THE NUDE PARTY – Rides On

New West Records
Rock
THE NUDE PARTY - Rides On

Depuis les Flamin’ Groovies de “Teenage Head”, on en a vu défiler quelques uns, de ces vrais-faux Rolling Stones. Des noms? Au hasard, les premiers Little Feat, Faces et Aerosmith, les New-York Dolls, les Little Roosters, les Black Crowes de “Southern Harmony” ou encore les Inmates et les Georgia Satellites – n’en jetez plus, la cour est pleine! Alors certes, chacun de ces impétrants s’ingénia à mâtiner son blend d’une touche caractéristique (à ce stade, l’adjectif “personnel” semble déplacé). Chez les New-Yorkais de The Nude Party, un orgue Farfisa dissémine de ci, de là une touche garage à la Seeds/ Fuzztones (“Hard Times (All Around)”, “Stately Prison Cell”, et surtout le jubilatoire “Hey Monet”, digne de Sam The Sham!), ou un penchant  honky-tonk avec slide, harmonica et piano bastringue façon early Skynyrd (“Polly Anne”, “Tell Em” et le très Hank Williams “Tree Of Love”), voire country-psychédélique dans le genre “Notorious Byrd Brothers” (“Midnight On Lafayette Park”, “Somebody Tryin’ To Hoodoo Me”, “Sold Out Of Love” et ce “Cherry Red Boots” avec castagnettes, surf guitar, beat et chœurs à la Spector!), ou encore Velvet Underground période “Loaded” (l’épique “Ride On” avec pastiche loureedien manifeste, caution Big Apple oblige) et cette ode à Neil Young, “Red Rocket Ride”. Il y a des jangle guitars et du tambourin partout, et leur lead singer Patton Magee, arbore un accent et une diction proches de ceux de Barry Tashian au temps des Remains. Du grandad rock, me direz-vous? Peut-être, mais alors interprété comme au temps où grandad bandait encore, mes chéris! L’avantage de ces émules sur leurs augustes modèles? Eux au moins ont su garder leur Mick Taylor (comme en témoigne le “Word Gets Around” d’ouverture), et n’ont pas eu recours au disco pour survivre. Empliront-ils pour autant des stades lors de tournées intercontinentales? Là n’est pas la question: ce disque vaut bien mieux que tous les “Emotional Rescue”, “Dirty Work” et “Undercover” de la création, et si j’étais Keith, à l’approche du jugement dernier, je saurais bien à qui transmettre le flambeau…

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, July 17th 2023

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