Blues, Folk |
Le jeune homme avait frappé un grand coup d’entrée avec un premier album estampillé ‘Coup de Cœur’ par la rédaction de Paris-Move avant d’aligner quelques opus de grande classe et dont deux, notamment, furent classés ‘Indispensable’ par la rédaction de Paris-Move : ‘Walk with me’ et ‘Love against Death’.
C’est dire combien nous avions senti dès notre première rencontre, dans un Pub d’une banlieue de Londres, combien ce jeune troubadour avait le talent des plus grands songwriters. Un talent dont il éclabousse ce nouvel album. Car avec Sean Taylor nous avons non seulement un auteur-compositeur de classe internationale, mais également un chanteur qui peut côtoyer sans gêne aucune les Bob Dylan ou Neil Young. Car l’animal a non seulement le talent d’auteur-compositeur, mais il a aussi cette patte, cette griffe qui fait la différence. Ecoutez simplement le premier titre, ‘Codeine Dreams’, et vous prendrez une énorme baffe. Tout y est, TOUT !
Les 12 titres de cet album ne sonnent pas tous comme ce phénoménal ‘Codeine Dreams’, bien sûr et heureusement, mais tous sont imprégnés de cette authenticité et de cette sincérité qui jaillissent de chaque note, chaque parole chantée par Sean Taylor. Par contre, ne vous attendez pas à un truc dansant sur un album de Sean, car il est de ces artistes qui vous ouvrent leur cœur et leur âme pour mieux vous les offrir en chansons. En toute intimité. En toute beauté.
Les arrangements des douze titres sont parfaits et les musiciens invités sont d’une présence et d’une discrétion naturelles, s’effaçant ou revenant au premier plan quand il le faut, à la manière des compos et des arrangements du Neil Young de la meilleure période, celle de ‘Cowgirl in the Sand’ et ‘Cinnamon Girl’.
Croisons les doigts pour que Sean Taylor reste sur cette route qu’il a empruntée depuis cette première fois où je l’ai vu jouer dans un Pub d’une banlieue de Londres, il y a des années, bien avant que son premier album ne sorte, un route belle et droite qui mène vers le soleil le plus radieux qui soit : celui de la reconnaissance. La reconnaissance du talent époustouflant d’un loup solitaire qui n’a nul besoin de meute. Le talent d’un ‘Loner’, tout simplement.
Et pour reprendre ce que j’avais écrit lors de la sortie de ‘Love against Death’, et qui est plus encore d’actualité : « On ne peut que s’incliner devant la qualité de pareil travail. Merci l’artiste! »
Un album indispensable, réellement indispensable !
.
Frankie Pfeiffer
Rédacteur en Chef
.
::::::::::::::::::::::::::
.
Neil Young avait sorti, il y a pas mal d’années, un album qui est devenu depuis un monument, “After The Gold Rush”. Je dois vous avouer que je viens de découvrir là, avec ce ‘Flood & Burn’, une pépite de même niveau. C’est la gifle assurée !
Sean Taylor, le talentueux guitariste-pianiste-chanteur-compositeur nous propose ici son huitième album, qui est tout simplement excellent. Les orchestrations sont lumineuses, les mélodies magnifiques, et le timbre de voix colle superbement aux textes. L’artiste a composé 11 morceaux sur les 12 proposés, et la seule reprise qu’il s’autorise est le fantastique ‘Heartbreak Hotel’ immortalisé par qui vous savez. Reprise qui à elle seule vaut déjà l’achat de l’opus tant elle sonne authentiquement Bluesy et est originale !
Les musiciens qui accompagnent Sean Taylor sont discrets mais diablement efficaces. L’apport de cuivres crée une atmosphère particulièrement propice à la rêverie : Joe Morales est au saxophone, Mark Hallman à la basse, à l’orgue Hammond, à la batterie et à la guitare électrique, et Jaimee Harris chante dans les chœurs tout comme Eliza Gilkyson. Andre Moran est à la guitare, Ephraim Owens à la trompette, Roscoe Beck (de l’orchestre de Léonard Cohen) à la double basse sur Troubadour, Mike Hardwick à la pedal steel et Hana Piranha au violon sur Bad Case Of The Blues.
C’est Folk et Blues à la fois, cela sonne même parfois un peu Country, mais tout est tellement bon que l’on se demande où et comment ce gentil garçon est allé chercher tout ça. En fait, le bougre s’en est allé à Austin, au Texas, pour enregistrer l’opus, et le résultat est plus que probant ! Gageons que ce nouvel album va permettre à Sean Taylor de nous offrir de nombreux concerts dans l’hexagone, car il se faisait beaucoup trop rare chez nous.
Un grand, très grand album, un monument digne de “After The Gold Rush”, c’est dire qu’il est, oui, indispensable !
.
Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
.
(copyright photo : Jacky Beaugeois)
.