| Ambient pop |
Il en va des références comme des générations: à chacun(e) les siennes. Ainsi de ce neuvième album de l’Isérois Renaud Brustlein, alias H-Burns. Si certains y entendront une proximité flagrante avec l’indie pop des Bataves de Moss, on n’empêchera pas un vieux roudoudou comme moi d’y discerner aussi des similitudes avec ce que nous proposaient Chris Isaak et Lloyd Cole, voici presque quatre décennies déjà (“New Moon”, avec sa twangy guitar et ses chœurs façon “Crimson & Clover”, ou “Different Times”, “Late Bloomers” et la plage titulaire). Si des ballades semi-acoustiques telles que “Morning Flight” et “Movies” (avec leurs amples nappes de cuivres et de cordes en sous-main, façon The National), “L.A.”, “Familiar” et “Sidelines” arborent certes encore les atours folky de ce que produisaient les regrettés Elliott Smith et Leonard Cohen (deux de ses modèles assumés), ces onze nouvelles vignettes (nimbées d’une reverb languide et ombrageuse, et peaufinées sous la houlette du fameux Rob Schnapf dans son studio angeleno) témoignent d’un magistral retour aux affaires de H-Burns, après la parenthèse réussie de son hommage collectif à Cohen d’il y a deux ans (“Burns On The Wire”, chroniqué ICI). “Dark Eyes”, son duo franco-anglais avec Dominique A, n’en revêt qu’une aura plus étincelante. Un album de la même haute stature que son homonyme littéraire, signé Paul Auster: une splendeur palpitante, à laquelle il est superflu d’opposer la moindre résistance.
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
PARIS-MOVE, February 14th 2023
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https://www.youtube.com/watch?v=I-NM37zWELY
https://www.youtube.com/watch?v=tiNAowniAjE
https://www.youtube.com/watch?v=DZ_b2bRn3Bo