RUPERT WATES – Elegies

Bite Music
Folk
RUPERT WATES - Elegies

Pour son douzième album à ce jour, le folk singer-songwriter Londonien exilé à New-York Ruper Wates délivre onze nouveaux originaux dans le plus simple appareil. Soit avec pour seul accompagnement, outre ses propres guitares acoustiques, la contrebasse de Trifon Dimitrov (qui porte quasiment le même prénom que le professeur Tournesol). En pleine forme sur le plan musical, mais néanmoins d’humeur mélancolique, il prévient: “Mon but en écrivant le contenu de ce CD était de développer un climat particulier. Bien qu’il s’agisse pour leur intégralité de chansons d’amour – certaines, plus ou moins basées sur des textes classiques et romantiques, et d’autres de tonalité plus contemporaine – elles ont toutes en commun le thème de la perte, qu’il s’agisse de celle de la jeunesse, d’un moment, d’un lieu, ou encore d’un amour absent ou réduit à l’état de souvenir”.
On reconnaît d’emblée son ton vocal feutré mais assuré (rappelant celui d’un Richard Thompson), et surtout ce picking magistral, dans la ligne de ceux de maîtres tels que Davy Graham, Bert Jansch et John Renbourn. Sans relation avec le “Guinnevere” de David Crosby, celui que propose ici Rupert (avec un seul n), et surtout “The Storm”, “The Man Who Worked In Clay And Stone”, ainsi que “Like Sunrise”, “On A Midsummer Morning” et “Winter”, rappellent vivement la dentelle sensible d’un Nick Drake (dont nous avions déjà cité la référence lors de ses deux précédentes livraisons, chroniquées ICI et ICI). Empruntant les accents celtiques dont Pete Seeger, les Byrds et les Beatles eux-mêmes furent les vulgarisateurs (cf. “Norwegian Wood”, “Chestnut Mare” et “Renaissance Fair”), “Lady Of The Glades” et “Across The Water” s’avèrent d’autres pièces d’orfèvrerie à faire blêmir de jalousie leurs équivalents contemporains, tandis que d’autres plages délicates telles que “We’ll Go Dancing” ravivent le spectre délicat de John Martyn à ses débuts. À nouveau enregistrée d’un trait au cours d’une même session (le 15 mai dernier) au studio Workshoppe East de Huntington (New-York), sous l’égide de l’ingénieur du son Kevin Kelly, cette galette le confirme haut et fort: Ruper Wates is a real Master.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, August 2nd 2023

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Album à commander ICI

En concert en octobre 2023:
Dimanche 1er octobre: TwickFolk At The Cabbage Parch Club, TWICKENHAM (UK)
Mercredi 4, samedi 7 et dimanche 9 octobre: Costa Del Folk, ALBUFEIRA (Portugal)

https://www.youtube.com/watch?v=ZTx4aXcuiJ0

https://www.youtube.com/watch?v=056j0urBT1Y

https://www.youtube.com/watch?v=HhVrEkpvZNc

https://www.youtube.com/watch?v=Vv071Ua_6cc