| Jazz |
Steve Snyder a accompagné de multiples groupes pendant trente ans sur divers enregistrement et c’est la première fois qu’il enregistre à titre personnel. Sept titres originaux, extrêmement classiques, mais qui séduiront facilement tous les amateurs d’orgue. On est très loin de prendre autant de plaisir qu’avec l’album de Kait Dunton dont je vous parlais il y a peu, ici en anglais et ici en français, mais il faut avouer que cet album est de bonne facture. La seule raison pour laquelle vous ne l’entendrez pas sur Bayou Blue radio, c’est qu’il ne rentre pas dans nos critères de diffusion qui sont, comme vous le savez, assez stricts. Comme le dit le Austin Chronicle, cet album est excellent, mais pour nous, bien trop classique…
Steve Snyder s’est produit au Portugal, au Brésil, en Suède, à Taiwan, ainsi que dans toute la France et le Canada. Accompagnant, entre autre, Randy Brecker, Jerry Bergonzi, Victor Goines, Landau Eugene Murphy Jr., Dick Sisto, Eric Alexander, Mace Hibbard, Brannen Temple, Efraim Owens, Art Gore, Brad Goode, Jeremy Long, Robben Ford et Chris Maresh.
Son travail en tant qu’organiste et pianiste est documenté sur 20 enregistrements disponibles sur différentes sorties indépendantes depuis 1992. Le journal The Austin Chronicle a qualifié son travail de “superbe”, et Seemagazine.com déclare: “solo incroyable… en particulier de la part du sensationnel Steve Snyder, pas si surprenant.”. Gapplegatemusicreview.blogspot écrit que son travail “va au-delà du style de Jimmie Smith, et autres, pour adopter une ambiance post-période-moyenne de Larry Young.”. Le célèbre promoteur d’orgue Pete Fallico déclare que Snyder peut “se déplacer habilement sur ses claviers et jouer des solos magnifiques, que ce soit à des tempos lents ou rapides.”
On se retrouve donc à écouter sept titres qui donnent une impression de déjà-vu, qui misent sur l’énergie et un remplissage de notes qui laissent peu d’espace à une écoute assidue. On ressent plus une ambiance de live avec des spectateurs sautillants dans tous les sens, plutôt qu’un album sur lequel on a envie de se poser, s’interroger avec un mixage qui manque un peu de légèreté. D’ailleurs la structure de base, orgue, guitare, batterie, ne permet pas de faire dans la dentelle, et l’album joue donc sur une forme d’efficacité. On en ressort épuisé, si on est pas fan de ce style de jazz retro.
Les albums mettant en valeur ce genre d’orgue dans le jazz sont assez rares, ce qui en fait une pièce d’exception et c’est à ce titre que nous le trouvons “bon”, sans plus, mais ce n’est certainement pas un album qui nous marquera, car trop en décalage avec les luxuriantes productions actuelles.
Thierry De Clemensat
USA correspondent – Paris-Move
Editor in chief Bayou Blue Radio, Bayou Blue News
PARIS-MOVE, July 18th 2023
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