THE CASH BOX KINGS – Oscar’s Motel

Alligator
Blues
THE CASH BOX KINGS - Oscar's Motel

Pour leur dixième livraison en deux décennies d’existence collective, les Cash Box Kings s’obstinent à cultiver le même sillon, à équidistance entre Howlin’ Wolf (la plage titulaire, ainsi que “Trying So Hard”, “She Dropped The Axe On Me” et “Nobody Called It The Blues”, à l’écriture duquel contribue l’harmoniciste et songwriter Derrick Procell, chroniqué ICI), Muddy Waters (“Please Have Mercy”, où Nosek imite Little Walter à s’y méprendre) et Rice Miller (dont ils reprennent ici le “Pontiac Blues”). Si l’un de leurs co-fondateurs, le guitariste Joel Paterson, a depuis beau temps repris sa liberté, leur line-up actuel témoigne d’une tranquille stabilité, les deux front men (le chanteur Oscar Wilson et l’harmoniciste Joe Nosek) continuant d’y faire équipe avec le guitariste Billy Flynn, ainsi que le bassiste John W. Lauler et le batteur Kenny ‘Beedy Eyes’ Smith (dont le père officia au même poste auprès de Muddy Waters). Nos amis ne s’autorisent pas moins une incartade vers le Memphis soul blues à la sauce Stax, avec “Down On The South Side” où Flynn, après avoir savamment pastiché Hubert Sumlin, démontre qu’il sait en faire autant avec le jeu caractéristique du regretté Albert King. Billy retrouve ensuite avec un plaisir manifeste la grande Deitra Farr (qu’il côtoya longtemps au sein du Mississippi Heat de Pierre Lacoque), simulant une roborative scène de ménage en échange d’invectives avec Oscar sur le Chicago shuffle “I Can’t Stand You”. Outre l’harmo jubilatoire de Joe, ce titre bénéficie de l’apport du piano de Lee Kanehira (désormais membre à part entière des Cash Box Kings), tandis que Nosek assure le lead vocal sur son propre  “Hot Little Mess”, dans la ligne cuivrée de Roy Brown, Wynonie Harris, et Eddie Vinson (auquel ils empruntent ensuite le riff de son “Kidney Stew” pour leur propre “I Want What Chaz Has”). Cet album de célébration se referme sur un “Ride Santa Ride” dans la veine du regretté Chuck Berry et, si quelque pisse-vinaigre vous objecte encore que le Chicago blues est mort et empaillé, brandissez lui votre joker: les Cash Box Kings en colportent encore dignement le flambeau.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, March 4th 2023

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Chicago arrive avec fracas! Avec 11 titres incandescents, et Bruce Iglauer en personne a mis la main à la pâte! Il a mixé et masterisé en partie l’ouvrage, un album dédié à tous les travailleurs qui, en première ligne pendant que le coronavirus faisait rage, agissaient pour prendre soin de la majorité des populations. On retrouve là la fine fleur des musiciens représentatifs du Blues de Chicago. Je vais d’autant plus les citer tous avec plaisir que certains d’entre eux sont des connaissances, des artistes rencontrés lors de leurs tournées europénnnes. Je pense particulièrement au Festival Blues en Loire où bon nombre d’entre eux sont déjà venus jouer la musique bleue et prêcher la bonne parole du Blues: Billy Flynn sur Hot Little Mess, Kenny “Beedy Eyes” Smith à la batterie sur 4 titres, John W. Lauler, contrebasse et basse électrique, Lee Kanehira, claviers (piano, orgue), Joe Nosek, harmonica, chant, guitare acoustique, Oscar Wilson, chant… Ce sont les fabuleux Cash Box Kings! Et il faut compter également sur les prestigieux invités qui sont de la partie: Deitra Farr au chant sur I Can’t Stand You, John Nemeth au chant sur I Want What Chaz Has, Shoji Naito à la guitare rythmique sur 4 morceaux et à la grosse caisse sur un cinquième, Andrew Diehl à la guitare rythmique sur 5 titres, Derek Hendrickson à la batterie sur 4 morceaux, Alex Hall la batterie sur 2 titres, Cameron Webb au chant sur Nobody Called It The Blues, Xavier Lynn à la guitare rythmique sur Down On The South Side et Jon McDonald à la guitare sur Please Have Mercy. Tout ce beau monde de sortie pour jouer le blues qui vient directement de l’âme et du coeur! Ils totalisent 10 albums en 20 ans de carrière, ce qu est loin d’être négligeable. Les deux leaders, Joe Nosek et Oscar Wilson, sont à l’initiative des compositions exceptée une reprise de Muddy Waters, un titre de leur guitariste, Billy Flynn, et une reprise de Sonny Boy Williamson II, Pontiac Blues. Du très bel ouvrage!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, March 17th 2023

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THE CASH BOX KINGS – Oscar’s Motel: album à commander ICI

Tracks:
01. Oscar’s Motel 2:46 (Wilson/ Nosek, Eyeball Music, BMI)
02. Down On The South Side 3:41 (Nosek/ Wilson, Eyeball Music, BMI)
03. Please Have Mercy 4:00 (Morganfield, Watertoons Music, BMI)
04. I Can’t Stand You 4:20 (Nosek/ Wilson/Farr, Eyeball Music, BMI)
05. Hot Little Mess 3:29 (Nosek, Eyeball Music, BMI)
06. Nobody Called It The Blues 3:33 (Abrahamson/ Procell/ Nosek/ Wilson, Throw Your Voice Music, Saw Rite Music, Eyeball Music, BMI)
07. Pontiac Blues 1:57 (Williamson, Arc Music, BMI)
08. Trying So Hard 5:17 (Flynn, Easy Baby Music, BMI)
09. She Dropped The Axe On Me 3:43 (Nosek, Eyeball Music, BMI)
10. I Want What Chaz Has 3:43 (Nosek/ Wilson/ Flynn, Eyeball Music, BMI)
11. Ride Santa Ride 3:15 (Nosek/ Nosek/ Wilson, Eyeball Music, BMI)

The Cash Box Kings are:
Joe Nosek: Harmonica, Vocals (5,9), Acoustic Guitar (9)
Oscar Wilson: Vocals
Billy Flynn: Lead Guitar, Baritone Guitar (5)
Kenny “Beedy Eyes” Smith: Drums (1,4,7,8)
John W. Lauler: Upright and Electric Bass
Lee Kanehira: Piano, Organ

With Special Guests:
Deitra Farr: Vocals (4)
John Nemeth: Vocals (10)
Shoji Naito: Rhythm Guitar (1,4,7,8), Kick Drum (3)
Andrew Diehl: Rhythm Guitar (5,6,9,10,11)
Derek Hendrickson: Drums (5,9,10,11)
Alex Hall: Drums (2,6) Cameron Webb: Vocals (6)
Xavier Lynn: Rhythm Guitar (2)
Jon McDonald: Guitar (3)

The C-Note Horns:
Al Falaschi: Tenor and Baritone Saxophones (2,5)
Jim Doherty: Trumpet (2)