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Pour ceux qui savourent les disques de James Taylor depuis Sweet Baby James en 1970, la sortie d’un nouvel album est toujours quelque chose qui est à la fois touchant, parce que cela renvoie à nos émois d’ado, et impressionnant tant cela regorge de titres superbes, preuve du talent de l’artiste en question. James Taylor, c’est 28 albums en 47 ans de carrière. Cela mérite le respect! Dans ce nouvel opus que l’artiste reconnaît avoir mis du temps à sortir, rien de vraiment nouveau et de surprenant, mais ce sont tout de même dix nouveaux textes magnifiquement mis en musique et enregistrés, mixés, masterisés de main de maître! Il faut dire que l’on touche quasi à l’irrationnel avec James Taylor, parce que nous avons presque à faire avec quelque chose d’intemporel. Notre aptitude à apprécier ses chansons évolue en parallèle avec ses nouveaux textes, ses nouvelles mélodies. Nous aimions hier ce qu’il chantait et nous aimons tout autant ce qu’il nous offre aujourd’hui. Il a évolué, mais sans jamais changer de route, toujours fidèle à lui-même. Et ce Before This World est encore un album magnifique dans lequel il n’y a évidemment rien à jeter ou mettre de côté…! Voilà pourquoi ce que quelqu’un avait écrit des disques de J. J. Cale s’applique aussi à James Taylor: «Il y a un disque différent de l’artiste pour chaque moment du jour et de la nuit…!»
Mention spéciale à l’édition vinyle de ce nouvel album, car la qualité de la gravure (merci Concord !) est excellente et elle vous permet d’apprécier toutes les subtilités de la mise en musique et des arrangements des dix titres de ce, disons-le sans gêne, superbe album. Une qualité de gravure et une profondeur de son qui va ravir les amateurs de bons vieux vinyles…et de bon son.
Dommage que tant de vinyles sortis ces dernières années et ces derniers mois à la va-vite n’aient pas bénéficié de pareille attention.
Rédacteur en chef – Paris-Move