Blues |
Commençons si vous le voulez par le jeu des indices. Le nom de leur label s’inspire du titre du premier album des Inmates (également cités sur cette rondelle). L’ingé son officia sur le “Going Back Home” de Wilko Johnson et Roger Daltrey, et l’artwork évoque celui du “Supersnazz” des Groovies. Si vous vous attendez encore à un avatar indie ou électro, passez votre chemin. Maintenant que nous sommes entre gens de goût, les faits: pour leur sixième album, les Chiens Hirsutes continuent d’élargir leur spectre, sans négliger leurs racines pour autant. S’entend que pour un semi-blues (le bien intitulé “Simulation Blues”), un slow soul number (“Alone”) et un rockab” bien troussé (“Change The World”), l’amateur chevronné de pub rock trouvera ici largement son compte (“Fairy Queen”, “Move On Down The Line”, “Lee Dorsey”, “Sin City”). Comme sur leur précédent, l’anglais Steve Broughton s’invite au piano et à l’orgue, tandis que le grand Al Scott préside aux manettes. Les Chiens se sentent manifestement at home: la gratte de Jacker et l’harmo de Red n’ont sans doute jamais si bien sonné, tandis que la rythmique n’en revêt pas moins un relief et un impact inédits à ce jour (“Higher”). Première résolution pour cette nouvelle année: adoptez donc un chien hirsute!