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Attention : blues qui tache et dont les meilleurs anti-détachants ne viendront pas à bout. Excellente cuvée que ce millésime ‘1861’ (voir ici le papier sur le duo – qui n’en est pas vraiment un –, pour savoir à quoi peut bien correspondre ce chiffre de 1861 imprimé là, sur la pochette, comme un nouveau code à la Vinci), excellente car sans doute le trio n’a jamais aussi bien sonné que dans cet album. C’est électrique, bien poisseux et vitaminé à souhait, histoire de vous en mettre une bonne couche dès la première écoute : ‘Please, Please Mammy’ ou ‘Diamond Ring’ (sans doute ‘le’ titre de l’opus !) vous démontrent que le made in Kansas est de qualité, bien torché et totalement efficace.
Le son est parfait, d’une intensité quasi surhumaine, sans jamais donner l’impression de forcer, et faut admettre que le trio est comme touché par la grâce. Les titres se suivent et vous submergent, comme des déferlantes. Oubliez l’étiquette car finalement l’autocollant ‘blues’ ne suffit plus et il vous fera gamberger pour rien : prenez votre pied, appuyez sur la touche replay et envoyez la sauce.
Attention : c’est du bon gros blues bien bleu qui tache, et comme le dirait ma concierge, vous aurez beau y mettre de la javel, les taches ne partiront plus. Y’a des albums, comme ça, qui redonnent un bon coup de peps à ce bon vieux blues, et c’est tellement bien ainsi… !
Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris On The Move
Juin 2008
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