Latest Reviews L’actu des chroniques

Voilà un artiste qui n’a plus rien à prouver à personne. R&B, Funk, Électro, tous les ingrédients sont ici réunis pour que le nouvel opus du Kid de Minnéapolis, Hit-N-Run, apparaisse bien comme la quarante et unième pièce (studio) du puzzle nécessaire à la construction finale de l’oeuvre, toujours inachevée et donc qui promet des lendemains encore meilleurs.

Le trio existe depuis 2013. A sa tête le pianiste chanteur Arshid Azarine, accompagné de Habib Meftah Boushehri aux percussions et au chant et de Hervé de Ratuld à la basse et à la contrebasse, auxquels il faut ajouter deux invitées au chant sur le présent opus, Ariani Vadafari et Niaz Nawab.

A cryin’ shame! Oui, un foutu gâchis, voilà ce à quoi se résume en définitive l’histoire de TASTE. En effet, combien, parmi les cohortes endeuillées qui célèbrent encore de nos jours la mémoire de Rory Gallagher, se souviennent-ils que leur héros se fit d’abord connaître au sein de ce fier trio? Fondé à Cork, sa ville natale, en 1966, ce fut sous son deuxième line-up (après changement de section rythmique) que TASTE gravit les échelons de la renommée.

Dix-septième opus de l’artiste né en 1952 et passé maître en matière de Folk Blues! Il s’occupe ici de la partie guitare 6 et 12 cordes, du banjo, des harmonicas, de claviers et des percussions, entouré de musiciens de talent pour l’accompagner: Professor Louie aux claviers, John Platania à la guitare électrique et à la slide, Mark Murphy à la basse, Gary Burke à la batterie et Chris James à la mandoline et à la guitare électrique, auxquels il convient d’ajouter quatre choristes.

Au printemps 2015 un groupe d’artistes fans du grand Lead Belly avaient décidé de lui rendre hommage à leur manière,….très particulière. Ils s’étaient retrouvés au Sunset, à Paris, pour enregistrer une première partie en Live pour un album dédié à ce grand nom de la musique folk et blues. Le présent opus est le résultat de cette formidable soirée.

L’artiste qui a enregistré plus d’albums (73) qu’il n’a de printemps au compteur (67) rend hommage à sa manière aux pionniers du Blues, du Ragtime, du Early Jazz, de la Country et de la Folk Music. Bref, à tous ceux sans qui la musique populaire américaine d’aujourd’hui ne serait pas TOUT ce qu’elle est, et tout CE qu’il aime.

Connaissez-vous l’enregistrement le plus frustrant de l’histoire du rock et du blues moderne? En 1965, Janis Joplin, tout juste débarquée à San Francisco depuis son Texas natal, capte avec le guitariste Jorma Kaukonen (futur Jefferson Airplane et Hot Tuna) une poignée de covers de vieux standards

On les avait quittés voici deux ans déjà sur leur second E.P., “Atomic Vodka”. Les revoici avec cette fois un plein album où, tout en continuant à assumer un éclectisme de bon aloi (les Balkans sur “Harmoneja Michto”, ou leur reprise du “Caravan” du Duke)

Attention, faux-branleur! Un hurluberlu de 25 ans revendiquant avec ostentation son admiration pour des antiquités comme Shuggie Otis, Steely Dan ou Jonathan Richman pourrait certes ne s’avérer qu’un poseur.

Rétrospectivement, cela semblait tellement évident que l’on s’en voudrait presque de ne pas l’avoir prédit: la rencontre fusionnelle entre le quatuor écossais et le vétéran duo amerloque ne pouvait en effet que se produire.

Deux ans après sa précédente livraison (le remarqué “Tortured Soul”), Nicole Willis est de retour avec quasiment la même équipe, ses Soul Investigators qui, outre son mari Jimi Tenor (deux enfants au compteur), se résument au gang finnois des studios Timmion à Helsinki. Toujours ancré dans la soul de la fin des sixties/début des seventies

On connait Manu Poliautre de longue date. Artisan du festival de blues de Cassel, il était surtout la tête slideuse des Harpsliders, improbable duo guitare-batterie aux antipodes des Black Keys. Eux, c’était plutôt ragtime, planche à laver, delta blues et bonne humeur.

