| Chanson française |
Cela fait un moment que nous les suivons et les côtoyons, ces lascars (voir chroniques ICI, ICI, ICI, ICI, ICI, ICI, ICI et ICI) Auteur-compositeur-interprète tendrement anarchisant (et à ce titre, zélateur de l’immensément regretté François Béranger), le premier pourrait paraître affecté du même syndrome que Neil Young en matière de prolixité discographique, car voici en effet sa troisième publication cette année. Quant au second, multi-instrumentiste, il figure, à la scène comme en studio, parmi les plus fidèles comparses du précédent. Parallèlement à leur formule en groupe (dont rendait compte en juillet dernier le superbe double live “En Concert Au Bercail”, chroniqué ICI), Éric et Benoît ont également développé une formule plus intimiste, selon laquelle ils se produisent en tandem acoustique, et plutôt que d’en livrer un énième album en public, ils se sont résolus à en concocter ce digest en studio. Issues de son copieux répertoire originel, ces quatorze relectures “à nu et à l’os” n’en restituent toutefois pas moins la profondeur des chansons de Frasiak, sans que leurs nouveaux arrangements n’en appauvrissent pour autant les mélodies. On en profite pour savourer la dextérité virtuose du pianiste Dangien (“Trop De Mots Dans Mes Chansons”, “Colonie 6”, “Les Aujourd’huiS Qui Chantent”, “La Poésie”), et surtout l’acuité des textes (“Ciudad Juarez”, “L’Ordre Des Choses”, “Non-Essentiels”, “Perdu”, “On En Reparlera”). Avec ce quinzième album, mieux qu’un simple “best of unplugged”, Frasiak ajoute une nouvelle perle au collier de sa discographie.
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co
PARIS-MOVE, December 21st 2025
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