Rock

A force de sortir d’excellentes galettes le label Bad Reputation nous oblige quasiment à devenir de plus en plus pointilleux et attentifs à ses productions car à force, on finirait par ne plus savoir ce qui est très bon, meilleur que bon, plus mieux que meilleur, mieux que plus bon, ou indispensable, sans oublier les inévitables coups de cœur,…et il y en a, de bons CD chez ces franchouillards qui se disent de mauvaise réputation. Et voilà donc que pour faire plus mieux que bon, vous avez droit ici à un CD plus un DVD, le tout dans un même boîtier cristal et avec une pochette qui ne va pas sans rappeler les couvs des albums du Grateful Dead (ce qui est déjà un joli bon point). 

Ensuite vous aurez le choix : le DVD pour le salon (mais prévoyez les bières, enfilez le blouson, rentrez la moto et garez la près du divan) et le CD pour la voiture, le baladeur, la chambre à coucher (le CD vaut vingt doses de viagra, juré craché !),…et le salon, aussi. Avec American Dog vous ne jouez plus en seconde division, vous êtes dans la cour des grands, avec un cocktail dans lequel vous avez du Motörhead et du Black Sabbath mixé à du Free, le tout pimenté à l’Aerosmith. C’est sacrément gouteux et ça vous ramone le gosier, c’est puissant et pas pour bobos en costard simili-décontracté, c’est explosif et ca vous remet sur le droit chemin, celui du rock. 

Le son est monstrueusement bon (CD comme DVD !), et la performance du groupe hallucinante (surtout en DVD, piske vous avez l’image en sus !). Force est de reconnaître que le groupe est rodé et qu’il est sur scène comme vous chez vous, chez lui. Pour avoir tâté il y plus de 30 piges de la six cordes dans des groupes que l’on appelait de hard-rock, j’ai une faiblesse et une grosse admiration pour le talentueux Steve à la gratte : il ne joue pas de la guitare, il fait corps avec elle, et ça, cela vaut toutes les doses de viagra que vous voudrez. 

Inutile de vous mentir, le CD est un album qui déménage et vous pouvez, à vos risques, ouvrir vos fenêtres en grand, car il vaut vraiment la peine d’être écouté avec votre chaîne boostée pleine puissance, et les enceintes bien orientées vers le septième ciel.

 

Frankie Bluesy Pfeiffer
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