Premier véritable album pour cette formation qui accuse ses quinze ans d’âge. Piliers reconnus de la scène régionale (du Beautiful Swamp Blues de Calais jusqu’à Saint-Saulve, sans oublier le festival de Dakar, auquel ils furent le premier groupe non-africain à participer)

Y a-t-il jamais eu genre plus investigué que la soul music? Depuis plus de quarante ans, on ne compte plus les exégèses, anthologies et généalogies qui lui furent consacrées. Alors, que propose donc celle-ci que les autres n’offrent pas? La perspective, voilà ce qui la distingue du lot

Pour paraphraser le regretté Greg Shaw: “Who put the funk?”. Tel un Rouletabille épris de musicologie, Bruno Blum remonte ici la piste. Depuis les rituels vaudou haïtiens jusqu’aux rythmes afro-cubains de Machito et Tito Puente, et du jazz de Thelonius Monk, Duke Ellington et Horace Silver au quadrille guadeloupéen, l’enquête (déclinée sur trois CDs et 67 titres)

Le truc fondateur avec les débuts du rock n’roll, c’est que les ingrédients en étaient latents depuis des lustres, dans l’ombre du mainstream ambiant. Ce qui n’atténue en rien la déflagration vécue, tant par l’establishment (les parents et autres ligues de vertu) que par les kids, comme un tsunami culturel.

Le premier ‘Like It Is’, sous-titré ‘Yes At The Bristol Hippodrome’ (2014), était à la fois un instantané du ‘Three Album Tour’ 2013-2014 et un examen de passage Live pour l’américain Jon Davison au chant. Crime de lèse-majesté: sur les trois albums joués dans leur intégralité lors de la captation du 11 mai 2014 – ‘Close To The Edge’ (1972)

Moins (re)connu en France que chez nos amis anglo-saxons, Mark Tremonti est le guitariste fondateur des deux formations post-Grunge Creed et Alter Bridge, la première ayant écoulé plus de 40 millions d’albums de par le monde.

Des claviéristes obsédés par le groove, on en connaît une lignée: de Jimmy Smith à Brother Jack McDuff en passant par Jimmy McGriff, Brian Auger et Graham Bond, on aboutit sans peine à Jon Cleary, Raphael Wressnig et James Taylor Quartet. Mais d’équivalents made in France, c’est beaucoup plus rare. Damien Cornélis est l’exception qui confirme la règle.

L’obsession récurrente de John Lennon pour le chiffre 9 était notoire. Comme les Doors de “L.A. Woman”, AWEK ne s’est pas contenté d’enregistrer ce nouvel album (leur neuvième, bien sûr) à quatre. Avec l’apport crucial des excellents Julien Brunetaud (claviers) et Zeb Heintz (guitares), ils s’y sont donc mis à six (“If Six Was Nine”?)

Interpréter les grands songwriters français est le choix que Virginie Teychené fait dans ce cinquième opus résolument lyrico-musical. Elle est accompagnée de Gérard Maurin à la double-basse et à la guitare, Stéphane Bernard au piano, Jean-Pierre Arnaud à la batterie et Olivier Ker Ourion à l’harmonica.

Pour ceux qui savourent les disques de James Taylor depuis Sweet Baby James en 1970, la sortie d’un nouvel album est toujours quelque chose qui est à la fois touchant, parce que cela renvoie à nos émois d’ado, et impressionnant tant cela regorge de titres superbes, preuve du talent de l’artiste en question. James Taylor, c’est 28 albums en 47 ans de carrière. Cela mérite le respect!

Envoûtante, hypnotisante, fascinante, telles sont quelques unes des caractéristiques que l’on a immédiatement envie d’attribuer à la musique de Sylvain Rifflet et de ses sbires. Lui est au saxophone, à la clarinette et à la boite musicale « faite maison » tandis que Benjamin Flament est aux percussions et « aux métaux traités » ou maltraités, pourrait-on presque logiquement

Ce sont neuf compositions qui constituent la deuxième galette de Laurent Robin et de ses cavaliers du ciel, dont les contributions de ce batteur compositeur futuriste sont bientôt proches de 35. Laurent Robin a successivement obtenu le Prix d’Excellence de l’école Boursault en 1986, a été lauréat du concours de jazz de la Défense en 1997 avec un quartet composé de Pierrick Pedron