BARTON HARTSHORN – Manchester Sun

Spozzle / Suxeed
Folk, Indie Pop
BARTON HARTSHORN - Manchester Sun

De son véritable état civil Duncan Roberts, Barton Hartshorn emprunta son pseudonyme à une paroisse du comté de Buckingham, dans le district d’Aylesbury Vale (entre Oxford, Chipping Norton et Milton Keynes). De père britton et de mère française, ce surdoué aux faux-airs de dilettante alterne depuis une vingtaine d’années (et sur trois continents) carrière solo underground, projets collectifs et jobs alimentaires (cuistot, batteur de tournées pour artistes australiens, etc.). Ex-leader du groupe franco-anglais Dictafone (un E.P. et deux albums magistraux, à ne pas confondre toutefois avec leurs homophones teutons, Dictaphone) voici déjà son quatrième album solo en autant d’années calendaires. Tandis que son prédécesseur (le déjà brillant “Not What I Expected To Hope For”, chroniqué ICI) nous le présentait en english songwriter post-Britpop, ce nouvel opus le ramène à une formule plus dépouillée et pastorale. Dès le “Starter Kiss” introductif, on n’y reconnaît pas moins la ligne Costello de son écriture (circa “Imperial Bedroom”), dont témoignent également les impressionnants “In A House Overlooking The Sea” et “No Western”, tandis que l’imparable “Semaphore Signal” évoque le lyrisme enjoué du Ray Davies de “Monica” et du “Brown-Eyed Girl” de Van Morrison, sur une trame latino-exotica proche de Willy De Ville (avec pour icing-on-the-cake le violon gitan de Melissa Cox, que l’on retrouve également sur le languide “Dragon Gone Fly”). S’appuyant sur le picking country de Geoff Petit et les backing vocals de Nicki Ross, “Georgetown” installe ce brave Duncan au pinacle de l’americana, tandis qu’avec son solo de trompette final et son Hammond B3, “Driving Rain” évoque le meilleur de que ces expats de America surent fourbir à leurs débuts. Le picking que Donovan Leitch s’escrima à transmettre aux Beatles durant leur séjour commun à Rishikesh sous-tend les brillants “Commonology” et “Louise On A Bridge”, avant que le vaporeux “Long May The Clouds Reign Over Us” conclusif (avec son solo de cornet façon Chet Baker signé David Lewis) ne dissipe nos ultimes réserves: Barton Hartshorn s’avère sans doute l’un des plus cruciaux singers-songwriters d’aujourd’hui.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, September 15th 2022

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Du folk épuré tout en grâce et délicatesse! C’est à se demander ce que l’on peut désirer de plus tant on se complait dans l’univers du poète troubadour qui égrène les notes sur sa guitare tout en chantant avec douceur ses propos sur différentes choses de la vie (souvenirs d’enfance et de l’adolescence) et sur des gens bien ordinaires… Ne dit-il pas que le folk est une musique qui se prête bien à des textes narratifs. Il faut rappeler qu’il y en a eu des chanteurs songwriters qui l’ont précédé, Nick Drake, Llyod Colen, Elvis Costello, Pete Doherty, Sam Fender ou même Donovan, et j’en passe, et il est presque légitime de se demander s’il appartient ou non à une espèce en voie de disparition tant on a le sentiment de prêter l’oreille à quelque chose d’original et de novateur qui n’est pas sans rappeler… Il a travaillé les arrangements de manière minimaliste et il assure la plupart des parties instrumentales: guitare, basse, batterie, percussions et orgue Hammond. Mélissa Cox le rejoint au violon sur certains titres et Vincent Guibert au piano sur d’autres. L’ingénieur du son, Jamie Masters, a fourni un excellent travail et il parvient parfaitement à mettre en valeur aussi bien la voix du storyteller que le son de tous les instruments. Diffférent de l’album précédent, Not What I Expected To Hope, un peu plus pop, cet opus mérite de figurer à une place de choix dans votre discohèque car il va susciter sans peine des émois dont vos invités ne soupçonnaient plus l’existence.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, December 7th 2022

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