BOBBO BYRNES – (self titled)

Highway Five Records
Americana, Rock
BOBBO BYRNES - Highway Five Records

Pour notre quatrième chronique des productions de Bobbo Byrnes en trois ans, nous n’allons tout de même pas répéter sa présentation à nos lecteurs. S’ils le désirent, ceux-ci n’auront qu’à cliquer ICI, ICI ou ICI. Sur la carte postale qui accompagne cet envoi de presse, Bobbo griffonne, entre autres amabilités, que pour celui-ci, “I just turned up the rock a little bit”. Comme de coutume, il s’acquitte, outre de dix originaux (dont il co-signe 60% avec certains de ses compadres), des parties de guitares, mandoline, pedal-steel, orgue et piano, tout en s’appuyant sur sa régulière, Tracy, à la basse et aux chœurs, ainsi que sur le fidèle Matt Froelich (Mathieu Joyeux!) aux drumsticks. Entre Tom Petty et REM, “Around Here” (avec son blend de mandoline et d’orgue sur upbeat) donne le ton, que confirme immédiatement “I Cannot Say”: le genre de stuff dont les college radios raffolaient il y a deux ou trois décennies encore. Autant dire qu’à notre époque de death metal et de hip-hop à tout va, ce créneau semble s’adresser (en termes de segment marketing) aux ados et jeunes adultes d’hier. Il en faudrait évidemment davantage pour nous rebuter, puisque c’est précisément la catégorie à laquelle nous nous référons! Co-signé avec Ben Riddle, le vaporeux “Long Way Down” n’aurait pas déparé le répertoire de Steve Kilbey au sein de The Church (avec son jingle-jangle et ses guitares et voix nimbées d’écho), tandis que le languide “Plain Street” (co-écrit avec Jeff Turner) pousse un peu plus loin encore la références aux Byrds (on s’y croirait). Morgan Keating prête main forte à Bobbo pour le lumineux “Never Learned To Fly” (semblant faire écho au “Learning To Fly” de Petty), dans la veine néo-McGuinn des Barracudas de “Meantime” et “Endeavour To Persevere”. L’orgue et une surf-guitar alanguie dominent le fourbu “Too Many Miles” (déjà présent dans une version différente sur “October”, chroniqué ICI), au parfum prononcé de “Knocking On Heaven’s Door”. Le jubilatoire three-steps électrique “Bad Decisions” nous ramène en territoire Heartbreakers, avec son double pont en cavalcade et sa mélodie catchy au possible. Assurément un classique à reprendre en chœur en concert! Les nostalgiques des Flamin’ Groovies seconde manière se délecteront de “Some Salvation”, entre Beatles de “Rubber Soul” et Byrds circa “Younger Than Yesterday” (oui, encore). Seule cover de l’ensemble, celle du “Glad And Sorry” de Ronnie Lane (initialement paru voici un demi-siècle sur le “Ooh La La” des Faces) témoigne de l’excellent goût de notre hôte, tandis qu’avec sa pedal-steel, l’éthéré “Chance” retrouve les accents des regrettés Long Ryders et Lone Justice d’antan pour se conclure en crescendo. Cet excellent album se referme sur le panoramique et introspectif “Not Lost”. Pour peu que quelques-unes des références qu’il évoque vous interpellent, il vous est hautement recommandé.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co

PARIS-MOVE, July 10th 2024

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