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Alan Glen est un Bluesman qui sait non seulement s’entourer, que ce soit au sein des Incredible Blues Puppies ou des Barcodes, mais qui sait également mixer compos originales et reprises à la sauce maison qui font mouche, comme ce grand Good Morning Miss Brown signé Taj Mahal, ou cette exceptionnelle version de T-Bone Jumps Again…

Créé en 2003 par Peter Robinson et Regis Abbal, renforcé en 2005 par Andy Boal, le Chasin’ Charley’s Ghost vous propose le premier album de ce trio extra (auquel, un jour, vous rajouterez, croyez-moi, l’ « ordinaire »), un album qui vous immerge dans un bon vieux blues acoustique du Delta et sur lequel les années n’ont pas prise…

On peut dire de Ian Briggs que la quarantaine lui va bien : la quarantaine d’années à jouer de l’harmonica et qui lui assurent sur la scène Blues anglaise un statut d’incontournable, comme le sont devenus, incontournables, les Supervampers qui l’accompagnent depuis dix ans maintenant…

Le gamin et son groupe, qui portent tous deux le nom de Charles Pasi, ont en quelques mois frappé un grand coup (de Blues) en remportant tout d’abord le Tremplin du festival Blues sur Seine et en sortant moins de 4 mois plus tard un CD qui force le respect…

Une pochette cartonnée toute simple mais qui cache un petit bijou : six titres Bluesy alignés par le groupe français vainqueur de l’édition 2004 du tremplin du festival Blues sur Seine. Spoonful c’est une rythmique solide, assurée, qui permet à un élégant Nicolas Mary aux claviers et à un non moins remarquable et talentueux Gilles Delagrange à la guitare de vous toucher là où le Blues est en vous, au cœur.

Etonnant et très agréable, cet album propose un habile mélange de titres originaux et de reprises, d’ambiances intimistes ou plus dansantes, de rythmes Bluesy ou Jazzy. Le duo Nico Duportal (guitare/chant) – Abdell Bouyousfi (basse) signent ici sept compositions sur les douze titres proposés, dont un excellent Depressed de presque huit minutes, qui démontre que ces deux-là ont incontestablement trouvé leur ligne, et une signature…

Indéniablement, le duo Deborah-Ashley Dow nous offre pour cette rentrée l’un des albums à ne rater sous aucun prétexte : seize titres, dont sept titres signés par le duo, et neuf reprises, dont trois arrangements personnalisés de morceaux traditionnels. Guitariste doué d’un sens inné du Blues, Ashley est aussi à l’aise au dobro qu’à la basse acoustique, au Ukulélé, à la Mandoline, au Weissenborn et à la guitare acoustique…

Nous sommes toujours sceptiques lorsque nous recevons des albums de reprises, car trop souvent ce ne sont que de pâles copies des originaux ou bien des versions martyrisées sous prétexte d’y apporter son grain de sel. Mais,….car il y a des mais, dans ce CD, Mama’s Biscuits a tenté et réussi un pari osé et difficile…

Et voilà deux grosses pointures du Blues américain qui signent ensemble un premier CD époustouflant et authentique : la voix râpeuse et l’harmonica de Billy C. Farlow, combinés à la guitare poisseuse de Rich Kirch, vous plongent tout droit dans la chaleur moite du pays des alligators, sans ticket retour. Neuf des onze titres sont des compos du duo Farlow-Kirch, enrichis par deux reprises dont un superbe I’m in the Mood dédié par Rich Kirch à celui qu’il accompagna durant ses dernières années, Mr John Lee Hooker…

Découvert lors des concerts “Off” organisés par l’Eden Café pendant l’édition 2005 du Blues Festival de Cahors, Coup de Blues mérite indéniablement notre attention et notre soutien. Ce trio marseillais au punch étonnant séduit par la manière dont il reprend et personnalise le Blues de Jimmy Johnson, Albert Collins ou Muddy Waters.

Avec Not Forgotten, Nicole enfonce le clou, confirme qu’elle n’a en rien usurpé son titre de "Blueswoman of the Year", en 99. Celle qui a croisé le fer avec Tommy Castro, Debbie Davies, Bill Majkut, Keith Richards (oui, oui,… !) et Jean Paul Avellaneda (Mercy) nous propose dans ce second album onze titres parfaitement ficelés, sans faille, renforcés pour la majorité d’entre eux par des cuivres omniprésents qui donnent à l’ensemble un punch de boxeur champion du monde…

Et voici une des grosses surprises de ce début d’année : quinze titres d’un Blues dans lequel on sent le turbo d’une grosse cylindrée, la maturité de musiciens qui ont fait leurs armes dans des groupes de référence anglais, comme le Tom Robinson Band,ou le Gerry MacAvoyd Band. Dès le feu vert de votre lecteur CD, le premier titre, Rock Solid, vous colle à votre fauteuil…

La jeune Nicole qui ouvrait pour Lonnie Brooks en 1990, nominée en 92 au titre de meilleure chanteuse de Blues aux Bay Area Blues Awards avant de se voir sacrée "Tacoma Blueswoman of the Year" en 96 s’est en moins d’une décennie forgée une solide réputation de guitariste et de chanteuse bluesy, et elle fait une fois de plus la preuve de tout son talent dans ce superbe album où elle alterne morceaux au groove d’acier et slows bluesy torrides…

