STEVE MARRINER – Hope Dies Last

Stony Plain
Americana, Soul blues
STEVE MARRINER - Hope Dies Last

Basé à Toronto (capitale de l’Ontario), Steve Marriner naquit à Ottawa (capitale du Canada), et s’y fit remarquer dès son plus jeune âge en tant que prodige de l’harmonica, s’illustrant auprès d’étoiles montantes telles que les guitaristes Tony D. et J.W. Jones, puis de musiciens autochtones aussi reconnus que Colin James et Johnny Russell. En juin 99 (à quatorze ans), Steve remporta l'”Ottawa Blues Harp Blow-Off”, qui se tenait chaque année dans le club où il avait déjà ses habitudes, le Rainbow Bistro. Employant ses gains à financer une session d’enregistrement pour le Johnny Russell Band, il fit sa première apparition discographique recensée sur leur album “Whippersnapper”. Effectuant ses premières tournées internationales au sein du J.W. Jones Blues Band, puis auprès du bluesman acoustique Harry Manx, c’est sur le label de ce dernier (Dog-My-Cat) que vit le jour en 2007 son premier album solo, Going Up, qui lui gagna l’estime de la critique comme celle du public. C’est avec son ami d’enfance Tony Diteodoro (alias Tony D.) et le batteur Matt Sobb qu’il fonda ensuite le trio Monkeyjunk (six albums depuis 2009, dont cinq sur le label canadien Stony Plain). Entre temps, Steve Marriner a étendu son champ de compétences à la pratique des claviers, de la guitare, de la basse et du chant, sans omettre d’entamer parallèlement une prometteuse carrière de producteur (The Other Side de Drew Nelson en 2014, ou plus récemment encore, The Forgiver And The Runaway d’AJ Fullerton, également chroniqué dans ces colonnes, ICI), s’accompagnant d’un talent confirmé de songwriter. Toujours avide de nouvelles qualifications, Steve mit à profit le temps libre que lui imposa le confinement sanitaire pour s’initier aux techniques d’ingénieur du son. Et quoi de mieux pour s’y familiariser que de s’atteler à un nouveau projet solo? Presque toutes captées durant la récente pandémie mondiale, les dix plages qui composent cette nouvelle livraison (dont huit originaux) le voient embrasser un plus vaste éventail de styles qu’au fil de ses projets précédents. Le “Take Me To The City” introductif, ainsi que “How High”, “Somethin’ Somethin'” et “Coal Mine” empruntent ainsi des sentiers rock n’ soul familiers à Delbert McClinton et Curtis Salgado, tandis que les plus bluesy “Honey Bee” et “Hear My Heart” s’étoffent d’arrangements plus élaborés que ceux qu’il s’applique d’ordinaire au sein de Monkeyjunk, Et pour cause: les contraintes liées au confinement n’ont pas empêché ce bon Steve de multiplier les guest appearances! On dénombre ici pas moins de seize musiciens pour l’épauler, parmi lesquels se distinguent les guitaristes Jimmy Bowskill, Steve Dawson et Chris Caddell, Aaron Goldstein à la pedal-steel, Samantha Martin aux lead vocals sur la soul & country ballad “Enough” (avec un terrassant solo de Hammond B3 signé Jesse O’Brien, et celui de pedal-steel de Bowskill), ainsi que trois batteurs et deux bassistes distincts, sans oublier deux claviéristes et trois choristes! Le laidback southern funk instrumental “Uptown Lockdown” (au titre explicite) évoque les studio jams auxquelles le regretté Duane Allman se prêtait à Muscle Shoals, en compagnie de soudards tels que David Hood, Barry Beckett et Eddie Hinton, tandis que le second line beat “Petite Danse” démontre que sur des rythmes louisianais, Steve peut également s’exprimer dans la langue de Roch Voisine! Mené par un piano sensible, et porté par des chœurs féminins, le languide “Long Way Down” dévoile en conclusion un Steve Marriner des plus convaincants, dans un registre americana où l’on ne l’attendait pas forcément. Un bel album, gorgé de bien belles surprises.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, June 13th 2021

:::::::::::::

STEVE MARRINER – Hope Dies Last: album à commander ICI