Folk, Rock'n'Roll, Zydeco |
Basé sur Galiano Island, en Colombie Britannique, le multi-instrumentiste et songwriter canadien Jack Garton s’est surtout distingué jusqu’à présent en tant que sideman polyvalent, que ce soit auprès de Viper Central, Petunia & The Vipers ou encore Blue Moon Marquee (chroniqué ICI et ICI). Il n’en a pourtant pas moins déjà enregistré deux albums sous son nom (“Move The Mess Around” en 2016, et “Love You Over Time” en 2018), dont voici le digne successeur (capté avec pour backing band le surf group de Vancouver, Kitty And The Rooster). Sa veine désuètement rétro se distingue dès le “Watching Kurosawa” d’ouverture, dont les arrangements vintage (twangin’ guitar et chœurs) rappellent l’amour immodéré que portait jadis Jonathan Richman au doo wop des fifties (cf. son “Back In Your Life” de 1979). Connu pour son usage de la trompette et de l’accordéon, Jack officie également ici aux claviers millésimés et aux guitares acoustiques, et ce sont les subtilement cajuns “Coming Back To Life Again” et “Western Shirt” qui le présentent au piano à bretelles. Évoquant les débuts de son compatriote Paul Anka, “Decoy Love”, “Good Times” et “Berkeley In The Springtime” rejoignent ces saynètes romantiques de juke-box twist que célébraient des films tels que “Grease” et “American Graffiti”. Il faut dire qu’outre ses talents d’instrumentiste polymorphe, Jack est doté d’un timbre vocal puissant et expressif qui sied parfaitement à l’exercice. Lequel ne serait pas complet sans quelques slows de l’été joliment troussés tels que “Christina” et “I Can’t Trust My Heart”, même si notre Garton ne répugne pas non plus à mêler Diddley beat et accordéon appalachien (“Don’t Feel At Home”), voire à dépoter le rockabilly façon Stray Cats via le Johnny Burnette Trio (l’effréné “Hey Grandad”) ou un instrumental surf tejano à séduire Tarantino (“Stovetop Coffee”), voire un pastiche de Simon & Garfunkel et des Milk Carton Kids (“Where The Mystery Is”). Le plus profond “The Real Thing” s’avère digne pour sa part du Guy Forsyth de “Can You Live Without?”, avec l’imparable couplet: “Sometimes the whole world billows in that gas station coffee cream/ When there’s nothing to regret, nothing to lose, nothing to redeem/ As long as I’m with you, it’s as good as it seems/ Sometimes the real thing is the same as the dream”. Jack déploie l’étendue de ses dons de storyteller sur le talking banjo folk “The Field” qui ferme le ban en pas moins de 13 minutes. Un album au parfum délibérément rétro, qui ravira autant les nostalgiques de Ritchie Valens et Buddy Holly que ceux du Dylan de “John Wesley Harding” et des Modern Lovers troisième formule.
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co
PARIS-MOVE, July 28th 2024
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2024 Shows:
July:
July 26, 2024: London, UK, Jamboree, Kings Cross (opening for Old Baby Mackerel)
July 27, 2024: Carrig On Bannow, Wexford, Ireland, Colfers Bar, w/Kathleen Nisbet
July 28, 2024: Carrig On Bannow, Wexford, Ireland, Colfers Bar, w/Kathleen Nisbet
July 29, 2024: Arklow, Ireland, Arklow Bridge Hotel, at 9:00 am – 10:00 am
July 30, 2024: Ballyvaughan, Co. Clare, Ireland, Hylands Burren Hotel, w/Kathleen Nisbet
August:
August 2, 2024: Comber, Northern Ireland, Enter Delta Blues Club, at 9:00 am – 10:00 am
August 3, 2024: Rathfriland, Northern Ireland, Bronte Music Club, w/Kathleen Nisbet
August 4, 2024: Dublin, Ireland, Whelan’s Dublin Blues, Roots and Brass festival, at 9:00 am – 10:00 am
August 6, 2024: Cookstown, Northern Ireland, Red Room, at 9:00 am – 10:00 am
August 7, 2024: Richhill, Northern Ireland, Groucho’s, at 9:00 am – 10:00 am