Blues

Et voilà un album à mettre dans toutes les mains, entre toutes les oreilles, dans tous les lecteurs, tant il fait couler les notes bleues de manière spontanée et fluide, un album qui ravira tous les mateurs de blues et qui donnera indiscutablement envie à tous les autres de se plonger illico presto dans le monde magique des douze mesures.

Il faut dire que le tôlier, Celso Slim, a non seulement un talent indiscutable de gratteux et de chanteur mais qu’il a su s’entourer également de musiciens hors-pairs avec tout d’abord une rythmique d’une puissance et d’une efficacité redoutable, composée de Rodrigo Montovani à la basse et de Jason Sterling aux fûts, rythmique renforcée par toute une lignée de mercenaires à vous faire frissonner de plaisir et dont, pour vous mettre l’eau à la bouche, je vous citerais, entre autres, le phénoménal Dillo Daraujo à la six cordes (fabuleux à la lead guitar dans ‘All Over My Skin’ !), Adriano Grineberg aux claviers, Ari Borger au piano, Sergio Duarte à l’harmonica,…et tant d’autres encore. Douze des 13 titres proposés ici sont signés Celso Salim, secondé pour trois d’entre eux par le chanteur Rafael Cury dont vous apprécierez le grain de voix dans ‘Big City Blues’, la chanson qui a donné son titre à ce très bel opus, et dans ‘If The Sea Was Whiskey’, de Willie Dixon, seule reprise de cet album.

Mention spéciale et qui aurait justifié la note maxi à deux titres : ‘All Over My Skin’ sur lequel Celso Salim et Dillo Daraujo vous offrent un duel phénoménal à la six cordes (oui, phénoménal !) et ‘1000 Miles Blues’, un blues lent de plus de six minutes dans lequel Ari Borger est magistral aux claviers et où Igor Prado vous offre un soli de gratte à vous coller au plafond. Monstrueux, vous dis-je, monstrueux ; deux titres qui justifient à eux seuls l’achat de ce super CD !

Frankie Bluesy Pfeiffer
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