BOB BRADSHAW – Live In Boston

Fluke Records / release date: March 28th
Americana
BOB BRADSHAW - Live In Boston

Nous avons découvert cet expatrié irlandais dans la patrie de Mad Donald et Elon le Félon à l’occasion de ses neuvième et dixième albums (chroniqués ICI et ICI). Leur successeur s’avère cette fois un vrai-faux live, dans la mesure où ses treize plages furent bien enregistrées dans les conditions d’un concert (au fil d’une même session répartie sur une journée), mais en studio avec son groupe de scène, et hors la présence d’un public. Sur la foi des dizaines de gigs qui la précédèrent, la spontanéité de leur exécution n’en dément toutefois pas l’appellation, et piochée parmi son propre et conséquent catalogue, cette relecture leur confère même une nouvelle fraîcheur. Ainsi de “Everybody’s Smalltime Now”, du rocking “Hot In The Kitchen” et du three steps languidement country crooner “Somebody Told Me A Lie” (tous trois issus de son “The Art Of Feeling Blue” d’il y a deux ans, dont Bob reprend également ici le titre éponyme), ou encore du nonchalamment skanky “Talkin’ About My Love For You” qui ouvre le ban. Il ne s’en est jamais caché: Bradshaw voue une admiration sans bornes à des master songwriters tels que Guy Clark, Nick Lowe et John Hiatt, et c’est à nouveau patent au fil de ses propres “Material For The Blues” (aérien et poignant), “Albuquerque” et “Exotic Dancers Wanted” (Tex-Mex et dylanesques, circa “Pat Garrett & Billy The Kid”), “The Art Of Feeling Blue” (plus Elvis Costello que nature), “Everybody’s Smalltime Now” (d’une sagacité proche de celle du regretté Warren Zevon), “Sideways” (surf-flamenco!) et “Every Little Thing” (entre Peter Case et T-Bone Burnett, mais sans relation avec les Beatles). Ses fidèles sidemen se montrent à la hauteur du défi: le claviériste James Rohr (The Blue Ribbons, Remittance Men, The Bluest Sky, Bean Pickers Union, tous chroniqués ICI, ICI, ICI et ICI), les guitaristes Andrew Stern et Andy Santospago (ce dernier officiant aussi aux lap steel et pedal steel) s’appuient sur une rythmique des plus polyvalentes (John Sheeran et Mike Connors), prodiguant un impressionnant background, tirant plus qu’à son tour vers un certain rock épique (“High Horse”, “The Assumptions We Make” et “High On Our Own Supply”, tous dignes du meilleur Richard Thompson électrique). Avec pareille martingale, Bob Bradshaw s’offre le culot de confectionner son “best of” selon ses propres critères. Un luxe auquel bien peu d’artistes peuvent encore prétendre de nos jours…

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co

PARIS-MOVE, March 19th 2025

Follow PARIS-MOVE on X

::::::::::::::::::::::::::

Website