Blues |
L’artiste aime être entouré et sait mettre en valeur chacun des musiciens qui l’accompagnent. Il ne joue ni en duo, ni en trio, et semble préférer les Big Band. Du coup, chacun trouve à exprimer les particularités de son instrument dans le collectif sonore de ce sixième opus qui fait suite à ‘Defibrillatin’ en 2001, ‘Bogart’s Bounce’ en 2002, ‘My Kind of Evil’ en 2004, ‘Kissing in 29 Days’ en 2006 et ‘Blueslisted’ en 2008.
Régulièrement, des invités fameux rendent visitent à JW. Jones et viennent renforcer la puissance de feu du sniper guitariste dont chaque note fait mouche et atteint inexorablement sa cible. Il y eut Kim Wilson, Colin James, David ‘Fathead’ Newman et Little Charlie Baty, tout comme Junior Watson…
Sur ce disque, on a comme hôtes prestigieux Hubert Sumlin à la guitare sur trois titres, Charlie Musselwhite à l’harmonica sur trois autres, et Larry Taylor à la guitare basse sur sept morceaux. Rappelons également que Jeff Asselin a joué avec John Nemeth, Billy Flynn, Billy Branch, Darrell Nulish, Sue Foley et Roxanne Potvin, que Richard Innes a été batteur pour Rod Piazza et que Brian Asselin comptabilise déjà 24 CD sur lesquels il joue du sax.
Moins de cuivres toutefois sur cet opus que sur ‘Kissing in 29 Days’ mais davantage de chanteurs et une formation resserrée qui met davantage en exergue les morceaux interprétés par le petit prodigue ou ceux qu’il compose, 8 sur 12! Et quand il interprète des titres d’autres bluesmen, il ne va pas chercher les pires compositeurs: Lowell Fulson, Bryan Adams, Sonny Terry and Brownie McGhee ou Jimmy Reed. Rien de tel que de soumettre ses aptitudes et ses compétences au service des plus grands classiques du genre. Cela facilite les comparaisons et permet de voir et d’écouter à qui l’on a à faire.
Croyez-moi, vous ne serez pas déçu en écoutant ce dernier opus du jeune homme. Le seul risque auquel vous vous exposerez sera de vous empresser d’aller vous procurer toutes les précédentes galettes dont je vous ai donné les titres précédemment.
Une véritable découverte qui justifie que l’on parte en découvrir d’autres dans les festivals, en France comme à l’étranger.