Elliott Murphy – Elliott Murphy

Last Call – Wagram
Rock

Et voilà un opus qui non seulement vous fiche une grande claque, mais qui, en plus, vous fait chaud au cœur. Le genre d’album qui vous touche à tel point que vous ne savez plus trop si ce sont les textes qui vous font vibrer ou la musique qui vous fait frissonner, ou les deux à la fois. Et l’album vous touche aussi parce qu’il souligne encore une fois l’immense talent d’un artiste qui aurait mérité une carrière internationale de la dimension de celles de Bob Dylan ou de Neil Young car le bonhomme a la classe, la voix, le don d’écrire de superbes compos au même titre que ces deux là.
Ecoutez ‘Counterclockwise’, ‘Gone, gone, gone’, ‘Take that Devil out of me’ et vous comprendrez immédiatement que la voix du lascar mériterait d’inonder les ondes des radios nationales comme des FM. Sans oublier des chansons comme ‘The Day After You’ et ‘You don’t need to be more than Yourself’qui sont pour moi des titres à graver dans le marbre des plus belles avenues du monde. Comme si la trentaine d’albums enregistrés jusqu’à ce jour n’avait été qu’une suite de lumineuses ébauches pour aboutir à cette œuvre là. A preuve, le titre éponyme de l’album, intitulé tout simplement ‘Elliott Murphy’.

Produit par le propre fils de l’artiste, Gaspard Murphy, l’album propose une suite de onze titres d’un éclat fabuleux et auxquels le trio de The Normandy All Stars apporte sa patine, sa griffe. Alan Fatras est magistral à la batterie, Laurent Pardo énorme à la basse et Olivier Durand rien moins que génial à la guitare.
Quelques guests ont eu le bonheur de partager l’aventure, comme Gaspard Murphy, bien sûr, mais aussi Kenny Margolis aux claviers ainsi que Laura Mayne, Lisa Lowell et Alain Chennevière aux chœurs.
Et comme si besoin était, le dernier titre, ‘Train kept a rolling’, vous fait grimper dans le train magique à onze wagons qu’est ce CD et vous partez avec Elliott Murphy pour un long voyage, sans fin, sans fin, sans fin…
Un disque Coup de Cœur qui vous touchera au cœur, en plein cœur.

Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris-Move, Blues Magazine (Fr), Blues Matters (UK)

 

Tout le monde connaît maintenant mon admiration sans borne pour ‘Sir Elliott’ et l’influence qu’il a pu avoir sur ma propre musique…, mais toute chronique se doit d’être honnête et c’est bien ce que je vais tenter de faire ici.

Tout d’abord, c’est en quelque sorte un retour aux sources, au son des guitares électriques qu’il avait quelque peu délaissées depuis une dizaine d’années. L’apparition de Gaspard, son fils, à la réalisation, y étant sûrement pour quelque chose.

Il y a deux facettes sur ce nouvel album: la première, ce sont des mélodies en clin d’œil à tout ce qui l’a probablement amené un jour à faire de la musique, comme ‘Rock’ n’ Roll, Rock’ n’ Roll’ et ‘The day after you’ qui sonnent un peu années 60’, mais aussi des titres qui prendront toutes leur dimension sur scène, comme ‘Rain, rain, rain’, ‘Gone gone gone’. La seconde facette, c’est ce côté sombre et mélancolique qui lui fait écrire d’inoubliables mélodies. Et pour tous ceux qui l’aiment (aussi) pour ça, il y a quelques très belles perles dans cet album: ‘Counterclockwise’, ‘Take that devil out me’ et, cerise sur le gâteau, ‘You don’t need to be more than yourself’, sans oublier le superbe ‘Train kept a rollin’ et son arrangement dépouillé qui clôt l’album.
J’aime ces titres doux et ciselés qui me rappellent ses fins de spectacles ‘unplugged’. C’est là que sa voix si particulière, son timbre caverneux et profond prend toute sa place. C’est aussi là que les guitares d’Olivier Durand sont les plus sensuelles,…et comme chacun sait, j’aime la guitare.
Je vous parle des mélodies et je m’attarde dessus parce que nous, français, c’est ce qui nous accroche en premier, mais il faut manier la langue de Shakespeare pour découvrir que les textes d’Elliott sont loin d’être creux. C’est un pur ‘songwriter’, dans la veine d’un Dylan.

Que dire de plus, si ce n’est que c’est un album à mettre dans votre discothèque auprès de ‘Selling the Gold’, ‘Beauregard’, ‘April’, ‘Home again’, ‘Notes from the underground’… et tous ceux qui restent à venir…!!!

Sofaï

A consulter: la chronique du dernier CD de Sofaï & The Sweet Talkers, ici…

 

Un nouvel opus de l’artiste constitue toujours un événement en soi, mais lorsque le titre du nouvel album s’intitule tout simplement Elliott Murphy, on ne peut s’empêcher d’y voir un signal fort! Un peu comme si ce titre, à lui seul, suggérait une nouvelle démarche introspective de la part du songwriter. Une sorte de ‘mise à nu’, d’aveu qu’il n’a jamais été aussi simplement lui-même que sur ce disque. Et pourtant il n’en est pas à son coup d’essai. Avec plus de trente albums à son actif, Elliott Murphy est tout sauf un nouveau venu. Avec également ce signe révélateur de cette perpétuelle évolution, le fait que ce soit le fils du musicien, Gaspard Murphy, qui soit le producteur de l’ouvrage. Enregistré au Havre, à Paris et à New York, l’artiste est accompagné de ses fidèles Normandy All Stars que sont Olivier Durand, Laurent Pardo et Alan Fatras auxquels se sont joints Kenny Margolis, clavier du regretté Willy Deville, Laura Mayne (Native) dans les chœurs, Alain Chennevier du fameux Pow Wow ainsi que Lisa Lowell qui officie habituellement avec Bruce Springsteen. A toutes ces pointures, il convient d’ajouter encore le fils prodige, Gaspard himself, qui joue de la guitare rythmique et procède aux arrangements des instruments à cordes et des cuivres.
Si Olivier Durand participe à l’écriture musicale de trois morceaux et Iggy Strange Dahl à l’écriture des paroles de deux des chansons, c’est Elliott qui signe la quasi-totalité des mélodies et des textes. Un réel plaisir, surtout lorsque que l’on apprend qu’un éditeur européen s’apprête à publier un ouvrage contenant les 231 textes des chansons qu’il a écrites entre les ‘Aquashow Sessions’ et les ‘Notes from the Underground’.
Ce nouvel album contient onze titres, ce qui signifie onze courtes historiettes mises en musique et où les paroles sont aussi importantes que les notes. Onze mélodies au tempo tantôt folk ou rock qui mettent en valeur des textes dans lesquels on traite de l’amour, de l’amitié, de la nécessité de n’être que soi-même et du bien que procurent ceux que l’on aime et qui nous aiment.
Un album que l’on aime, donc, profondément, et qui mérite donc le grand Coup de Cœur de la rédaction de Paris-Move.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine