Blues

Après un premier opus très relevé dont le mélange rock et jazz lui avait valu bon nombre de compliments et ‘standing ovation’, on attendait Dave Fields au tournant. Le bougre a failli nous faire douter, nous laissant planté là, au bord du lecteur CD, pendant deux ans, deux longues années pendant lesquelles le ‘fils de…’ nous a concocté de superbes chansons aux notes d’un bleu intense, lumineux.

Le fils de Samy ‘Forever’ Fields a en effet mis les petits plats dans les grands, nous proposant 12 compos d’une énergie et d’une vitalité débordantes, comme le démontre l’entrée en matière, ‘Let’s Get Shakin’’, morceau sur lequel Dave assure seul tous les instruments, de la six cordes à la batterie. Sur ‘Keep It Up’, le lascar laisse les baguettes à Dave Moore et l’harmonica à l’excellent Rob Paparozzi, tout de même, tandis que c’est David F. Highes, producteur et Directeur musical du Last Of The Mississipi Jukes qui vient apporter sa voix dans les chœurs.

Sur ‘Rabbi Blues’, c’est Rob Chaseman qui apporte toute la lumière des cuivres en assurant toutes les parties de sax, que ce soit au saxo alto, au ténor ou au baryton, tandis que l’énorme ligne de basse de ‘DF’s Blues’ est quand à elle jouée par Brett Bass (y’a des noms qui prédestinent… !). La totalité de l’album est de cette veine là, bleutée et intense, menée à un tempo d’enfer à l’exception du seul, unique et monumental blues lent, ‘You Don’t Know’, sur lequel Dave joue à nouveau seul de tous les instruments ; un blues lent de plus de six minutes trente et dans lequel Dave vous aligne un solo de gratte de la lignée des plus grands et où du Gary Moore se mêle à du Clapton et du SRV.

Monumental, vous dis-je, monumental ! Punaise, cela valait vraiment le coup de nous faire patienter deux ans, Dave… !

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Frankie Bluesy Pfeiffer
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