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Et voilà un disque de Blues qui vous mettra une belle claque à vos préjugés et autres concepts basiques et rigides. En effet, les Barcodes ne se contentent pas de vous proposer 13 titres dans un subtil mélange de compos et de reprises, avec ce blues percutant qui fait mouche, mais le trio composé de Bob Haddrell, Alan Glen et Dino Coccia s’est adjoint pour l’occasion et pour quelques titres (seulement, dommage…!) les services de Monsieur Nick Newall au sax tenor et à la flûte.

Superbe entrée en matière avec I Got News, qui permet une fois de plus au trio des Barcodes de démontrer ce talent qu’il a de jongler perpétuellement entre blues et jazz, soutenu en cela pour un admirable Nick Newall au sax ténor et à la flûte. Dino Coccia aux fûts est tout en finesse et en doigté, assurant sur des titres comme Thick Cut ou Crazy Life un tempo d’une richesse sonore telle que Alan Glen à l’harmo et à la six cordes, et Bob Haddrell aux claviers n’ont plus qu’à tricoter leur blues façon Club intimiste…

Beau cadeau que vous fait SPV en offrant sur un même CD les enregistrements de deux fameux groupes de 50’s, les Mello-Kings et les Five Satins. A l’origine des Mello-Kings on retrouve deux frères, Bob et Jerry School aux voix complémentaires de ténor (rejoints par Eddie Quinn, Neil Arena et Larry Esposito) qui eurent la chance de croiser la route de Dick Levister, pianiste arrangeur, et de Al Silver, patron de Herald

Très bon travail que celui réalisé par nos voisins germaniques de SPV qui vous proposent avec ces deux compilations ‘rétro’ une sélection particulièrement soignée de groupes vocaux qui firent le bonheur des ondes des années 50 à 60. Vous y découvrirez sans doute certains des airs que fredonnaient vos parents ou grands-parents déjà …

Avec Bulletproof, son précédent album, le play boy autrichien avait frappé un grand coup et démontré que le Blues fondu en Autriche n’attendait plus rien pour envahir les ondes de l’Europe occidentale, nordique et anglophone, signant avec son groupe, le Oliver Mally’s Blues Distillery (avec un CD n° 0533 déjà chez ATS Records, chroniqué dans votre Blues Magazine n° 41) un superbe album sur lequel on retrouvait notamment un fabuleux Raphael Wressing aux claviers.

Putain de baffe ! La pochette cartonnée à peine dépliée et la galette glissée dans le lecteur, on se prend la première baffe, de plein fouet, énorme. Le premier titre suffit déjà à lui seul à rendre compte du niveau musical atteint par ce quatuor qui projette le Blues vers de nouveaux espaces sonores : débuté à fond la caisse, Voodoo in a Motel Room bascule via un phénoménal solo de guitare dans un Blues lent à faire frissonner tous les amoureux de belles guitares.

Il y a parfois des disques qui, comme ce Loup pour l’autre, arrivent au milieu des autres, dans une pochette presque quelconque si l’on n’y prête pas attention, et brusquement c’est la baffe, la grande claque. Respectueux des traditions, on tend l’autre joue, histoire de bien se rendre compte que l’on n’a pas bondi parce que les autres CD du moment sont vraiment trop moyens.

Indiscutablement, notre homme n’enregistre pas pour plaisanter, mais pour s’imposer dans la cour des grandes voix masculines. Dès le premier morceau dont le titre annonce ce qui vous attend, That’s The Way I Feel, lancée comme un bolide sur un anneau de Formule 1, la voix s’arrache, pousse les régimes, assure jusque dans les plus serrés des dérapages.

Produit par Roger Cotton et toujours fidèle à l’écurie Note Records, Paul Cox démontre avec cet album que l’on peut compter sur lui pour défendre ce blues made in UK que sa voix fait vibrer et résonner avec talent, soutenu également en cela pour un quatuor qui donne aux 14 morceaux un volume, une étoffe sonore de qualité.

Et que voilà un bel opus proposé par Music Avenue et qui mériterait un paxon de qualificatifs tant le son y est énorme et tant la patate dégagée par Elias Mc Daniel (plus connu sous le nom de Bo Diddley) va faire vibrer les murs de votre salon. Sans oublier que Music Avenue ne se moque pas du client bluesy en vous offrant pas moins de 10 titres en Bonus !

Et voici un album proposé (à ma connaissance) pour la première fois en CD et en en version remasterisée qui ravira tous les inconditionnels de Buddy Guy et tous les fans de prises de son ‘live’. Enregistré en 1979 dans le club appartenant à Buddy himself, le fameux Checkboard Lounge, situé dans le Southside de Chicago, l’album vous fait parfaitement revivre ce que ce bluesman pouvait offrir comme sets de feu lorsque le déclic se produisait entre lui, ses musiciens et le public.

