Folk

Mince, le fantôme de Nick Drake! Ce fingerpicking d’une élégance rare, ce chant aux mélismes subtils, et la mélancolie tour à tour lumineuse et contemplative que colporte cette douzaine d’originaux sont en effet dignes en tout point du barde anglais né à Rangoun (et suicidé à 26 ans en son Tanworth-In-Arden parental). Alliant l’érudite dextérité du regretté Davey Graham (“Many Miles To Morning”, “And You Shall Have The World”, “I’ll Never Tire Of Looking (In Your Eyes”) au lyrisme intimiste du maniaco-dépressif à la postérité la plus éclatante d’avant Elliott Smith (“In Time Of Breaking”, “Don’t Leave Me Now”), le Londonien Rupert Wates délivre donc son dixième album solo. Établi aux States depuis 2007, il y a déjà remporté une quarantaine de distinctions pour ses talents en matière de songwriting. Enregistrées d’un trait au cours d’une même soirée (le 8 juin dernier) au studio Workshoppe East de Huntington (New-York) où il a ses habitudes (sous l’égide de l’ingénieur du son maison, Kevin Kelly), ces douze plages témoignent de la performance d’un maître incontesté des six cordes acoustiques, alliée à la confondante inspiration d’un auteur-compositeur de premier ordre. Que des albums à ce degré d’excellence puissent encore fleurir de nos jours restaure la foi et l’espoir, par ces temps troublés. Bon Dieu, comment faut-il vous l’écrire? Foncez, quoi!

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, November 6th 2020

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RUPERT WATES – Lamentations: un album à retrouver et à acquérir absolument sur son bandcamp, ICI

RUPERT WATES – Lamentations: un album présenté également sur le site internet de Rupert, ICI