| Blues-Rock |
Natif de Santa Barbara, Californie, ce guitariste et chanteur entama une carrière de sideman à sa sortie de la Berklee School, voici une trentaine d’années, avant de voler de ses propres ailes à la tête de sa propre formation au début de ce millénaire. Si l’Alastair Greene Band n’aligne à ce jour que quatre albums à son actif (dont un live fulgurant), son leader en a déjà commis une dizaine en solo, sans avoir jamais renoncé à prêter sa fine lame au plus offrant. C’est ainsi que sa discographie s’émaille de collaborations avec des artistes tels que Layla Zoe, Amanda Fish, Mitch Kashmar, Ainsley Dunbar, Starship, Franck Goldwasser ou Alan Parsons (avec lequel il enregistra et tourna à pas moins de cinq reprises). Après son “New World Blues”, enregistré Louisiane sous la houlette de Tab Benoït (suivi d’un live consécutif, tous deux chroniqués ICI et ICI), c’est sous l’enseigne du label teuton Ruf qu’il nous revient, avec ces sessions majoritairement captées à Nashville, en co-production avec JD Simo, des regrettés Simo Brothers (chroniqués ICI). Comme en témoignent dès le “You Can’t Fool Me” d’ouverture les six cordes abrasives de sa Gibson Firebird, Alastair entend bien poursuivre sa relecture des riches heures des blues-rock power-trios d’antan (de West, Bruce & Laing et Taste à Cream et Beck, Bogert & Appice). Il extirpe de sa poche une slide non moins tranchante pour le heavy “Slow Burn”, avant de pasticher le “Going Down” de Don Nix pour un funky “Only Do” qui ne relâche nullement la pression. Exécuté tout en bas du manche, son solo n’y fait en tout cas pas de quartier, avant que les mid-tempo “In Trouble”, “The Last To Cry” et “Trouble Blues” ne reviennent chasser sur les terres des défunts Point Blank et Skynyrd (autres choruses saignants à l’appui). La section rythmique (Tom Bolden, basse et Adam Abrashoff, drums) s’y démontre aussi souple qu’efficace, et s’avère décisive sur le boogie-shuffle effréné “Am I To Blame?”, entre ZZ Top et Canned Heat. La plage titulaire n’aurait pas déparé le “Fire And Water” de Free, avant que les trois titres captés à Austin (aux Homegrown Studios) ne ferment le ban. Si l’up tempo “Temptation” et le lent et hanté “Rusty Dagger” s’avèrent bien de la plume d’Alastair, c’est au “Bullfrog Blues” que s’approprièrent avant lui Rory Gallagher et Canned Heat qu’échoit le mot de la fin. Un album de heavy blues-rock sans fioritures, et à l’impact immédiat.
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co
PARIS-MOVE, April 7th 2024
Follow PARIS-MOVE on X
::::::::::::::::::::::::::
Le garçon, natif de Santa Barbara n’a pas passé son temps sur la fameuse plage. Gageons qu’il l’a plutôt passé à travailler le manche de sa gratte! D’abord sideman à sa sortie de la Berklee School de Boston (avec Layla Zoe, Amanda Fish, Ansley Dunbar, Franck Goldwasser, Alan Parsons, Sugaray Rayford ou Tab Benoit), il a également joué avec Eric Burdon, Walter Trout, Coco Montoya, Savoy Brown… Il débuta sa carrière en 2001 avec l’album A Little Wiser et a signé 10 albums sous son nom en plus de 20 ans! Il revient maintenant chez Thomas Ruf, armé se sa gibson Firebird, en power trio s’il vous plait! Avec Todd Bolden à la basse et Adam Abrashoff aux drums. C’est le nom moins talentueux JD Simo, guitariste, auteur, compositeur, interprète et producteur (7 albums à son actif) qui a co-produit les sessions de Nashville. Un travail impeccablement bien fait qui a le mérite de mieux faire connaître une fine gachette que l’on a pas la chance de croiser tous les jours, malheureusement… Je ne sais pas si nous aurons le plaisir de l’accueilir en France, mais Thomas Ruf fait bien les choses, lui, puisque le Alastair est déjà programmé à Kassel le 11 avril, à Offenburg le 12 et à Luxembourg le 13 avril. Au total, pas moins de 19 dates sont ainsi programmées entre le 14 avril et le 19 octobre à Sittingbourne au Royaume-Uni. Gloire soit rendue aux tourneurs audacieux!
Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
PARIS-MOVE, April 9th 2024
Follow PARIS-MOVE on X
:::::::::::::::::