Coldplay – Viva la Vida and Death to all his Friends

Rock

Il y a des albums que l’on voudrait voir tourner en boucle, sans fin, sur une platine (et sur une radio !) tant le niveau atteint vous fait penser à la plus belle des aurores boréales, au plus lumineux des arc-en-ciel dans le ciel le plus nuageux et le plus sombre. Le dernier Coldplay est de la race de ces grands opus qui marquent une année, au même titre que le double album blanc des Beatles ou le ‘Imagine’ de John Lennon. J’aurai pu vous en citer pas mal d’autres, c’est vrai, comme le ‘Morrison Hotel’ des Doors, ou le dernier Eric Bib, ‘Spirit I Am’ (chroniqué ici… ), mais place à ces 11 titres qui font de Viva la Vida un album de référence pour qui aime la zik, la vraie de vraie, non formatée, créative et libérée. 

La beauté de l’opus réside également dans ce mélange subtil de styles où synthés et guitares se mêlent aux sonorités gospel, où électro se fond dans des teintes colorées de ‘world music’. En compositeur de génie, Chris Martin vous dessine un univers ouaté et punchy à la fois, tendre et passionné, alternant les ballades comme ‘42’ (une ballade à faire dresser les poils des bikers les plus metal-rock) ou ‘Viva la Vida’ avec des morceaux plus percutants où les claquements de doigts façon flamenco précèdent des envolées de six cordes, comme dans ‘Cemeteries of London’. 

L’ambiance de l’album est un univers mélancolique qui combine à merveille les moments de sérénité et les envolées nerveuses, un univers où la musique reflète toutes les couleurs de l’arc en ciel avec cette cohésion impressionnante qui fait frissonner, une musique qui tend vers la beauté intérieure. Les 11 titres proposés bénéficient d’une qualité de son et de luminosité remarquables mais  hélas, mille fois hélas, l’ensemble dépasse à peine les 45 minutes. Voilà aussi pourquoi l’album doit être écouté en continu car ces 45 minutes de bonheur valent des heures et des heures d’un plaisir musical raffiné,…infini.
Il y en aura sans aucun doute, qui, la plume acérée, écriront que Coldplay y aura perdu ceci ou cela, mais qu’importe, les ornières de la critique sont remplies de ces sautes d’humeur qui n’empêcheront jamais les amateurs de belle musique d’aimer des opus de la veine de ce ‘Viva la Vida’.

 

Frankie Bluesy Pfeiffer
BLUES MAGAZINE©
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