| Jazz |
Vince Mendoza, qui a déjà remporté sept Grammy Awards et a été nominé 36 fois, se réunit avec son collaborateur de longue date, Metropole Orkest, pour enregistrer Olympians, une sélection de compositions de l’auteur/ chef d’orchestre pour l’orchestre de leur collaboration de 28 ans. L’album suit Freedom Over Everything de 2021, son premier album primé pour Modern Recordings de BMG. Malgré ce joli palmarès, je reste bien moins réceptif à ce nouvel album de compositions et suis bien plus enthousiasmé l’excellent album What Place Can Be For Us de Anthony Branker, qui reste la référence de ce début d’année de par la qualité des compositions et le rôle social de cette œuvre.
Ici, on sent la maitrise de cet artiste qui est un habitué des musiques de films, mais il en ressort rapidement des compositions qui empruntent trop à la musique classique, avec des arrangements trop évidents et qui n’offrent aucun effet de surprise. Il n’en reste pas moins que les interprétations sont remarquables, comme dans un grand show américain. On se laisse facilement prendre au jeu, car c’est agréable à l’oreille, mais pour autant on en ressort assez vide, mais amusé.
Il faut donc aller chercher quelques raisons dans les paroles de l’artiste. “Le terme ‘Olympiens’“, explique Mendoza en référence au titre de l’album, “est quelque chose que j’utilise souvent en étant sur le podium avec Metropole, car je pense que cet orchestre continue à jouer de la musique difficile avec grâce, enthousiasme et précision, surtout compte tenu de la large portée des projets qu’ils ont réalisés au fil des ans. Ils ont vraiment développé la capacité à être à l’aise avec de nombreux styles de musique, ce qui est assez inhabituel pour un orchestre. Cet enregistrement les montre au sommet de leurs pouvoirs olympiens”.
Et le seul réel intérêt reste de pouvoir entendre de brillants artistes, principalement l’excellent Diane Reeves, même si l’on sera un peu déçu par la prestation de Cecile McLorin Salvant, beaucoup trop classique, et ravis d’entendre les saxophonistes Chris Potter et David Binney, le percussionniste Alex Acuña et le guitariste (décédé) Ramón Stagnaro jouant du charango, et qui, par leurs interprétations, donnent du sens a ces compositions qui ont un air de déjà-vu.
Pour les rédactions de Bayou Blue Radio et de Paris-Move, il s’agit là d’un album que nous classeront dans la catégorie des “bons” opus, sans grand enthousiasme, il est vrai, mais ces trois étoiles sont principalement attribuées pour la qualité des musiciens et de l’enregistrement.
Thierry Docmac
Correspondent in USA
Bayou Blue News – Bayou Blue Radio – Paris-Move
PARIS-MOVE, February 14th 2023
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