| Jazz |
Mais pourquoi ce titre “Keyboards”? Parce que c’est une célébration des rythmes rétro et des claviers classiques, en particulier le Fender Rhodes, le Wurlitzer, l’orgue Hammond et le Clavinet. Avec Sean Hurley à la basse et Jake Reed à la batterie, Kait et son groupe évoquent le funk instrumental classique des années 70, faisant référence aux Headhunters de Herbie Hancock, à Stuff de Richard Tee, à Steely Dan, Stevie Wonder, Weather Report, Earth, Wind & Fire, Hall and Oates et Michael McDonald.
Une fois que l’on a dit ça, on passe à l’écoute, et dès les premières mesures votre pied commencera à marquer le rythme, vous aurez quelques mouvements de tête et c’est parti, impossible de rester en place, vous pousserez la table et commencerez à danser! D’autant que l’ambiance des années 70 n’est pas que sur la pochette de cet album, mais également dans les superbes arrangements.
“Cela semble être une éternité maintenant”, dit Kait Dunton aujourd’hui. “Mais maintenant, j’ai un studio d’enregistrement dans ma maison rempli de claviers vintage. J’ai l’impression que je peux me considérer en toute confiance comme un claviériste.”
Assurément, oui, car arriver à retransmettre avec autant de simplicité le goût de ces musiques tout en y conservant le groove de l’époque dans un contexte résolument contemporain, tient de la magie… De plus, sur des compositions très personnelles, il y a de quoi attiser notre curiosité et forcer notre respect.
“À ce stade de ma vie, je réalise vraiment quelle joie c’est de simplement jouer dans le groove – pour les musiciens et pour le public”, nous explique Dunton. “Il y a une tendance dans le jazz à compliquer les choses ou à changer trop souvent au lieu de simplement se détendre dans un groove. Étrangement, l’une des choses les plus difficiles à faire est de faire moins. Je pense que cela a vraiment changé ma façon de penser la composition. J’ai appris qu’être inspiré par un son et trouver un groove suffisaient. J’ai aussi mieux compris ce que le groupe apportera au son plus tard, donc je n’ai pas besoin de le compliquer lorsque je suis en train d’écrire.”
Tout comme le magazine DownBeat, Bayou Blue Radio succombe au charme de cet album, entrainant dans son sillage la rédaction de Paris-Move qui lui offre un joli placement dans la catégorie des albums “Indispensables”.
Thierry De Clemensat
Correspondent in USA
Bayou Blue News – Bayou Blue Radio – Paris-Move
PARIS-MOVE, June 29th 2023
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https://youtu.be/vfTWdIVRNiM