The JW-Jones Blues Band – Kissing in 29 days

Northern Blues Music
Blues

Le talent ne se négocie pas, vous l’avez ou vous ne l’avez pas ; ce talent, JW Jones le possède, incontestablement. Dès le premier titre, Kissing in 29 Days, et du haut de ses 25 balais, le canadien beau gosse vous scotche sur place, vous offrant un disque bourré d’un Chicago Blues du meilleur cru, avec juste ce qu’il faut de clins d’œil au jazz, via une exceptionnelle section de cuivres dans laquelle on retrouve, entre autres, le grand David ‘Fathead’ Newman, accompagnateur de Ray Charles pendant près de douze ans. 

C’est vous dire le son et le niveau de cet album là, qui fait suite à un premier opus couronné en son temps par un Toronto’s Mapple Blues Award. La voix du crooner de service est assurée, force le respect, soutenue par un trio de choc avec Nathan James à la basse, Geoff Dave aux claviers et Artie Makris aux fûts,…ces mêmes fûts que JW lâcha il y des années, en découvrant le grand BB King sur scène, pour se consacrer à la six cordes, et avec talent, indiscutablement. Pour ceux qui aiment le Chicago Blues, Kissing in 29 Days deviendra très rapidement l’un des indispensables de cette année Blues.

 

Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

 

Pour comprendre le pourquoi de la chronique de cet album qui date déjà un peu, il faut tout d’abord vous dire que tout a commencé par un concert époustouflant à Sierre, durant le Sierre Blues Festival 2011. Le concert du canadien natif d’Ottawa se déroula le jeudi 25 août, puis il remonta sur scène pour jouer avec le groupe français Awek le jour suivant. Deux prestations extraordinaires au cours desquelles le jeune trentenaire en laissa plus d’un spectateur bouche bée!
Nous avons donc rencontré le jeune prodige canadien publié chez NorthernBlues Music (une référence!) dans son pays et chez Crosscut Records en Europe (une seconde référence!). Nous avons eu le désir de mieux connaître son et ses albums, six à ce jour, dont celui-ci, justement, qui remonte à 2006.
Le garçon a joué avec Kim Wilson et les Fabulous Thunderbirds, Little Charlie & The Nightcats, Rod Piazza, Anson Funderburgh et Sam Myers, the Mannish Boys et Hubert Sumlin. Autant dire que ce n’est pas d’un jeune premier qu’il s’agit! Sur ce quatrième opus qu’il réalise pour la prestigieuse maison canadienne et que nos amis allemands publient également, il est entouré de bien bons musiciens: Nathan Morris à la basse, Artie Makris à la batterie et Geoff Daye au piano et à l’orgue, auxquels il convient d’ajouter une section cuivre non négligeable, les Wind-Chill Factor avec Brian ‘James’ Asselin au sax ténor, Frank Scanga au sax baryton et à l’harmonica, Michael Dalrymple au sax baryton, Brady Leafloor au sax alto, Patrick Camiré à la trompette, Rick Rangno à la trompette, David ‘Fathead’ Newman au sax ténor et…Mannie Makris à la guitare acoustique.
Onze des quatorze morceaux que contient l’album sont des compositions de notre jeune artiste et il est également producteur de l’ouvrage en question. Il chante et joue de la guitare comme un petit surdoué qu’il est, en toute modestie d’ailleurs. Et savoir qu’il est entouré de musiciens aussi prestigieux que David Newman, qui a joué avec Aretha Franklin, B.B. King, Eric Clapton, Aaron Neville ou Dr John, lui confère encore plus de mérite.
Un artiste à découvrir et à suivre impérativement parce que ce jeune garçon est doué, très doué.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
The JW-Jones Blues Band