Attention, efficacité et blues qui tâche assuré ! Le grand Eddie est de retour ! Dès le premier titre, ‘Contrary Mary’, le ton est donné : Eddie en impose, que ce soit comme auteur-compositeur ou comme guitariste-chanteur-harmoniciste. Vibrations garanties ! Les compos sont comme la gratte, acérées, et Eddie ne laisse rien traîner, alignant ses chorus sur une rythmique monstrueuse de puissance et de finesse partagées : Marion Dalton à la basse est à la fois discret et omni présent, épaulé par un Michael Wiedrich à la batterie qui s’affirme une fois de plus comme un redoutable puncheur plus qu’un cogneur.

A dire vrai j’ai longuement hésité avant de coller mon Coup de Cœur à ce disque tant j’aurais voulu qu’il puisse bénéficier du vénéré tampon ‘Indispensable’, mais ne pouvant être seul décisionnaire dans ce sens, j’ai défendu bec et ongles ce Coup de Cœur tant l’opus proposé par le René Trossman Band survole largement bon nombre d’albums de blues reçus ces derniers mois. La recette du groupe cher à René est simple mais terriblement efficace : proposer un blues punchy, percutant, baignant dans un pur jus de Chicago blues.

Pour sûr qu’ils roulent, ces dominos là, et qu’ils se la roulent efficace. Enregistré au Petit Journal Montparnasse, cet opus rivalise d’entrée avec des enregistrements de grosses prods tant la qualité de son est nickel chrome, rutilante à souhait. Grand coup de chapeau à Nicolas de Marinis et Henri-Pierre Barnet pour leur prise de son qui prouve que oui, bien d’autres groupes en mal d’albums ‘live’ savent désormais où aller enregistrer, et avec qui… !

Les mauvaises langues feront sans doute la fine bouche parce qu’ils ne trouveront pas sur cette excellente réédition proposée par SPV le monumental ‘I put a Spell on You’ ou le non moins fameux ‘She put the Wamee on Me’ qui furent deux des incontournables tubes de celui qui aurait voulu être chanteur d’opéra après avoir été sacré à 20 ans champion de boxe d’Alaska dans la catégorie des poids moyens, mais tous les autres apprécieront à sa juste valeur les 11 titres bourrés de ce punch….

‘De l’Afrique au Blues’, ou comment faire un grand disque de ce que qui aurait pu être simplement un bon album de plus dans une année bluesy aux senteurs et saveurs inégales. Vous prenez un chanteur qui chante en français, et noir qui plus est, vous lui collez une gratte entre les doigts, de l’humour, des cuivres bien saignants, une rythmique d’enfer, vous secouez le tout en le saupoudrant de titres pour amoureux de l’Afrique et vous obtenez un opus qui vous prend là, aux tripes, et qui ne vous lâche plus.

Démarrage avec une valeur sûre, une titre emprunté à Blind Willie Mc Tell, ‘Statesboro’ Blues’, sur lequel Bob Haddrell aux claviers et Nick Newall au saxo, invité ce soir là comme special guest, font alterner des soli qui laissent augurer que le quatuor est au top ce 17 septembre 2006 et que les studios de la BBC vont vivre une grande soirée de blues.

Je vous l’affirmais déjà l’année passée : indiscutablement notre homme n’enregistre pas pour plaisanter mais pour s’imposer dans la cour des grandes voix masculines. Réédité avec 5 titres ‘live’ en bonus, cet opus prouve que l’on peut compter sur Paul Cox pour faire vibrer ce blues made in UK bourré d’intensité et de puissance, car de la puissance il n’en manque pas, le bougre. Dès le premier morceau, ‘Are You Lonely’, Paul vous la colle directe, la baffe …

Le défi annoncé : proposer un album à la sauce country fortement pimenté au rock-blues. Au moment où Robert Plant retrouve ses compères du Led Zeppelin pour faire rugir le rock rageur des 70’s, le voici qui sort en duo avec la très belle Alison Krauss, chanteuse de country-folk, un album qui pourrait paraître surprenant à qui ne prêterait qu’une oreille distraite ou lointaine à cet opus plus country que rock…

Attention, coup de cœur assuré ! L’animal aux 19 CD n’est pas un de ces juniors bourrés de talent qui épatent par leur dextérité et leur fougue ; véritable bête de scène lorsqu’il a une six cordes entre les doigts, l’homme qui peut basculer du blues au hard rock en passant par la plus hispanisante mélodie et dernièrement guitar heroe de la dernière tournée d’un autre Animal, Eric Burdon, s’est posé, a délaissé dans les bas côtés (pour un instant seulement ?) ses époustouflants soli de virtuose de la six cordes…

S’il fallait résumer en un mot ce double CD DVD, ce serait tout simplement indispensable. Indispensable parce que vous avez sur deux CD plus de 2h15 de Paul Personne en ‘live’, quelque part sur la route, en 2006.