Rock 'n roll |
Rassurez-vous, mes chers amis, je ne vais pas vous refaire un énième papier sur les Dogs, à mi-chemin entre une biographie fastidieuse pour les uns et une longue et dithyrambique chronique qui pourrait s’avérer rébarbative pour les autres. Papier au sein duquel je pourrais comme à l’accoutumée remonter l’histoire de ce groupe mythique, parler des premiers balbutiements canins avec Dominique Laboubée, Paul Péchenart, Mimi et Zox, des Flamin’ Groovies, Chocolate Watchband, des Stones et des Kinks en ligne de mire, de Mélodies Massacre, de Lionel Hermani, de Mont-Saint-Aignan, de leur tumultueux passage au Golf Drouot qui occasionnera des cauchemars à Henri Leproux, de la petite guéguerre entre Rouen et Le Havre copieusement alimentée par une poignée de journaleux sans vergogne, qui adoraient se transformer en pompiers-pyromanes et souffler sur les braises en incandescence du rock normand, du dandysme exacerbé de Dominique, Rickenbacker en bandoulière, de Charlie Was A Good Boy… de leur indéniable classe, peut-être trop pour le voisinage et pour un pays comme la France, complexé vis-à-vis des anglo-saxons, un pays en perpétuelle manque de racines et de culture rock’n’roll. Non, je l’ai déjà fait et certains l’ont fait et le feront encore beaucoup mieux que moi. J’éviterais également les citations surfaites du style: Les Chiens Aboient Et La Caravane Passe… Aujourd’hui, j’irais à l’essentiel avec sobriété et concision (enfin presque!). Merci infiniment au label Déviation Records qui continue inlassablement et avec passion, d’explorer l’œuvre discographique des Dogs, toutes périodes confondues, de la remettre au goût du jour ou de faire revivre un de leurs concerts historiques, notamment celui du 12 mars 1984 à l’Exo 7 de Rouen, enregistrements en hibernation depuis 40 ans, avec cet album en vinyle blanc, édition numérotée et limitée à 1000 exemplaires, intitulé Dogs… Live At Home. Après, certains rabat-joie, quelques acariâtres et autres trouble-fêtes carrément méchants et jamais contents, peuvent toujours hurler avec les loups et s’égosiller à tue-tête, sur la pochette très controversée qui, je le conçois aisément, peut faire débat. Mais est-ce bien important? C’est pisser dans un violon et faire beaucoup de bruit pour pas grand-chose, parfois avec des mots et une exagération de la situation qui me laissent perplexe et me font sortir de mes gonds. En effet, sur cette pochette qui divise, j’ai lu des commentaires totalement hallucinants, débiles et disproportionnés, à décourager toutes les meilleures volontés qui s’évertuent à faire perdurer la légende des Dogs. Quelle ingratitude! Total soutien à Philippe Margueron et à son staff de Déviation Records. Quoi qu’il en soit, apparemment, Bruno Le Trividic, incontournable photographe des Dogs depuis la genèse, avait donné son accord préalable et sa bénédiction, alors le problème est définitivement réglé. N’en déplaise aux esprits grincheux. Fermez le banc. Affaire suivante… De surcroît, ça fait plus de 40 piges que les Rolling Stones sortent des disques avec des pochettes hideuses, sans que personne n’y trouve rien à redire. Bref… No comment… Personnellement, j’adore les Dogs sous toutes les formations et toutes les périodes, mais c’est vrai que le début des 80’s et la signature sur le label EPIC, avec des albums devenus cultes comme Too Much Class For The Neighbourhood ou Legendary Lovers et l’intégration au sein du groupe d’Antoine Masy-Perier, futur Tony Truant et futur Wampas, est indubitablement la période faste des Dogs. Avec leurs voisins de Little Bob Story du Havre, les Dogs de Rouen pouvaient s’exporter outre-Manche sans risquer de se prendre des canettes de bière dans la gueule, de se faire sortir des clubs londoniens par la peau du cul comme des malpropres ou de se faire jeter manu militari dans l’eau glacée de La Tamise, pour usurpation de rock’n’roll. On peut rire de tout, mais on ne plaisante pas avec le rock’n’roll. Les tricheurs se font très vite repérer et clouer au pilori.
Le son de l’album est somme toute remarquable, bien que capté sans filet et dans des conditions difficiles par Bruno Lecoeur, qui a fait un boulot dantesque. On retrouve If You Don’t Want Me No More (Legendary Lovers), Nobody But Me des Isley Brothers, Train Kept A Rollin’ de Johnny Burnette, 19 (D. Laboubée), Slow Death des Flamin’ Groovies, A Different Me (classique des Dogs), Shout des Isley Brothers, etc… On peut juste regretter l’absence de Too Much Class, l’hymne incontournable des Dogs, mais ne boudons pas notre plaisir car cet opus live à l’Exo 7, comme à la maison, est tout bonnement magnifique! Quel bonheur de réécouter la rage et l’énergie tous azimuts de Dominique, Antoine, Mimi et Hugues. INDISPENSABLE..!!!!
Serge SCIBOZ
Paris-Move
PARIS-MOVE, May 19th 2024
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Pressage vinyle blanc et édition limitée à 1000 exemplaires, spécial Disquaire Day.
Album à retrouver sur le site du label DEVIATION RECORDS
Tracklist:
A1 – If you don’t want me no more – (D. Laboubée)
A2 – Nobody but me – (The Isley Brothers)
A3 – Train kept a rollin’ – (Tiny Bradshaw / Howard Kay / Lois Mann)
A4 – 19 – (D. Laboubée)
A5 – Slow death – (Cyril Jordan / Roy Loney)
A6 – A different me – (D. Laboubée)
B1 – The most forgotten french boy – (D. Laboubée)
B2 – Never come back – (D. Laboubée – A. Massy-Perier / D. Laboubée)
B3 – Shout – (The Isley Brothers)