J’avais eu un sourire ironique en découvrant le nom du bonhomme : un bluesman, et autrichien, qui se surnomme ‘Sir’, fallait oser, surtout vu le plateau international offert. Avant même d’ouvrir le livret je glisse le CD dans le lecteur, intrigué, prêt à lui coller une étiquette d’arrogant play boy, car il a une belle tronche, en plus, le garçon. Premier titre, Like A Bullet From A Gun : putain d’intro, avec dobro, batterie, percus, puis six cordes brûlante…

Avec des amis comme ceux invités pour ce CD, le trio Bob Haddrell, Alan Glen et Dino Coccia ne pouvait que signer l’un des plus beaux albums de blues européen de cette fin d’année. Les 13 titres alternent compos originales et reprises arrangées à la sauce « Barcodes avec invités », comme ce superbe Paint My Mailbox Blue signé Taj Mahal et chanté par Paul Cox et la blonde Val Cowell, ou cette adaptation toute en finesse de Can’t Hold Out Much Longer, de Little Walter Jacobs…

Et voilà un disque de Blues qui vous mettra une belle claque à vos préjugés et autres concepts basiques et rigides. En effet, les Barcodes ne se contentent pas de vous proposer 13 titres dans un subtil mélange de compos et de reprises, avec ce blues percutant qui fait mouche, mais le trio composé de Bob Haddrell, Alan Glen et Dino Coccia s’est adjoint pour l’occasion et pour quelques titres (seulement, dommage…!) les services de Monsieur Nick Newall au sax tenor et à la flûte.

Superbe entrée en matière avec I Got News, qui permet une fois de plus au trio des Barcodes de démontrer ce talent qu’il a de jongler perpétuellement entre blues et jazz, soutenu en cela pour un admirable Nick Newall au sax ténor et à la flûte. Dino Coccia aux fûts est tout en finesse et en doigté, assurant sur des titres comme Thick Cut ou Crazy Life un tempo d’une richesse sonore telle que Alan Glen à l’harmo et à la six cordes, et Bob Haddrell aux claviers n’ont plus qu’à tricoter leur blues façon Club intimiste…

Beau cadeau que vous fait SPV en offrant sur un même CD les enregistrements de deux fameux groupes de 50’s, les Mello-Kings et les Five Satins. A l’origine des Mello-Kings on retrouve deux frères, Bob et Jerry School aux voix complémentaires de ténor (rejoints par Eddie Quinn, Neil Arena et Larry Esposito) qui eurent la chance de croiser la route de Dick Levister, pianiste arrangeur, et de Al Silver, patron de Herald

Très bon travail que celui réalisé par nos voisins germaniques de SPV qui vous proposent avec ces deux compilations ‘rétro’ une sélection particulièrement soignée de groupes vocaux qui firent le bonheur des ondes des années 50 à 60. Vous y découvrirez sans doute certains des airs que fredonnaient vos parents ou grands-parents déjà …

Avec Bulletproof, son précédent album, le play boy autrichien avait frappé un grand coup et démontré que le Blues fondu en Autriche n’attendait plus rien pour envahir les ondes de l’Europe occidentale, nordique et anglophone, signant avec son groupe, le Oliver Mally’s Blues Distillery (avec un CD n° 0533 déjà chez ATS Records, chroniqué dans votre Blues Magazine n° 41) un superbe album sur lequel on retrouvait notamment un fabuleux Raphael Wressing aux claviers.

Putain de baffe ! La pochette cartonnée à peine dépliée et la galette glissée dans le lecteur, on se prend la première baffe, de plein fouet, énorme. Le premier titre suffit déjà à lui seul à rendre compte du niveau musical atteint par ce quatuor qui projette le Blues vers de nouveaux espaces sonores : débuté à fond la caisse, Voodoo in a Motel Room bascule via un phénoménal solo de guitare dans un Blues lent à faire frissonner tous les amoureux de belles guitares.

Il y a parfois des disques qui, comme ce Loup pour l’autre, arrivent au milieu des autres, dans une pochette presque quelconque si l’on n’y prête pas attention, et brusquement c’est la baffe, la grande claque. Respectueux des traditions, on tend l’autre joue, histoire de bien se rendre compte que l’on n’a pas bondi parce que les autres CD du moment sont vraiment trop moyens.

Indiscutablement, notre homme n’enregistre pas pour plaisanter, mais pour s’imposer dans la cour des grandes voix masculines. Dès le premier morceau dont le titre annonce ce qui vous attend, That’s The Way I Feel, lancée comme un bolide sur un anneau de Formule 1, la voix s’arrache, pousse les régimes, assure jusque dans les plus serrés des dérapages.

Produit par Roger Cotton et toujours fidèle à l’écurie Note Records, Paul Cox démontre avec cet album que l’on peut compter sur lui pour défendre ce blues made in UK que sa voix fait vibrer et résonner avec talent, soutenu également en cela pour un quatuor qui donne aux 14 morceaux un volume, une étoffe sonore de qualité.