SAM LEWIS – Superposition

Loversity Records
Pop
SAM LEWIS - Superposition

Nous le découvrions ensemble voici presque cinq ans déjà, avec son splendide quatrième album, “Solo”, chroniqué ICI. Et alors que l’on salivait alors déjà d’impatience, plus de nouvelles, ni de son, ni d’image ne nous provinrent ensuite le concernant, hormis toutefois l’album collectif auquel il participa avec ses comparses Martin Harley et Daniel Kimbro en 2022 (chroniqué ICI). Dans le communiqué de presse accompagnant ce nouvel album (son cinquième à ce jour, donc), Sam s’explique sur ce long silence: “Quand la pandémie interrompit brutalement ma tournée mondiale destinée à promouvoir “Solo”, je me suis brutalement trouvé sans ressources ni activité. Chase McGillis (par ailleurs bassiste de son état) me proposa alors un emploi dans son entreprise de bâtiment, en tant que charpentier”. On retrouve donc ce dernier officiant sur son instrument à quatre cordes sur la plupart des neuf plages de ce bref nouveau disque. Introduit par la batterie languide de Matty Alger (gérant du studio The Cabin à Nashville, où se tinrent ces sessions), “Smile” évoque les climats psychédélico-léthargiques auxquels s’adonnait feu John Lennon au temps de ses “Imagine” et “Mind Games”: une guitare slide (opérée par Ethan Ballinger, qui produit cette nouvelle livraison) se nimbe d’un ample écho et d’effets synthétiques, tandis qu’avec ses effets d’orgue de barbarie, le calypso “Bad Man” oscille entre Jonathan Richman et Pokey Lafarge. Baignant toujours dans un écho manifeste (accentué par des synthés et une slide prégnants), les mid-tempo chaloupés “While We’re Still Here”, “What Does It Mean” et “Sappy Ending” renvoient encore au Lennon contemplatif, ainsi qu’à Leon Redbone et au Peter Case de “Full Service, No Waiting”. Plus rugueuse, la reprise martiale et savoureuse du “Walk Of Life” de Dire Straits en est une relecture heavy et ralentie, qui la rapproche du country-blues hanté et électrifié d’un Howlin’ Wolf. Le dépressif “Sinking Ship” est habillé de sons synthétiques, tandis que seule la batterie régulière (et fourbue) de Alger le maintient péniblement à flot, et l’on y songe forcément à nouveau au Beatle à lunettes. Avec sa basse quasi-reggae, le non moins languissant “Come On” persiste dans cette voie, et seul le quasi-acoustique “What I Need” nous ramène aux climats qui nous avaient tant séduits sur son précédent album. Si le come-back de cet artiste que nous tenons en la plus haute estime s’avère par certains aspects déconcertant, la plupart de ces neuf plages n’en demeurent pas moins sincères et habitées.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co

PARIS-MOVE, October 22nd 2024

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Album à commander ICI

Tournée SAM LEWIS UK & Netherlands 2024

November UK :
Tue 12 : Green Note, London
Wed 13 : Knole Park Golf Club, Sevenoaks
Thu 14 : Hermon Chapel Arts Centre, Oswestry
Fri 15 : The Voodoo Rooms, Edinburgh
Sat 16 : The Globe, Newcastle
Sun 17 : Cambridge Junction, Cambridge
Mon 18 : The Old School House, Robin Hood’s Bay, N.Yorks
Wed 20 : Avalon Clubn Glastonbury
Thu 21 : Old Bakery Studios, Truro
Sat 23 : The Astor Community Theatre, Deal

November – December : Netherlands
Wed 27 : Tivolivredenburg, Utrecht
Thu 28 : Qbus Club, Leiden
Fri 29 : Poppodium Volt, Sittard
Sat 30 : Café De Amer, Amen