vous rappellent au bon souvenir des excellents ‘Maladroit’ et ‘Green Album’ et qui tranchent avec l’album solo ‘Alone – The Home Recordings of Rivers Cuomo’ que le chanteur avait sorti en décembre 2007 et qui avait déçu nombre d’amateurs des chansons du Cuomo-Weezer, l’album ne proposant en fait que des démos enregistrées entre 1992 et 2007.

Par ironie vis-à-vis de lui-même et sans doute de ce qui fut un faux album-nouveauté, Cuomo a confié la production de cet album rouge à trois producteurs, dont le groupe lui-même, le tout sous la houlette de Lindsay Chase. Et cela vous donne un ensemble où les titres punchy alternent avec des chansons plus douces ou de véritables ballades, comme ‘The Angel And The One’, un ensemble pas si homogène que cela et qui plaira à tous les fans, les inconditionnels, mais qui ne fera pas l’unanimité. Mais était-ce le but ?