Rien qu’en regardant l’objet vous en avez déjà les yeux qui s’écarquillent car sur la couv du digipack on vous annonce rien moins que le line-up suivant pour cet album en hommage à Roy Buchanan (et dans l’ordre figurant sur cette couv): Fred Chapellier, Billy Price, Jean Roussel, Neal Black, Tom Principato, Gib Wharton, Leadfoot Rivet et Miguel M., excusez du peu.

 

Honneurs aux grosses pointures, certes, mais je ne saurais oublier de citer dans la foulée les zikos qui ont contribué à la réussite du projet et sans lesquels…: Pat Machenaud et Baptiste Brondy à la batterie, Damien Cornélis, Loic Vincent et Jean Alain Roussel aux claviers, Kim Yarbrough et Abder Benachour à la basse.

 

Après, une fois la galette lancée vous prenez une baffe, sévère, grave, énorme. Cela vous rentre dans le coffre comme un direct puissance dix, cela fissure la belle assurance qui vous faisait dire que vous aviez déjà en rayon les meilleurs CD possibles. Dès le premier titre, l’instrumental ‘High Wire’, vous en prenez plein la tronche et pour rien, ou presque rien, juste le prix du CD. Cela démarre pied au plancher, comme un bolide lâché à pleine vitesse, et le Fred vous démontre que non seulement c’est un ‘Monsieur’ de la six cordes, mais que le bougre sait y faire à la basse, l’animal assurant à lui seul sur ce titre comme sur quelques autres toutes les parties de gratte.

 

A peine le temps de ravaler votre salive que vous êtes pris dans la tornade qui suit. Les titres se suivent, plus percutants les uns que les autres, accueillant tour à tour au micro Miguel M., Billy Price, Leadfoot Rivet et Fred Chapellier dans une alternance qui donne une superbe lumière vocale à cet album aux rayons multicolores. Des rayons qui embraseront le ciel de votre salon chaque fois que vous lancerez ce ‘Tribute to Roy Buchanan’.

 

Mention spéciale à ‘A nickle and a nail’, chanté par Billy Price et qui vous fera frissonner tant l’espace d’un titre vous penserez que c’est le grand Roy Buchanan qui est là, derrière Billy, à jouer de la guitare, comme autrefois. La fusion Price-Chapellier est telle que l’on en a les poils dressés, c’est vous dire…

 

On pourrait aligner les qualificatifs pour vous dire combien ‘After hours’ est intense, ‘Blues for Roy’ énorme, ‘That’s what I’m here for’ grand, très grand, avec ses deux batteurs (Pat Machenaud dans votre enceinte de droite et Baptiste Brondy dans votre enceinte de gauche), mais comment ne pas attribuer le qualificatif de ‘monumental’ à la magistrale interprétation de ‘The Messiah will come again’, un titre dans lequel Fred Chapellier est tout simplement immense. En écoutant cette version pour la première fois j’ai même vu l’un de mes amis guitaristes en avoir les larmes aux yeux.

 

 

Frankie Bluesy Pfeiffer