PATTI PARKS – Come Sing With Me

Vizztone
Blues, Soul
PATTI PARKS - Come Sing With Me

Elle, c’est Patti Parks, chanteuse, infirmière, militante et full time survivor. Pour sa biographie succincte, reportez vous à la chronique de son premier album, parue en son temps ICI. Lui, c’est Johnny Rawls, 72 balais, né à Hattiesburg, Mississippi. Chanteur, guitariste, producteur, songwriter et arrangeur, il a successivement officié auprès de pointures telles que O.V. Wright et Willie Cobbs, avant d’entamer en 1989 une carrière solo jalonnée de 25 albums sous son nom. Après une première livraison sous la houlette du grand Kenny Neal, c’est avec ce Johnny là (et son propre mari, le claviériste Guy Nirelli) que Miss Parks a entrepris la réalisation du toujours délicat second essai. Ces trois là se sont entendus comme larrons en foire (le premier assurant en outre les arrangements de cuivres), signant ensemble ou séparément 60% des compositions, tout en en déléguant deux autres au non moins talentueux Derrick Procell (chroniqué ICI il y a 18 mois). S’ouvrant sur le soulful “I’m In Love With You Baby”, cet album s’ancre d’emblée en southern deep soul. Rawls y donne la réplique à une Patti soutenue par les chœurs quasi-gospel de Robin Grandin, ainsi que le solo de sax de Kenny Parker, tandis que le reste des parties de cuivres y est assuré par John Maguda. Le grand Anthony Geraci boute les ivoires sur le bien nommé “DJ’s Boogie”, dans la veine des éternels Pinetop Smith et Pete Johnson d’antan. Procell co-signe avec son comparse Terry Abrahamson la poignante soul ballad “One Foot Out The Door”, avant que le couple Parks/ Nirelli ne délivre sa profession de foi avec ce “Sing Around The World” démarqué du “Ain’t Nothing You Can Do” de Bobby ‘Blue’ Bland (épaulé par les gospel choirs de Kimera Lattimore et l’orgue Hammond de Aaron Blackmon). Guy Nirelli signe seul “I’m Sorry” (où se distingue la guitare alerte d’Aaron Flynt), ainsi que “Why” et le conclusif “Good Day For The Blues”, tandis que Rawls en fait autant avec le millésimé “How Much Longer”, et que la paire Procell / Abrahamson prodique encore le jubilatoire “A Lotta Man”. Avec le “Hamburger Man” où s’illustre en personne et à l’harmonica le record label boss Richard Rosenblatt, voici donc le convaincant follow-up à un album de révélation.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, January 5th 2024

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