| Jazz |
Pour son cinquième album, Alison Crockett reste vocalement toujours aussi impressionnante, et c’est sur ce terrain là que cet album est proprement passionnant, car il n’y a aucune création, les titres ayant déjà été composés par des musiciens comme Cole Porter, ou Chick Corea par exemple.
L’histoire de cet album commence avec le père d’Alison Crockett, grand amateur de musique. “La maison dans laquelle nous vivions avait un bar, et à côté se trouvaient d’énormes haut-parleurs connectés à un système audio de pointe. Chaque soir, dans sa boîte de nuit à domicile, que ma mère appelait ‘la salle de Floride’, mon père s’asseyait après le travail et jouait de la musique pendant jusqu’à huit heures, chaque nuit de mon enfance. C’est ainsi que j’ai appris la musique.”
Echoes Of An Era Redux se veut comme un hommage à son père, le point de départ de sa conscience artistique, et ici elle nous embarque autour des albums que son père écoutait, “La Collection de Disques de Mon Père”, qui mettra en vedette ses interprétations de la musique qui a informé, inspiré et influencé Alison en grandissant à portée des haut-parleurs de la salle de Floride de son père. La série reflètera l’héritage puissant du jazz et de la musique noire américaine à travers les disques qui ont créé l’histoire de l’Amérique, présentant un voyage dans le passé avec une touche de présent.
De fait, nous ressentons dans ses interprétations une volonté a la fois de grande liberté et de perfection, tout comme le groupe qui l’accompagne, nous faisant oublier le live de par la qualité des interprétations. On retrouve ainsi Paul Carr au saxophone, Thad Wilson à la trompette, Todd Simon au piano, Dana Hawkins à la batterie et Eliot Seppa à la contrebasse. Une bien belle équipe de musiciens sur laquelle Alison peu se pauser sans problème en devenant elle-même par moment “instrument”.
Alison Crockett rajoute: “Mon père parlait à sa famille à travers la musique. J’ai appris ses pensées et ses émotions à travers la musique qu’il jouait. Cette série est ma connexion à mon père.”
Qui a dit que le jazz doit être posé, inscrutable, et quelque chose à écouter en s’allongeant? Cet enregistrement vous emmène dans un voyage sonique qui vous donne envie de danser tout seul ou avec un partenaire, en se souvenant de ce père passionné de musique et de sa collection de disques. C’est donc un album de collection qui, s’il est cher au cœur de Alison, a également su toucher le cœur des rédactions de Paris-Move et de Bayou Blue radio, qui classent cet album dans les “Indispensables”.
Thierry De Clemensat
Correspondent in USA
Bayou Blue News – Bayou Blue Radio – Paris-Move
PARIS-MOVE, April 24th 2023
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