| Americana, Rhythm 'n' Blues |
Batteur et percussionniste (mais aussi guitariste, singer et songwriter), le Canadien Geoff Arsenault a bourlingué aux côtés d’artistes aussi divers qu’Alejandro Escovedo, T-Bone Burnett, Super Chikan, Mary Gauthier, Ray Bonneville, Carlos Del Junco, Colin Linden, Dr. Lonnie Smith, Matt Andersen, Bill Stevenson et David Myles. En marge de ses activités supplétives, il a déjà enregistré deux opus solo (“This Is No Fiction” et “Voodoo Baby Rattle” en 2006). Débutées à l’automne 2023, les sessions de ce troisième essai se sont conclues en janvier dernier, assemblant sous la houlette de Glenn Patscha (par ailleurs responsable de juteuses parties d’orgue et de claviers) la personal diaspora d’Arsenault (Andersen, Linden, Amy Helm – fille de Levon -, Joey Landreth à la slide goûteuse, Ray Bonneville et Kevin Breit). Entre Little Feat (“9 Steps To Gumbo”), Tom Waits (“Angel’s Share Or The Devil’s Take”), JJ. Cale (“Bangkok Dogs And Longtail Boats”, “Bullet Won’t Stop”, “Rio”, “I Ain’t Locked Down”, “Already Gone”, “Grave Digger”) et Tony Joe White (“Pearl River”, “The Great Divide”), ce disque coche toutes les cases pour l’amateur éclairé de great southern-east american music. C’est à la fois moîte (et chaud comme là-bas, dis) et lascivement dansant, sans jamais verser pour autant dans le convenu. Typiquement le genre de skeud sur lequel Philippe Garnier se serait pâmé il y a un demi-siècle, ce “Hired Hand” s’avère rapidement aussi irrésistible qu’addictif. En dépit de son titre semi-ironique, Geoff Arsenault s’avère, bien davantage qu’un supplétif, une authentique voix majeure de l’americana, au sens le plus extensif du terme. Croyez nous-en, l’essayer, c’est l’adopter.
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co
PARIS-MOVE, March 29th 2025
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