Blues

Chaque album de The Incredible Blues Puppies est un événement : la première chose que l’on fait, après avoir lancé la galette argentée est de plonger dans le livret pour y découvrir la liste des titres proposés (quelles reprises et compos y sont alignées) mais aussi pour voir quels invités ont participé au projet et là, il faut bien reconnaître que le quintet emmené par Alan Glen a fait très fort avec pas moins de 12 ‘Guest Puppies’, dont Paul Cox au chant, Gypie Mayo à la guitare, Art Themen au sax, Pete Whittaker aux claviers, Gordon Smith à la six cordes et (sans pouvoir malheureusement citer tout le monde…) le monumental Roger Cotton aux claviers.

Second album des Incredible Blues Puppies chez Note Records (après un Puppy Fat chroniqué ici…), In The Doghouse est un véritable album de pur blues sur lequel Alan Glen pose encore une fois, très discrètement mais très efficacement, sa marque : la marque des grands. Celui qui croisa le fer avec Jeff Beck écrit et compose un blues qui prend ses racines dans le terreau le plus bleuté des douze mesures et je ne peux que vous recommander son opus Crazy Life – Retrospective (chroniqué ici…) noté ‘indispensable’ par la rédaction de Blues Magazine. Ses trois compos qui ouvrent l’album, Tuff Days, I Don’t Get It et Zip Your Lip sont efficaces en diable et tous les titres proposés ici sont de qualité égale, la tension ne descendant jamais et les arrangements superchiadés donnant à l’ensemble une luminosité incomparable. Faut reconnaître qu’avec des invités de la classe de Nick Payn (au sax), Shakey Vick (à l’harmonica) ou de Alan Vincent à la guitare le résultat ne pouvait qu’être bon,…ou très bon, ce qu’il est, indiscutablement.

Côté reprises, le quintet des Puppies vous aligne notamment une superbe interprétation de A Hard Way To Suffer (de T-Bone Walker) et une admirable adaptation de Got Love If You Want It, de Slim Harpo.

L’une des originalités de l’album réside également dans le fait que les vocaux sont assurés par 6 chanteurs différents, dont Alan Glen, John O’Reilly et l’imposant Paul Cox, qui vous en impose dans Tuff Days et surtout dans No Time For You. Et comme à mon habitude, si je n’avais qu’un seul titre à retenir de cet opus, je vous recommanderai sans hésiter Chilled Down To The Bone, un titre signé par le trio ‘Puppies’ Coccia/Haddrell/Tancredi et que l’on peut résumer en un mot : géant. Comme le reste de l’album, d’ailleurs.

CD que vous trouverez ici : www.note-music.co.uk